Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : L’art

L’art, cette manifestation exceptionnelle de la créativité humaine, est bien plus qu’une simple expression esthétique. Il agit comme un miroir de l’âme collective de la société, suscitant des débats sur la signification, la perception et le pouvoir transformateur de la beauté. Au cœur de l’art se trouve la quête de compréhension de l’humain et de son rapport au monde qui l’entoure.

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L’artiste est-il maître de son travail ?

La question de savoir si l’artiste est véritablement maître de son travail pose un problème central en philosophie de l’art. Cette réflexion interroge à la fois la liberté créatrice de l’artiste et les influences extérieures qui peuvent modeler ou limiter ses œuvres. Le concept de maîtrise mérite donc une analyse approfondie.

  • Dissertations

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En art, tout s’apprend-il ?

La dissertation philosophique qui suit aborde la question fascinante : « En art, tout s’apprend-il ? ». De nombreux aspects seront examinés pour évaluer si l’art peut être entièrement enseigné ou s’il existe des éléments intrinsèquement innés.

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Dire que l’art qu’il n’est pas utilitaire, est-ce dire qu’il est inutile ?

Dans cette dissertation philosophique, nous nous interrogerons sur le rôle et la valeur de l’art. Si l’art n’a pas d’utilité pragmatique, est-ce pour autant qu’il est sans valeur ou même inutile ? Une réflexion qui questionne l’essence même de l’art.

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Créer, est-ce rompre avec la tradition ?

La création artistique est souvent vue comme une forme d’innovation, impliquant une rupture avec la tradition. Cependant, cette dissertation se penchera sur la question de savoir si créer signifie absolument abandonner le passé et ses codes établis.

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Apprécier une oeuvre d’art, cela s’apprend-t-il ?

La capacité d’apprécier une œuvre d’art est souvent vue comme innée. Cependant, la question se pose : est-ce que l’on peut apprendre à apprécier l’art ? Ce sujet complexe interroge le rôle de l’éducation dans notre rapport à l’art.

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L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

Cette interrogation nous invite à réfléchir sur la nature de l’art et son rôle dans notre perception et notre compréhension de la réalité.

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Beauté et utilité sont-elles incompatibles ?

La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la beauté et l’utilité. Elle questionne si ces deux concepts sont incompatibles, ou si au contraire, ils peuvent coexister et se renforcer mutuellement dans divers aspects de la vie et de l’art.

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Tout le monde est-il artiste ?

La question « Tout le monde est-il artiste ? » soulève des interrogations profondes sur la nature de l’art et de la créativité. Cette dissertation philosophique explorera les différentes perspectives sur ce sujet, en examinant les définitions traditionnelles de l’artiste et en les confrontant aux conceptions contemporaines.

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Exemple de sujet : L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

Le problème consiste ici à remarquer que le statut de l’art est ambigu. L’art procède initialement d’un travail technique qui a pour but de produire une représentation esthétique, c’est-à-dire une oeuvre qui se montre. Mais, pour autant une oeuvre d’art n’est jamais totalement autonome dans le sens où elle représente toujours quelque chose, que cette chose soit une réalité physique (un objet du monde par exemple) ou une idée abstraite qui décide l’auteur de l’oeuvre à la créer. L’art est donc une forme de langage qui n’est pas vraiment autonome, mais qui re-présente ce qui a déjà été présenté. En ce sens, si une oeuvre traduit ce qu’un auteur, un artiste a cherché à y montrer, l’oeuvre d’art n’est jamais vraiment elle-même sans pouvoir non plus être autre chose qu’elle-même, sans pouvoir se substituer à ce qu’elle montre ou décrit. Se poser la question du rapport de l’art à la réalité traduit ce paradoxe puisqu’il semble que l’art est à la fois une production autonome qui a une existence esthétique propre et une illusion qui ment sur elle-même et se fait passer pour une réalité qu’elle n’est pas et dont elle détourne.... [voir le corrigé complet]

Sur quels sujets traitant de l'art pouvez-vous tomber au baccalauréat ?

Par Olivier

Rédigé le 26 January 2023

8 minutes de lecture

introduction dissertation sur l'art

  • 01. Sujets de dissertation
  • 02. Quelques pistes de citations pour les dissertations
  • 03. Exemple de plan de dissertation

Chrys

Sujets de dissertation

L'art est-il soumis à des règles ?

L'œuvre d'art est-elle une imitation de la nature ?

Pourquoi applique-t-on le terme de "création" à l'activité artistique ?

Une œuvre d'art est-elle un objet sacré ?

L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?

Comment apprécier l'art ?

L'art vous semble-t-il être une "révolte contre la tyrannie du désir" ?

Pensez-vous que, selon la formule d'Aristote, l'art soit "imitation de la nature" ?

Est-il nécessaire d'être cultivé pour apprécier une œuvre d'art ?

Est-il possible, dans le domaine des arts, d'avoir tort ou raison lorsqu'on dit : "c'est beau" ?

En quel sens peut-on dire d'une œuvre d'art qu'elle est vraie ?

Peut-on reprocher à une œuvre d'art de "ne rien vouloir dire" ?

Pourquoi ce qui nous déplait dans la vie nous plait-il dans une œuvre d'art ?

Peut-on reprocher à une œuvre d'art de ne rien valoir ?

L'art s'adresse-t-il à tous ?

L'expérience de la beauté passe-t-elle nécessairement par l'œuvre d'art ?

L'art peut-il nous affranchir de l'ordre du temps ?

L'artiste doit-il chercher à plaire ?

La reproduction des œuvres d'art nuit-elle à l'art ?

Y a-t-il des règles de l'art ?

Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?

Qu'est-ce qui distingue l'œuvre d'art d'un objet quelconque ?

La création artistique a-t-elle quelque chose à attendre ou à redouter de la production industrielle ?

Peut-on concevoir une société sans art ?

L'artiste a-t-il besoin d'un modèle ?

L'œuvre d'art a-t-elle un sens ?

L'artiste est-il un technicien ?

L'œuvre d'art nous apprend-elle quelque chose ?

L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ?

Ceci n'est pas de l'art. Peut-on justifier ce jugement ?

L'œuvre d'art est-elle nécessairement belle ?

Qui a peint la Joconde ?

Y a-t-il un progrès dans l'art ?

L'art n'a-t-il pour fonction que de nous libérer de nos passions ?

L'art peut-il rivaliser avec la nature ?

L'œuvre d'art est-elle la preuve de la liberté de l'esprit ?

L'art est-il toujours transgressif ?

Quelle est la nature de l'œuvre d'art ?

Qu'est-ce que l'art ?

Qu'est-ce qu'un artiste ?

Que nous montre l'artiste ?

A quoi sert l'art ?

Un homme peut-il être indifférent à l'art ?

Comment articuler le lien entre science et technique ?

L'histoire est-elle un concept universellement partagé ?

Quelques pistes de citations pour les dissertations

Voici quelques citations qui pourraient vous aider dans vos dissertations sur le thème de l'art.

Critique de la faculté de juger, Emmanuel Kant

Il existe deux espèces de beauté la beauté libre ou la beauté simplement adhérente. La première ne présuppose aucun concept de ce que l’objet doit être ; la seconde suppose un tel concept et la perfection de l’objet d’après lui. Les beautés de la première espèce s’appellent les beautés (existant par elles-mêmes) de telle ou telle chose ; l’autre beauté, en tant que dépendant d’un concept (beauté conditionnée), est attribuée à des objets compris sous le concept d’une fin particulière.

Des fleurs sont de libres beautés naturelles. Ce que doit être une fleur, peu le savent hormis le bota­niste et même celui-ci, qui reconnaît dans la fleur l’organe de la fécondation de la plante, ne prend pas garde à cette fin naturelle quand il en juge suivant le goût.

Dans l’appréciation d’une libre beauté (simple­ment suivant la forme) le jugement de goût est pur, On ne suppose pas le concept de quelque fin pour laquelle serviraient les divers éléments de l’objet donné et que celui-ci devrait ainsi représenter, de telle sorte que [par cette fin] la liberté de l’imagina­tion, qui joue en quelque sorte dans la contempla­tion de la figure, ne saurait qu’être limitée.

Recherche du temps perdu, Marcel Proust

Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous voyons le monde se démultiplier, et, autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent à l’infini, et, bien des siècles après que s’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial

Les Belles Lettres, Aristote

Une raison en est encore qu’apprendre est très agréable non seulement aux philosophes mais pareillement aussi aux autres hom­mes ; seulement ceux-ci n’y ont qu’une faible part. On se plaît à la vue des images parce qu’on apprend en les regardant et on déduit ce que représente chaque chose, par exemple que cette figure c’est un tel. Si on n’a pas vu auparavant l’objet représenté, ce n’est plus comme imitation que l’œuvre pourra plaire, mais à raison de l’exé­cution, de la couleur ou d’une autre cause de ce genre.

Quel est la vision d'une œuvre ?

La République, Platon

Socrate – Il y a donc trois espèces de lit ; l’une qui est dans la nature, et dont nous pouvons dire, ce me semble, que Dieu est l’auteur ; à quel autre, en effet, pourrait-on l’attribuer ? Glaucon – A nul autre Socrate – Le lit du menuisier en est une aussi Glaucon – Oui Socrate – Et celui du peintre en est encore une autre, n’est-ce pas ? Glaucon – Oui Socrate – Ainsi le peintre, le menuisier, Dieu, sont les trois ouvriers qui président à la façon de ces trois espèces de lit. […] Donnerons-nous à Dieu le titre de producteur de lit, ou quelqu’autre  semblable ? Qu’en penses-tu ? Glaucon – Le titre lui appartient, d’autant plus qu’il a fait de lui-même et l’essence du lit, et celle de toutes les autres choses. Socrate – Et le menuisier, comment l’appellerons-nous ? L’ouvrier du lit, sans doute ? Glaucon – Oui Socrate – A l’égard du peintre, dirons-nous aussi qu’il en est l’ouvrier ou le producteur ? Glaucon – Nullement Socrate – Qu’est-il donc par rapport au lit ? Glaucon – Le seul nom qu’on puisse lui donner avec le plus de raison, est celui d’imitateur de la chose dont ceux-là sont ouvriers. Socrate – Le peintre se propose-t-il pour objet de son imitation ce qui, dans la nature, est en chaque espèce, ou plutôt ne travaille-t-il pas d’après les œuvres de l’art ? Glaucon – Il imite les œuvres de l’art.(…) Socrate – Pense maintenant à ce que je vais dire ; quel est l’objet de la peinture ? Est-ce de représenter ce qui est tel, ou ce qui paraît, tel qu’il paraît ? Est-elle l’imitation de l’apparence, ou de la réalité ? Glaucon – De l’apparence. Socrate – L’art d’imiter est donc bien éloigné du vrai ; et la raison pour laquelle il fait tant de choses, c’est qu’il ne prend qu’une petite partie de chacune ; encore ce qu’il en prend n’est-il qu’un fantôme. Le peintre, par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier, ou tout autre artisan, sans avoir aucune connaissance de leur métier ; mais cela ne l’empêchera pas, s’il est bon peintre, de faire illusion aux enfants et aux ignorants, en leur montrant du doigt un charpentier qu’il aura peint, de sorte qu’ils prendront l’imitation pour la vérité. Glaucon – Assurément.

Esthétique, Hegel

D’après cette conception, le but essentiel de l’art consisterait dans l’imitation, autrement dit dans la reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature, et la nécessité d’une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisirs. Cette définition assigne à l’art un but purement formel, celui de refaire une seconde fois, avec les moyens dont l’homme dispose, ce qui existe dans le monde extérieur, et tel qu’il y existe. Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse et superflue, car quel besoin avons-nous de revoir dans des tableaux ou sur la scène, des animaux, des paysages ou des événements humains que nous connaissons déjà pour les avoir vus ou pour les voir dans nos jardins, dans nos intérieurs ou, dans certains cas, pour en avoir entendu parler par des personnes de nos connaissances ? On peut même dire que ces efforts inutiles se réduisent à un jeu présomptueux dont les résultats restent toujours inférieurs à ce que nous offre la nature. C’est que l’art, limité dans ses moyens d’expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l’apparence de la réalité à un seul de nos sens ; et, en fait, lorsqu’il ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie.

La pensée et le mouvant, Henri Bergson

A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d’âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n’observions pas en nous, jusqu’à un certain point, ce qu’ils nous disent d’autrui. Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps mais qui demeuraient invisibles telle l’image photographique qui n’a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur.

Exemple de plan de dissertation

Voici un plan de dissertation que vous pourriez suivre en réponse à une dissertation sur "L'art a t-il pour fonction d'être beau ?".

Qu'est-ce que l'art contestataire ?

1. L'art doit être beau

Si le concept de beauté signifie conformité au goût du temps, si nous nous mettons à la place d'un public habitué à une forme plutôt qu'à un autre langage artistique, nous pouvons être sûrs que la fonction de l'art est belle. Chacun a sa propre esthétique, et la beauté est un concept relatif. Aujourd'hui, les impressionnistes sont très appréciés, mais dans le salon formel de la fin du XIXe siècle, ils étaient presque ignorés. Par conséquent, nous pouvons être sûrs que la fonction de l'art est de nous apporter de la "beauté", et les gens ont une certaine conception de la beauté. En tant que création libre, l'art peut produire de la beauté. Il ajoute de la beauté à la réalité et à la vie quotidienne. Le concept de beauté est relatif, et le spectateur et l'artiste ne recherchent pas nécessairement le même type de beauté, mais l'artiste ne considère pas la beauté du spectateur lors de la création.

2. L'art doit être vrai et rester libre

L'art est la mission de l'artiste, et les concepts les plus élémentaires sont l'authenticité, l'authenticité et la liberté. Dans ce cas, la réponse à la question de savoir si l'art a la fonction de beauté est non. beau = vrai La finalité de l'art n'est pas la beauté, mais l'intangibilité (fonction du créateur antique, intermédiaire entre l'homme et le dieu), et même d'un point de vue moderne, l'art est une immanence qui reflète l'inconscient et échappe à tout de l'homme. L'artiste nous montre sa vision du monde L'artiste n'est limité par aucune finalité esthétique ni par aucune contrainte technique, il doit pouvoir s'exprimer avec la plus grande authenticité possible. Voir la vérité avec la beauté. On sait que Marcel Duchamp disait que "l'ennemi de l'art est le goût", il n'y a donc pas de norme qui puisse guider le comportement créatif d'un artiste. Sa liberté doit être totale pour qu'il ait le loisir d'exprimer ses émotions en toute liberté.

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Sujet de dissertation : un desssin d’enfant est-i l une oeuvre d’art ?

Un exercice rédigé

Bonjour Mr/Mme, je suis Angela Brutus. Je suis en classe de Terminal. je vais subir mon premier examen de philosophie qui porte sur l’art. Je voudrais un peu d’aide car je ne maîtrise pas complètement cette notion.

Bien a vous, Angela

Bonjour ma question est simple 《le vrai ennemi de l’art c’est l’évidence》qu’en pensez vous

Thomas

Bonjour Angela,

Le premier conseil à vous donner est bel et bien de réviser vos cours. Ensuite, pourquoi pas apprendre des notions annexes à ce même cours, de sorte à approfondir vos connaissances au mieux ? Enfin, vous pouvez également vous procurer des ouvrages spécialisés, qui reprendront les bases de l’histoire de l’art, les concepts clés, les grandes dates, mais vous donnera également une culture supplémentaire !

Bonne journée

Apprendre la philosophie

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Exemples d’introduction de dissertation en philosophie

Bienvenue sur Apprendre la philosophie ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous explique comment réussir votre épreuve de philosophie au bac : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂

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Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d’introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici . Pour davantage d’information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la manière de réussir son accroche , et ces deux autres articles sur la problématique et la méthode de l’introduction de manière plus générale.

Je vous rappelle que votre introduction de dissertation en philosophie doit comporter une accroche , un rappel du sujet, une problématique comprenant une définition des termes du sujet et une annonce de plan.

Pour plus de clarté, je précise à chaque fois entre parenthèses à quel élément de la méthode les différents passages de l’introduction correspondent. Par ailleurs, vous trouverez dans le sujet 1, un exemple d’accroche utilisant un exemple, et dans les sujets 2 et 3, des exemples d’accroches utilisant plutôt des citations.

Sujet 1 : Introduction philosophique : Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Dans le film « Into the Wild », le héro Christopher, s’enfuit pour partir vivre seule dans la nature. Il essaie, ainsi, d’échapper à l’influence de ses parents qui veulent pourtant son bonheur. Christopher rejette le mode de vie de ses parents, et pense, au contraire, être heureux en se détachant des choses matériels et en s’éloignant de la société. Ce faisant, on peut en déduire qu’il est souvent difficile de savoir ce qui rendra heureux un individu. Or, si nous ne savons pas réellement ce qui les rendra heureux, comment pourrait-on avoir le devoir de faire le bonheur des autres ? Et pourtant n’avons nous pas l’obligation, de leur donner au moins le minimum pour être heureux ? (Accroche qui montre le problème c’est-à-dire que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Avons-nous alors le devoir de faire le bonheur des autres ? ( Rappel du sujet). A première vue , nous pourrions penser que nous avons effectivement le devoir de faire le bonheur des autres, car ce serait une obligation morale d’agir de manière à aider les autres à atteindre un état de satisfaction durable et global. En effet, rendre les autres heureux semble être une bonne chose et quelque chose que l’on peut rationnellement souhaiter. ( Première réponse au sujet ) Mais , n’est-ce alors pas vouloir imposer aux autres une certaine manière d’être heureux ? En prétendant faire le bonheur des autres, ne risque-t-on pas, au contraire, de faire son malheur ? Dans ce sens, dire que nous avons l’obligation de rendre les autres heureux pourrait être difficile à défendre car comment avoir le devoir de rendre les autres heureux si nous ne pouvons savoir ce qui les rendra effectivement tel ? (Deuxième réponse qui montre que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Dans un premier temps, nous verrons

🚀🚀🚀 Pour plus de conseils de méthode et des fiches sur les grandes notions suivez-moi sur Instagram ici.

Sujet 2 : Prendre son temps, est-ce le perdre ?

« Nous n’avons pas reçu une vie brève, nous l’avons faite telle ». Sénèque dans De la Brièveté de la vie , remarque ainsi que les hommes qui se plaignent d’avoir une vie courte sont, en réalité, responsables de cela, car ce sont eux qui en perdant leur temps la rendent courte. Pourtant, si les hommes perdent leur temps selon lui, ça n’est pas parce qu’ils prendraient trop leur temps, mais parce qu’ils ne réfléchissent pas à la meilleur manière d’user de ce temps. Ils peuvent très bien s’agiter sans cesse et être fort occupés tout en perdant leur temps car ils ne l’utilisent à rien de significatif. ( Accroche ) Alors, prendre son temps, est-ce le perdre ? ( Rappel du sujet ) A première vue, si par prendre son temps, on entend faire les choses avec lenteur, alors prendre son temps, cela pourrait signifier le perdre car c’est oublier alors que nous sommes des êtres mortels et que notre temps est limité. Le temps est une chose trop précieuse pour que l’on n’y fasse pas attention. Celui qui est lent perd alors son temps. ( Première réponse un peu naïve qui repose sur une première définition de prendre son temps – première partie de la problématique) Mais , ne pourrait-on, au contraire, défendre l’idée que prendre son temps c’est au contraire bien en user ? Est-ce nécessairement parce que l’on agit vite et que l’on fait beaucoup de choses dans sa journée que l’on utilise bien son temps ? Nous pourrions, au contraire, remarquer que si nous occupons nos journées à des actions sans réel but alors nous perdons tout autant notre temps. Prendre son temps cela pourrait donc être, prendre possession de son temps en sachant précisément à quoi on l’utilise et pourquoi. ( Deuxième réponse qui repose sur une deuxième signification possible de « prendre son temps » et montre que la réponse au sujet n’est pas évidente – deuxième partie de la problématique ). Dans un premier temps, nous verrons que prendre son temps cela peut signifier le perdre, si nous sommes inconscients du caractère précieux du temps. Puis nous nous demanderons dans quelle mesure néanmoins prendre son temps et l’utiliser de manière réfléchie, ça n’est pas, au contraire, bien user de son temps. Enfin, nous envisagerons que quelque soit notre façon de vivre, il est inéluctable de perdre son temps dans la mesure où le temps est quelque chose qui nous échappe fondamentalement. (Annonce du plan)

Sujet 3 : Faut-il craindre la mort ?

« Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. » Selon Epicure dans la Lettre à Ménécée , il n’est pas raisonnable de craindre la mort, car il définit la mort comme « absence de sensation ». De ce fait, la mort ne nous fait pas souffrir puisqu’elle est absence de sensation, en revanche si nous craignons la mort de notre vivant, alors nous souffrons par avance inutilement. Nous pourrions pourtant remarquer que si la mort ne fait pas souffrir, le fait de mourir peut être douloureux. (Accroche qui montre que le sujet pose un problème) Faut-il alors craindre la mort ? (Rappel du sujet) A première vue , craindre la mort pourrait être utile pour nous car la crainte de la mort peut nous pousser à être plus prudent. Il faudrait alors craindre un minimum la mort pour espérer rester en vie. ( Première réponse un peu naïve au sujet ). Mais , ne pourrait-on dire, au contraire, qu’il ne faut pas craindre la mort ? En effet, il semble que cela n’a pas réellement de sens et d’utilité de craindre quelque chose qui arrivera de toute façon et de se gâcher la vie à l’anticiper. (Deuxième réponse qui montre que la réponse n’est pas évidente et pose donc un problème) Nous allons donc nous demander s’il faut craindre la mort. Dans un premier temps nous verrons qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est pas un malheur. Puis, nous verrons qu’il y a néanmoins des avantages à craindre la mort. Enfin, nous nous demanderons si craindre la mort n’est pas un non sens car cela nous empêche de bien vivre.  (Annonce du plan)

J’espère que ces différents exemples d’introduction de dissertation en philosophie, vous auront aidé à comprendre ce que doit être une introduction de dissertation en philosophie.

▶️ Si vous voulez aller plus loin vous pouvez également regarder cet exemple d’introduction de dissertation en vidéo :

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Publié le 07/04/2024

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« Dissertation de Philosophie Sujet 1 : l’art est-il utile ? « L’art » comme le suppose son étymologie grecque « technè » (technique) se caractérise par un savoir-faire, une maitrise technique. L’adjectif « utile » suppose lui que l’art possède une fonction, qu’il satisfait un besoin. Dans l’Antiquité, on ne faisait pas de distinction entre l’art et l’artisanat, puisque ces deux activités nécessitaient la maitrise de techniques, de savoir-faire. Par exemple, le sculpteur comme le menuiser devaient s’exercer longuement pour développer leur talent. Aujourd’hui, l’art se caractérise par l’ensemble des activités visant à la création esthétique. C’est ce que l’on nomme les « BeauxArts », qui comprennent diverses activités telles l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique, les arts de la scène, le cinéma… Cette définition moderne suppose que l’art se limite au Beau, c’est-à-dire à sentiment de plaisir devant la réalisation, médiatisé par un jugement. On se demande donc si l’art répond à un besoin, s’il sert une cause, s’il a une fonction, c’est-à-dire si l’art répond à un intérêt. Ou bien, si à l’inverse, l’art, qui est un savoir-faire, n’a aucune fonction et ne répond à aucun besoin. En définitive, si l’art est désintéressé. Il s’agira dans un premier temps de montrer que l’art est fonctionnel puisqu’il se décline et permet un accomplissement diversifié. Ensuite, nous démontrerons que malgré ses fonctions multiples, l’art doit nécessairement être esthétique. Enfin, nous observeront que l’art est très souvent limité à son caractère esthétique ou à son processus de création, ce qui ne lui donne pas une fonction utilitaire en soi. OUI – l’art possèdent de nombreuses fonctions, en autres cathartiques et éducatives A. la catharsis : purgation des passions Argument + exemple : L’art est utile puisqu’il permet de transmettre des émotions. Au théâtre, la tragédie permet aux spectateurs de vivre une expérience émotionnelle intense tout en restant dans un cadre fictif. Elle captive l'audience et la conduit à ressentir des émotions telles que la peur, la pitié et la compassion. Selon Aristote, la tragédie suscite chez les spectateurs des émotions fortes liées aux actions des personnages tragiques (meurtre, décès…). En vivant ces émotions par procuration à travers le théâtre, les spectateurs sont purgés de leurs propres émotions excessives (pulsions, désirs). C’est ce qu’Aristote nomme la catharsis, c’est-à-dire la purgation des passions. Celle-ci permet aux spectateurs de réfléchir sur leur conflit pulsionnel et le charactère tragique de la pièce va les conduire à ne pas assouvir leurs passions dans le réel. Ainsi, avec la tragédie grecque Eodipe roi, les spectateurs pouvaient ressentir un sentiment cathartique. B.

l’art pour éduquer Argument + exemple : L'art engagé est une forme d'expression artistique qui cherche à transmettre un message social, politique ou idéologique spécifique. Son utilité réside dans sa capacité à sensibiliser, à mobiliser et à provoquer des changements au sein de la société. L'art engagé est souvent utilisé pour attirer l'attention du public sur des questions importantes telles que les injustices sociales, les droits de l'homme, la discrimination, la pauvreté, les conflits politiques, etc. Les artistes engagés utilisent leur travail pour mettre en lumière des problèmes souvent ignorés ou minimisés par les médias traditionnels. En exposant ces problèmes et en suscitant des émotions chez le public, l'art engagé peut inspirer les individus à agir, à se mobiliser et à lutter. Ainsi, Victor Hugo avec son roman Le Dernier Jour d’un Condamné s’oppose très largement à la peine de mort, dans un contexte où le débat sur la question de la peine capitale était très vif en France. Son roman a eu un impact significatif sur la société française de l’époque. Il a même contribué à promouvoir des réformes législatives en faveur de l’abolition de la peine de mort. MAIS – L’art bien qu’ayant de nombreuses fonctions n’est qu’esthétique : idée de l’art pour l’art A. L’importance du Beau et de notre appréciation de l’art L’art pour l’art est une idée fondamentale qui a émergé au XIXe siècle. Cette idée défend l’idée que l’art doit être apprécié pour sa propre valeur, indépendamment de son utilité. Un principe important de l’art pour l’art est la célébration de la « beauté pour la beauté ». Cela signifie que l’art doit être simplement beau, sans servir de but pratique. C’est ce que soutient Théophile Gautier lorsqu’il affirme « tous ce qui est utile est laid, ce qui est de plus laid dans une maison : les toilettes ». Il suggère ainsi que les objets qui sont considérés comme utiles sont souvent dépourvus de beauté. Par exemple, les toilettes qu’il mentionne, sont rarement considérées comme un objet beau ou esthétique. Il marque ainsi cette rupture entre le Beau et l’utile. Il veut en effet grâce à cette rupture, mettre en lumière l’importance de la beauté dans nos vies et de notre appréciation de l’art. B. critique de l’utilitarisme de l’art Kant nous propose une vision différente de l’art. Pour lui, l’idée selon laquelle l’art devrait être évalué en fonction de son utilité pour être légitime est fausse. Il soutient à l’inverse que l’art possède une finalité désintéressée, c’est-à-dire que l’on tire de l’art un simple plaisir à la contemplation de.... »

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  • Dissertation

Exemple de dissertation de philosophie

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie,  relisez et corrigez  les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

Table des matières

Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».

Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».

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Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 13 septembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple

  • Prépa Économique
  • Culture Générale
  • 04 janvier 2023
  • Pierre Le Hegarat

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Major Prépa > Académique > Culture Générale > L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple

introduction dissertation philosophie

Combien de fois tu as entendu ton prof te dire qu’une introduction de dissertation de philo n’avait rien de compliqué ?  Qu’il fallait bien définir les termes, dégager clairement un problème et se lancer dans un plan pour résoudre ce problème ? Combien de fois tu as eu l’impression de faire tout ce qu’il te demandait  ? Et ce, sans que ta note ne soit à la hauteur de ton investissement ? À partir de maintenant, finie la peur de partir complètement à côté de la plaque. Ou encore d’introduire un sujet de philo que tu as analysé complètement à l’inverse de ce qu’on attendait de toi ! Nous allons te donner la méthode ultime accompagnée d’un exemple pour que tu puisses faire une bonne introduction en dissertation de philo. N’oublie pas : qui dit bonne introduction, dit en général bonne copie !

L’histoire de la dissertation de philosophie

La genèse de la dissertation de philosophie remonte à l’Antiquité grecque, où les philosophes tels que Platon et Aristote utilisaient déjà cette forme de travail pour exposer leurs idées. Au Moyen Âge, les écoles de philosophie ont développé des règles pour la rédaction de dissertations, qui ont été codifiées par des auteurs tels que Jean de Salisbury et Pierre Abelard.

Au XVIIIe siècle, la dissertation de philosophie a connu un regain d’intérêt avec l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui a encouragé la réflexion critique et la liberté de pensée. Au XIXe siècle, la dissertation de philosophie est devenue un genre littéraire à part entière, avec des auteurs tels que Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche qui ont utilisé cette forme d’expression pour exposer leurs idées.

Aujourd’hui, la dissertation de philosophie reste un moyen important de réfléchir et de discuter de sujets de manière structurée et argumentée. Elle est souvent utilisée comme un moyen d’évaluation dans les études universitaires et lycéennes, et est également largement utilisée dans les débats publics et les discussions sur les questions de société. En particulier, elle est centrale en classe préparatoire. La production d’un écrit logique, argumenté et structuré autour d’une problématique est l’outil principal utilisé par les écoles pour sélectionner les candidats aux concours, du moins si l’on met de côté les matières scientifiques.

Méthode ultime pour faire une introduction en dissertation de philo

1. la phrase d’accroche.

On te dit souvent qu’une phrase d’accroche ce n’est pas obligatoire et que ton introduction de dissertation de philo peut être très bonne sans.

Certes, mais si tu trouves la bonne phrase d’accroche, tu as le mérite de montrer dès le début à ton correcteur que tu ne vas pas aller à des années lumières de ce qu’il attend de toi. Diverses possibilités s’offrent à toi pour choisir cette fameuse accroche : la référence à quelque chose de la vie courante ou l’une des nombreuses citations que tu t’es tué à ingurgité entre une formule de maths et deux dates de géopo.

Attention cependant, ne tombe pas dans le panneau ! Il ne s’agit pas de mettre une citation pour en mettre une. Il faut que tu t’appuies dessus en la reliant à ton sujet de manière claire, tu dois montrer à partir de celle-ci que tu sais où tu vas (de même pour l’exemple de la vie courante). De surcroît, tu ne dois pas écrire 10 lignes d’accroche et noyer ton correcteur dès le début… tu dois trouver le juste milieu (2 ou 3 lignes).

2. La citation

Pour le choix de ta citation, je te conseille de te faire une petite fiche avec quelques citations que tu pourrais mettre en accroche. Ce n’est pas la peine d’en avoir cinquante.

Étant donné que tu ne travailles que sur un thème pour le concours si tu es en prépa, tes citations d’accroche peuvent toutes plus ou moins se recouper. Je n’avais par exemple qu’une petite dizaine de citations en tête au moment des concours, et j’ai utilisé la même citation d’accroche à trois copies sur quatre alors que les sujets étaient assez éloignés ! Et les résultats ont été très satisfaisants.

Encore une fois, il s’agit de bien analyser cette citation et de bien la relier à ton sujet. Si tu y parviens, tu accroches indéniablement ton correcteur dès la première phrase ce qui est de très bon augure pour la suite.

3. La définition des termes du sujet

Tu dois déjà l’avoir compris, faire une introduction en philo dans laquelle tu ne définis pas les termes est une introduction ratée et qui dit introduction ratée dit copie ratée.

Tu ne peux pas y couper : la définition des termes est INDISPENSABLE. Mais là encore, il ne faut pas définir les termes pour définir les termes. Il faut que tu montres à travers cette définition que tu vois ce que le sujet te propose, que tu comprends où il veut t’emmener. Ne récite pas bêtement toutes les définitions des termes du sujet en les juxtaposant (« Le désir c’est …. Mais c’est aussi…. Oh puis c’est aussi… »), il faut que chaque définition que tu as choisie soit détaillée et justifiée (à mettre en relation avec un aspect du sujet).

Si tu définis chaque terme en en faisant varier leur sens, le ou les problèmes principaux du sujet apparaissent de manière quasi-évidente. Il te suffit de mettre en relation les définitions détaillées. Il faut te demander en quoi les références que tu as acquises abordent ce problème (et quel que soit le sujet, crois-moi, elles l’abordent) et le(s) problème(s) s’offrent à toi.

Pour ce qui est de la « quantité », il n’y a bien sûr rien d’exigé. Cependant, ne néglige pas cette étape. La définition des termes doit prendre une bonne partie de ton intro !

4. Problème et problématique, quelle différence en dissertation ?

Ici, ce n’est qu’une appréciation personnelle qui a plutôt bien fonctionné pour moi. Il ne tient qu’à toi de choisir de suivre ces conseils ou non.

La problématique est l’aboutissement de ton introduction en philosophie (avant bien sûr l’annonce de ton plan). C’est à cette étape que tu montres à quel point ton accroche et tes définitions méticuleuses t’ont permis d’arriver à aboutissement général pour traiter le sujet.

Selon moi, il y a toujours plusieurs « petits » problèmes cachés derrière un sujet. Les découvrir te permet d’aboutir à ta problématique. Je te conseille d’évoquer ces problèmes entre tes définitions et ta problématique. Tu peux voir cela en guise d’étape 3 de ton introduction en philosophie. Une fois le lien général trouvé entre les problèmes que tu as dégagés, il ne reste plus qu’à former ta problématique. Pour cela, rien de fixé. Personnellement, je choisissais souvent une alternative avec un « ou » mais cela ne relève que de ton choix personnel !

5. Le plan de la dissertation, moment délicat

Combien de fois au cours d’un DS de philo tu te demandes si tu n’es pas en train de partir en vrille avec un plan sans queue ni tête ? En effet, un mauvais plan est souvent l’une des causes d’une copie hors sujet… Contre ça, pas de remède miracle. Mais si tu suis les conseils précédents, ta bonne analyse du sujet et ta problématique bien posée te permettront normalement de t’en sortir avec un plan qui tient la route.

Ce que je peux te conseiller est d’essayer de balayer large avec ton plan. Essaie de pouvoir aborder tous les aspects du sujet. En réalité, mon prof disait souvent de partir du plus simple (1ère partie), l’aspect évident du sujet. Puis d’aller jusqu’au plus compliqué (3ème partie), l’aspect caché, que tu as découvert par ta réflexion.

Il y a pourtant un truc auquel tu ne peux pas échapper. La réponse à ta problématique se fait en 3ème partie. Tu dois bien t’en rappeler au moment de construire ton plan.

Pour ce qui est de l’annonce de ton plan, il y a deux écoles qui sont pour moi identiques. Le jour J : la première école conseille d’annoncer ton plan de manière traditionnelle, à savoir « Premièrement nous nous demanderons… puis deuxièmement nous verrons …et troisièmement nous analyserons… ». La seconde méthode a peut-être le mérite d’être un peu plus dynamique. Elle consiste à formuler une longue phrase dans laquelle tu reprends en quelque sorte le titre de tes parties. Il faut les lier ensemble. Exemple : Si la phrase d’accroche paraît être le truc en plus (I), la définition des termes du sujet est le grand incontournable (II). Pourtant le plan est le moment le plus délicat (III)).

Récolte les meilleures astuces pour réussir ta dissertation en révisant de façon optimale avec cet article !

Bilan pour faire une introduction en dissertation de philo

Voilà, tu as maintenant les cartes en main pour faire une bonne introduction en philo ! Je tiens à préciser que ce ne sont que des conseils. Libre à toi de piocher dedans ce qui te plaît et de laisser ce que tu aimes moins. J’ai utilisé cette méthode pour faire une introduction en dissertation de philo tout au long de mon année. J’ai eu entre 14 et 18 à chaque épreuve de philo sans être brillantissime, donc crois-moi, ça marche ;). Nous t’avons également prévu un article pour bien analyser ton sujet de dissertation de philo . Il te donnera toutes les clés et les étapes à suivre pour réussir cette analyse !

Exemple pour faire une introduction de dissertation de philo

Peut-il y avoir une civilisation du désir ? 

«Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs». Lors de son voyage d’étude aux États-Unis qu’il expose dans De la démocratie en Amérique , Alexis DE TOCQUEVILLE décrit plus que la genèse d’une nouvelle société en exposant un mouvement civilisationnel irrémédiable d’égalisation des conditions et de libéralisation politique. Toutefois, les hommes libres entrent dans une nouvelle ère historique. Celle-ci autorise d’autant plus l’isolement dans la poursuite des «petites jouissances». Une civilisation, se reconnaissant dans les principes contemporains de liberté et d’égalité, favorise le désir mais soutient-elle sa propre existence ?

L’échelle civilisationnelle apparaît à un stade intermédiaire intéressant entre société et humanité. D’une part, la civilisation surplombe les sociétés. Ce en incluant les individus dans un ordre caractérisé par des liens relativement plus faibles qu’en société. Et d’autre part, la portée englobante de toute civilisation n’efface pas moins une existence plus concrète que le concept d’humanité.

Aussi, une civilisation du désir peut-elle être entendue comme répondant des modalités propres du désir dans son entretien comme dans son expansion. Or, la civilisation du désir fait signe vers l’état statique de l’existence factuelle d’une civilisation qui répond du désir. De plus, elle s’oriente vers la dynamique d’un désir qui se civilise et qui fait civilisation dans un procès de civilisation du désir. Dès lors, en abordant le désir comme la tendance vers un objet imaginé comme source plaisir, une tension réside entre l’intégration du désir dans une construction civilisationnelle et la capacité d’une telle civilisation à perdurer tout en demeurant souhaitable.

Comment le désir, habituellement abordé du côté de la transgression et de la subjectivité propre à chacun, pourrait-il s’inclure dans ce qui ne semble le relier à rien de ce qu’il vise, le concret ou l’autre ? On peut avancer que l’agrégation cohérente des désirs donne naissance à une civilisation du désir. Mais, il demeure un paradoxe dans le terme même d’une civilisation du désir. En effet, cette dernière est inféodée à son propre mouvement perpétuel de construction de sorte que son existence est menacée par des évolutions stochastiques des désirs. Dès lors, n’y a-t-il pas une constance à rechercher dans l’idéal civilisationnel propre à concilier mouvement et stabilité d’horizon ? Le désir est-il la force essentielle et première de toute civilisation ou bien n’est-ce pas qu’une civilisation renvoie à l’idéal qui amène une civilisation du désir ?

On s’interrogera premièrement sur la dynamique du désir face à cet ordre civilisationnel qu’il peut renier (I). Cela avant d’aborder dans un second temps la possible existence de civilisations cohérentes créées et muées par le désir (II). En dernier lieu, il conviendra de rendre compte du lien étroit et fondateur qui unit désir et civilisation (III).

Pour voir des intros types, je t’invite à aller voir les copies des majors sur le site, elles te serviront de bon exemple pour la suite, n’hésite pas à reprendre leur trame. Pour lire une autre méthode qui te garantira la réussite en philosophie, c’est ici !

Si tu veux faire le plein de références sur le désir en philosophie, c’est ici !

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Sujets de réflexions philosophiques : L'art

mis à jour le 20/08/2008

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mots clés : philosophie , culture , art

L'art :

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information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

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L'art,le beau, la création,la technique. A t'il pour fonction d'être beau?Peut-il se passer de maîtrise technique?Choisit-on d'être artiste?

- lexiques citations, définitions. qu’est-ce que l’art imitation, dévoilement-l'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique - désacralisation-.

Premier lieu commun : L'artiste doit imiter la nature.

Deuxième lieu commun : Une œuvre d'art doit représenter quelque chose, être figurative !

Troisième lieu commun : Produire une œuvre d'art réclame un savoir-faire technique.

Quatrième lieu commun : L'art c'est forcément beau Cette idée rejoint une définition classique de l'art.

Cinquième lieu commun : L’art, "Ça ne sert à rien !"

Le goût peut-il être instrument de discernement esthétique?

Questionnaire bac sur l'art pour réviser 

Faut-il être cultivé pour apprécier l'art?

Une oeuvre d'art a t'-elle toujours un sens?

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Peut on reprocher à une œuvre d’art de ne rien vouloir dire?

Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception?

Pouvons-nous parler objectivement lorsqu'il s'agit d'une oeuvre d'art ?

L'art peut-il se passer de règles? Corrigé 1  -  Corrigé 2  

Hume, extrait De la norme du goût. pourquoi l’expérience esthétique faite d’un point de vue singulier fausse-t-elle le goût ?

Manuel de philosophie : les textes de référence sur le thème de l'art au bac de philosophie, toutes séries, l’art : lexique de définitions pour bien comprendre les concepts.

ART, ARTISTE 

  En latin «  ars  », désignait «  l‘habileté acquise par l’étude ou la pratique  ». Le mot peut donc s’appliquer à  toutes les activités humaines qui impliquent la maitrise d’un savoir faire codé  : art de la guerre, art oratoire, art d’être ceci ou cela…

  Au XVIème et  au  XVIl ème  siècle, le nom de celui qui pratique les arts est  artisan . (de l’italien  artigiano .)

  Ce n’est que depuis le  XVIIIème   siècle et parallèlement à l’apparition du mot « technique » que l’art est qualifié par le terme   « beaux-arts .  C’est donc au XVIIIème siècle que la  distinction entre artiste et artisan  commence à se faire.  

Beau :  valeur à laquelle renvoie le jugement esthétique

Esthétique :  étymologiquement, esthétique vient du grec « aisthétiko » qui signifie ce que les sens peuvent percevoir. Le mot esthétique s’emploie couramment comme synonyme de beau. Art : le terme art (ars en latin traduit le mot grec technè) désigne aussi bien la technique, le savoir faire que la création artistique, la recherche du beau. L’art vise la création du beau. Il s’affranchit de l’utile et d’une fin déterminée à l’avance. 

Laid : désagréable à la vue, à l’esprit. Qui inspire le dégoût, qui est méprisable

TECHNIQUE :

Du grec  “ tecknè “ ,  “art, habileté” . 

    D’abord synonyme  d’art  au sens de  savoir faire  dont la mise en œuvre permet  d’obtenir volontairement un résultat déterminé .

    La technique :vise  l’utilité et l’efficacité .

    La technique permet la maitrise de la nature par l’homme posant du même coup    l’irréversibilité de ses progrès.

     L’outil  est devenu le  médiateur entre l’homme et la nature . Les outils sont les prolongements du corps de l’homme. Ce qui lui permet de survivre (cf. Mythe de Prométhée ). Ces outils sont aussi un moyen de se rendre «  comme maitre et possesseurs de la nature  »( Descartes ).

Dans le champ de l’art, le terme de  technique  recoupe au moins quatre définitions distinctes,   il désigne :

les matériaux employés dans la réalisation de l’objet exposé 

le savoir faire artisanal de l’artiste

une simple manière de procéder,   qui ne suppose pas nécessairement l’acquisition d’un savoir-faire particulier.   (certaines techniques    compromettent la spontanéité d’un geste ou entravent les possibilités de découvertes accidentelles).

Enfin, renvoyant aux productions industrielles, la technique désigne l’ensemble des machines

Exercices, questionnaires, quiz de philosophie pour réviser "l'art". Progressez avec les quiz

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Qu’est-ce que l’art ?

Emmanuel Kant (1724-1804) Philosophe allemand.  La Critique de la faculté de juger  s’intéresse, en particulier, au jugement de goût, dont l’objet est l’œuvre d’art. 

 En droit on ne devrait appeler art que la production par liberté, c’est-à-dire par un libre arbitre qui met la raison au fondement de ses actions. On se plaît à nommer une œuvre d’art le produit des abeilles (les gâteaux de cire régulièrement construits), mais ce n’est qu’en raison d’une analogie avec l’art ; en effet, dès que l’on songe que les abeilles ne fondent leur travail sur aucune réflexion proprement rationnelle , on déclare aussitôt qu’il s’agit d’un produit de leur nature (de l’instinct), et c’est seulement à leur créateur qu’on l’attribue en tant qu’art.

 Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger (1750)

Pour qu’il y ait « art », il faut qu’il y ait intention. Les abeilles n’ont pas une intention. Elles fabriquent ce que pour quoi elles sont programmées. Elles ne savent rien faire d’autre. .  C’est une activité innée et non une manifestation de l’esprit. Pour Kant, on ne peut donc « appeler art » que la production par liberté ».

 « Parmi les choses qu’on ne rencontre pas dans la nature, mais seulement dans le monde fabriqué par l’homme, on distingue entre objets d’usage et œuvres d’art ; tous deux possèdent une certaine permanence qui va de la durée ordinaire à une immortalité potentielle dans le cas de l’œuvre d’art. En tant que tels, ils se distinguent d’une part des produits de consommation, dont la durée au monde excède à peine le temps nécessaire à les préparer, et d’autre part, des produits de l’action, comme les événements, les actes et les mots, tous en eux-mêmes si transitoires qu’ils survivraient à peine à l’heure ou au jour où ils apparaissent au monde, s’ils n’étaient conservés d’abord par la mémoire de l’homme, qui les tisse en récits, et puis par ses facultés de fabrication. Du point de vue de la durée pure, les œuvres d’art sont clairement supérieures à toutes les autres choses; comme elles durent plus longtemps au monde que n’importe quoi d’autre, elles sont les plus mondaines des choses. Davantage, elles sont les seules choses à n’avoir aucune fonction dans le processus vital de la société; à proprement parler, elles ne sont pas fabriquées pour les hommes, mais pour le monde, qui est destiné à survivre à la vie limitée des mortels, au va-et-vient des générations. Non seulement elles ne sont pas consommées comme des biens de consommation, ni usées comme des objets d’usage: mais elles sont délibérément écartées des procès de consommation et d’utilisation, et isolées loin de la sphère des nécessités de la vie humaine. »           

Hannah Arendt , La Crise de la culture

Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale. L'art et la technique

Quiz bac philosophie, l'art, la technique. existence humaine/culture.

Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale Support cours : l'art, la technique. Existence humaine/Culture

Questionnaire sur l'art

Les réponses aux questions sont données  - Le document comprend 44 questions réponses

Quiz bac dissertation de philo sur le thème de l'art, l'idée de beau

  • Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale -  l'art, la technique. Existence humaine/Culture
  • Support cours et dissertation :
  • L'art a t'-il pour fonction d'être beau? Avons-nous besoin de l'art pour nous faire une idée du beau?  

Kant nous disait que l'art n'est pas «la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose».

La beauté naturelle et la beauté artistique Emmanuel Kant (1724-1804) Philosophe allemand.  La Critique de la faculté de juger  s’intéresse, en particulier, au jugement de goût, dont l’objet est l’œuvre d’art. 

Il existe deux espèces de beauté la beauté libre ou la beauté simplement adhérente. La première ne présuppose aucun concept de ce que l’objet doit être ; la seconde suppose un tel concept et la perfection de l’objet d’après lui. Les beautés de la première espèce s’appellent les beautés (existant par elles-mêmes) de telle ou telle chose ; l’autre beauté, en tant que dépendant d’un concept (beauté conditionnée), est attribuée à des objets compris sous le concept d’une fin particulière.

Des fleurs sont de libres beautés naturelles. Ce que doit être une fleur, peu le savent hormis le bota­niste et même celui-ci, qui reconnaît dans la fleur l’organe de la fécondation de la plante, ne prend pas garde à cette fin naturelle quand il en juge suivant le goût. [..,]

Dans l’appréciation d’une libre beauté (simple­ment suivant la forme) le jugement de goût est pur, On ne suppose pas le concept de quelque fin pour laquelle serviraient les divers éléments de l’objet donné et que celui-ci devrait ainsi représenter, de telle sorte que [par cette fin] la liberté de l’imagina­tion, qui joue en quelque sorte dans la contempla­tion de la figure, ne saurait qu’être limitée.

Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger, Éd. Vrin, 1974

Kant distingue deux types de beauté :

  • L’une,  la beauté libre , ne dépend d’aucun but.  Sa beauté n’est pas liée à sa fonction . C’est une beauté purement esthétique. (La beauté naturelle sera donc plus souvent une beauté libre .(Oiseaux, crustacés..)  Mais même dans ce cas, si on s’intéresse à la fonction, il ne s’agit plus alors de beauté libre 
  • L’autre,  la beauté adhérente , ne peut pas être pensée indépendamment de sa fin ou de sa fonction. Plus loin dans le texte, Kant donne l’exemple d’une église. Pour lui, la beauté du lieu ne peut pas être détachée de sa fonction (la prière) et de son but.

Donc pour lui,  la beauté naturelle est supérieure à la beauté artistique  car elle est purement esthétique tandis qu’il y a une part de plaisir lié à la connaissance dans l’œuvre artistique

L'art et le goût :  notions essentielles à maîtriser

Le goût comme instrument de discernement esthétique

Si la production artistique a pour fonction d'être belle alors l'art serait affaire de goût, le beau serait la finalité

. Pour reprendre les mots de Kant, nous dirons que l'art n'est pas la représentation d'une belle chose, mais la belle représentation d'une chose.

Si le beau comme finalité esthétique suppose l'authenticité et la liberté de l'artiste alors l'art est plus qu'une affaire de goût.

Marcel Duchamp affirme que, «le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût . L'artiste n'a pas à se préoccuper des modes des goûts et des notions du beau qui prédominent dans une société»

Quête non pas du beau mais de liberté et d'authenticité.

D'un point de vue synthétique, on peut supposer que l'art est

une affaire de goût

cependant l'artiste doit être libre de créer, donc non contraint de suivre les règles fixes des canons esthétiques.

Le goût selon Kant

Le goût est l'instrument de discernement esthétique

. Dans sa Critique de la faculté de juger, Kant étudie le goût selon quatre points

1 – Le goût du point de vue de la qualité

Le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée. Il se rapporte aux sentiments de plaisir et de peine.

2 – Le goût du point de vue de la quantité

Est beau ce qui plaît universellement sans concept.

3 – Le goût du point de vue de la relation à une fin

La beauté est définie comme la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en celui-ci sans représentation d'une fin. C'est la définition de la beauté comme finalité sans fin, formelle.

4 – Le goût du point de vue de la modalité du jugement de goût

«Est beau ce qui est reconnu sans concept comme objet d'une satisfaction nécessaire».

En rapport avec la question de savoir si le goût peut ou non être un instrument de discernement esthétique, nous vous proposons d'étudier la question kantienne du jugement de goût : Allons plus loin  Le goût est l'instrument de discernement esthétique, la capacité de reconnaître le beau, de porter un jugement. Dans sa Critique de la faculté de juger, Kant étudie le goût comme une exposition et une déduction transcendantale du jugement qui pose qu'une chose est belle. Il en pose quatre aspects : 1 – Le goût du point de vue de la qualité La première définition est déduite de la qualité du jugement de goût. Le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée. Il se rapporte aux sentiments de plaisir et de peine. Dans le goût, le sujet ne porte pas de jugement sur l'objet. Il est juste affecté par une représentation. Il y a un plaisir pur qui n'est pas lié à l'existence de l'objet par opposition à la notion d'agréable relativement à la consommation d'un objet. 2 – Le goût du point de vue de la quantité

Est beau ce qui plait universellement sans concept. C'est la conséquence de notre point précédent., puisque la satisfaction donnée par la représentation de l'objet est libre de tout intérêt, celui qui juge est amené à attribuer à chacun une semblable satisfaction qui ne constitue pas une connaissance objective mais elle est valable pour tous. L'art est affaire de goût qui relève d'un jugement esthétique du point de vue de la quantité qui nous révèle une universalité subjective et qui nous sépare de l'agréable. Lorsque dans un jugement réfléchi on dit qu'un chose est belle, on juge aussi pour autrui, nous avons donc une universalité subjective et cela nous permet d'échapper à l'empirisme, car cette universalité est une idée. 3 – Le goût du point de vue de la relation à une fin

La beauté est définie comme la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en celui-ci sans représentation d'une fin. C'est la définition de la beauté comme finalité sans fin, formelle. Cela nous informe sur le principe transcendantal du goût . La finalité qui sert de principe au goût est une finalité subjective, formelle. Si la finalité admettait une fin elle ferait dépendre la beauté de l'agréable. Il n'y a pas de finalité objective. 4 – Le goût du point de vue de la modalité du jugement de goût «Est beau ce qui est reconnu sans concept comme objet d'une satisfaction nécessaire». La nécessité du jugement esthétique est une nécessité exemplaire, tous doivent adhérer à un jugement qui apparaît comme un exemple d'un règle que l'on ne peut énoncer. Le quatrième moment de l'analytique du jugement de goût permet de définir l'art comme une affaire de goût au sens où le goût est vu comme la faculté de juger d'un objet en rapport avec la libre légalité de l'imagination.

A consulter 

Dans ce cours = Repérage et analyse des distinctions conceptuelles autour des corrigés des sujets suivants :

Commentaire philosophique  : De la norme du goût, Hume 

L'art est-il une imitation? Aristote, Platon et Hegel

L'art n'est pas une imitation. Il n'est pas fidèle à la nature comme l'art de la photographie par exemple.

Malraux, «de même qu'un musicien aime la musique et non les rossignols, un poète des vers et non les couchers de soleil, un peintre n'est pas d'abord un homme qui aime les figures et les paysages. C'est un homme qui aime les tableaux. Malraux nous montre qu'un jeune peintre commence par imiter, mais par imiter les toiles de ses maîtres, et non pas la nature, avant de trouver sa manière propre de peindre;

Donc l'art serait une transposition et non pas un reflet du réel. Cela fait de la création, une recréation.

La poésie* semble bien devoir en général son origine à deux causes, et deux causes naturelles. Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au  moyen de celle-ci qu’il acquiert ses premières connaissances) et, en second lieu, tous les hommes prennent plaisir aux imitations.

Un indice est ce qui se passe dans la réalité : des êtres dont l’original fait peine à la vue, nous aimons à en contempler l’image exécutée avec la plus grande exactitude ; par exemple les formes des  animaux les plus vils et des cadavres.

Une raison en est encore[1] qu’apprendre est très agréable non seulement aux philosophes mais pareillement aussi aux autres hom­mes ; seulement ceux-ci n’y ont qu’une faible part. On se plaît à la vue des images parce qu’on apprend en les regardant et on déduit ce que représente chaque chose, par exemple que cette figure c’est un tel[2]. Si on n’a pas vu auparavant l’objet représenté, ce n’est plus comme imitation que l’oeuvre pourra plaire, mais à raison de l’exé­cution, de la couleur ou d’une autre cause de ce genre.

Aristote , Poétique , 4, 1448 b, Éd. Les Belles Lettres,

[1] Une raison en est encore : l’exemple qui précède constitue une première explication du plaisir lié à l’imitation.

[2] Cette figure c’est un tel : le même thème est repris dans Rhétorique, livre I, ch. 11, § XXIII (LGF, 1991). » Comme il est agréable d’apprendre et de s’étonner […] il en résulte nécessairement que ce qui est imitation l’est aussi […] ce n’est pas le sujet qui plaît mais plutôt le raisonnement qui fait dire :” c’est bien cela “, et par suite duquel il arrive qu’on apprend quelque chose. »

l’esthétique de la   mimesis   n’a jamais été une invitation à reproduire le réel

  propos aristotélicien = « l’art imite la nature ou l’achève» signifie que l’artiste doit être un aussi bon artiste que la nature pour porter à l’expression ce qu’il cherche à en montrer. Or pour rivaliser avec la nature, il faut savoir lui être infidèle. Le corps humain n’a jamais eu les proportions de la statuaire grecque mais ce sont ces proportions qui en montrent la force et l’harmonie.

L’art est un mensonge qui dit la vérité (il ne s'agit pas d'une fidèle reproduction, elle suppose transposition, idéalisation)= l'imitation est naturelle aux hommes, elle apporte selon Aristote plaisir et connaissance par opposition à Platon.  

la mimèsis est condamnée par Platon dans La République, livre III, 393-398, et livre X, 595-608

Pour Platon ,  l’art reste l’illusion d’une  illusion. Platon critique l’art en tant que copie – il vaut moins que son original – et en tant que discours enchanteur – il nous ment. L’art nous éloigne donc du Vrai et du Bien. Dans Les Lois, il recommande même de « chasser les poètes de la cité ». Mais s’il approuve la censure, il ne rejette pas tous les arts : formé à l’école de Pythagore qui trouva les lois de l’harmonie, il estime que la musique a une grande valeur pédagogique et qu’elle élève l’âme.  

 Socrate – Il y a donc trois espèces de lit ; l’une qui est dans la nature, et dont nous pouvons dire, ce me semble, que Dieu est l’auteur ; à quel autre, en effet, pourrait-on l’attribuer ?

Glaucon – A nul autre Socrate – Le lit du menuisier en est une aussi Glaucon – Oui Socrate – Et celui du peintre en est encore une autre, n’est-ce pas ? Glaucon – Oui Socrate – Ainsi le peintre, le menuisier, Dieu, sont les trois ouvriers qui président à la façon de ces trois espèces de lit. […] Donnerons-nous à Dieu le titre de producteur de lit, ou quelqu’autre  semblable ? Qu’en penses-tu ? Glaucon – Le titre lui appartient, d’autant plus qu’il a fait de lui-même et l’essence du lit, et celle de toutes les autres choses. Socrate – Et le menuisier, comment l’appellerons-nous ? L’ouvrier du lit, sans doute ? Glaucon – Oui Socrate – A l’égard du peintre, dirons-nous aussi qu’il en est l’ouvrier ou le producteur ?  Glaucon – Nullement Socrate – Qu’est-il donc par rapport au lit ? Glaucon – Le seul nom qu’on puisse lui donner avec le plus de raison, est celui d’imitateur de la chose dont ceux-là sont ouvriers.  […] Socrate – Le peintre se propose-t-il pour objet de son imitation ce qui, dans la nature, est en chaque espèce, ou plutôt ne travaille-t-il pas d’après les œuvres de l’art ?  Glaucon – Il imite les œuvres de l’art.(…)

Socrate – Pense maintenant à ce que je vais dire ; quel est l’objet de la peinture ? Est-ce de représenter ce qui est tel, ou ce qui paraît, tel qu’il paraît ? Est-elle l’imitation de l’apparence, ou de la réalité ? Glaucon – De l’apparence. Socrate – L’art d’imiter est donc bien éloigné du vrai ; et la raison pour laquelle il fait tant de choses, c’est qu’il ne prend qu’une petite partie de chacune ; encore ce qu’il en prend n’est-il qu’un fantôme. Le peintre, par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier, ou tout autre artisan, sans avoir aucune connaissance de leur métier ; mais cela ne l’empêchera pas, s’il est bon peintre, de faire illusion aux enfants et aux ignorants, en leur montrant du doigt un charpentier qu’il aura peint, de sorte qu’ils prendront l’imitation pour la vérité.  Glaucon – Assurément.

 Platon, La République

Dans ce texte extrait de La République, Platon inventorie 3 formes de lits :

a)L’Idée du lit, dans le monde Intelligible (dimension divine)C’est le lit absolu. Le « vrai » lit. (Il n’en existe qu’une seule forme)

b) Le lit de l’artisan, le lit de l’artisan traduit dans la matière le lit idéal. Il imite la forme Il n’est lit que par ressemblance avec l’Idée du lit . (Il  en existe plusieurs formes).Mais il garde unlien avec « l’essence » du lit idéal

c)Le lit de l’artiste n’est plus un lit puisqu’il ne représente qu’ « une petite partie du lit ». C’est une imitation de l’apparence du lit de l’artisan qui est déjà lui-même une apparence. Le lit de l’artiste n’a donc plus rien à voir avec l’essence du lit. Le lit de l’artiste imite l’apparence sensible. Aussi on ne pourra atteindre l’idée du lit grâce au lit de l’artiste

 En fait, la représentation du lit par l’artiste nous égare, nous trompe, nous éloigne de la vérité du lit. C’est pourquoi l’artiste représente un danger. 

Hegel souligne l’insuffisance du concept d’imitation pour penser l’essence de l’art.

•     idée inutile car il n’y a aucune raison à vouloir représenter ce qui existe déjà et parce que le résultat ne peut être qu’inférieur à l’original   (Hegel reprend en un sens la critique de Platon) ; •    l’invention y est absente  

  L’art comme « caricature de la vie ».

En indiquant qu’un art qui vise l’imitation n’est qu’une caricature de la vie, Hegel souligne l’imperfection de toute imitation par rapport à la réalité. L’artiste ne peut pas, par ses propres moyens techniques, parvenir à reproduire ce que fait la nature, la vie, et qui est perceptible par tous les sens

C’est un vieux précepte que l’art doit imiter la nature ; on le trouve déjà chez Aristote. Quand la réflexion n’en était encore qu’à ses débuts, on pouvait bien se contenter d’une idée pareille ; elle contient toujours quelque chose qui se justifie par de bonnes raisons et qui se révélera à nous comme un des moments de l’idée ayant, dans son développement, sa place comme tant d’autres moments.

      D’après cette conception, le but essentiel de l’art consisterait dans l’imitation, autrement dit dans la reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature, et la nécessité d’une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisirs. Cette définition assigne à l’art un but purement formel, celui de refaire une seconde fois, avec les moyens dont l’homme dispose, ce qui existe dans le monde extérieur, et tel qu’il y existe. Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse et superflue, car quel besoin avons-nous de revoir dans des tableaux ou sur la scène, des animaux, des paysages ou des événements humains que nous connaissons déjà pour les avoir vus ou pour les voir dans nos jardins, dans nos intérieurs ou, dans certains cas, pour en avoir entendu parler par des personnes de nos connaissances ? On peut même dire que ces efforts inutiles se réduisent à un jeu présomptueux dont les résultats restent toujours inférieurs à ce que nous offre la nature. C’est que l’art, limité dans ses moyens d’expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l’apparence de la réalité à un seul de nos sens ; et, en fait, lorsqu’il ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie.

Hegel,Esthétique, Introduction : Chap. I, Section II, §. 1,tr. fr. S. Jankélévitch, éd. Champs Flammarion, pp. 34-35

HLP -La mimèsis comme pouvoir de la parole-Aristote, Platon-De l'agréable à l 'horreur.Une ekphrasis : le bouclier d’Achille

La mimèsis, pouvoir de la parole-Aristote, Platon-De l'agréable à l 'horreur.Une ekphrasis : le bouclier d’Achille- Le Vase, Hérédia. PHILOSOPHIE La finalité visée par la tragédie- relation divine menacée par l’hybris du héros-Humanités, littérature, philosophie bac 2021 Semestre 1 1ère : Les pouvoirs de la parole

Les fonctions de l'art - L'art comme dévoilement- L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique - Désacralisation de l'art

Pour Bergson , comme pour Proust, l'art est un dévoilement, l'artiste est un révélateur, il révèle, il donne à voir.  Mais s’il révèle ce qui est, c’est que ce que l’artiste donne à voir ce n’est donc pas une invention, ce n’est pas une réalité qu’il réinvente : L’art renvoie à l’expérience humaine universelle.

« A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d’âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n’observions pas en nous, jusqu’à un certain point, ce qu’ils nous disent d’autrui. Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps mais qui demeuraient invisibles telle l’image photographique qui n’a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur. […]

Remarquons que l’artiste a toujours passé pour un «idéaliste ». On entend par là qu’il est moins préoccupé que nous du côté positif et matériel de la vie. C’est, au sens propre du mot, un «distrait ». Pourquoi, étant plus détaché de la réalité, arrive-t-il à y voir plus de choses? On ne le comprendrait pas, si la vision que nous avons ordinairement des objets extérieurs et de nous-mêmes n’était une vision que notre attachement à la réalité, notre besoin de vivre et d’agir, nous a amenés à rétrécir et à vider. De fait, il serait aisé de montrer que, plus nous sommes préoccupés de vivre, moins nous sommes enclins à contempler, et que les nécessités de l’action tendent à limiter le champ de la vision.

Henri Bergson . La pensée et le mouvant, 1938. PUF, Quadrige1990. p.149 à 151.

« Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous voyons le monde se démultiplier, et, autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent à l’infini, et, bien des siècles après que s’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial ».   Marcel Proust, (1871-1922), in Recherche du temps perdu (1927)

En s’appuyant sur l’étude du pop art, et singulièrement des travaux d’Andy Warhol, Arthur Danto, philosophe américain, a questionné la création artistique

Quelle est la différence entre les œuvres d’art et les objets qui nous entourent ? Comment comprendre la différence entre l'art et les produits fonctionnels ?

«?Les œuvres d’art sont des significations incarnées?», conclut-il, toute œuvre est une matière à interpréter.

Pour Danto, l’art est une «?pensée visuelle?». L'objet est une œuvre après l'acte d'interprétation. C'est par l'interprétation que l'on donne une identité à l'objet. L'interprétation est un processus de transformation, d'un statut = une certaine théorie de l'art. C'est cette théorie qui fait entrer l'objet dans le monde de l'art.

Andy Warhol

Campbell's Soup Cans 1962

Objet emblématique d'une société de consommation qui érige en icône n'importe quel objet, même le plus banal comme c'est le cas ici, la boîte de conserve pour soupe. Elle est consacrée comme une œuvre d'art, elle est admirée indépendamment de son usage pratique, elle est consommée en série. On a l'idée de fétichisme car la collection des boîtes de conserve y ressemble. Il s'agit de posséder des objets, cela répond à un désir de maîtrise totale. Donc, la Campbell's Soup Can devient un objet mythique. L'objet fétiche participe à l'élaboration d'un mythe dans l'inconscient. L'objet ordinaire devient une icône parfaite, reproductible à son tour indéfiniment. L'objet devient esthétique. Il devient un système complexe de signes. On aime l'objet non pour ce qu'il est mais pour ce qu'il signifie, ce qu'il représente, symbolise, d'où sa puissante attraction. La Campbell 's Soup Can esst consacrée en tant qu'objet d'art. La boîte de conserve est sublimée, elle devient une icône moderne. L'objet courant et banal devient un objet culte, un signe, un objet d'art.

L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique

Walter benjamin, essai rédigé en 1935 et publié à titre posthume en 1955.

Le philosophe  Walter Benjamin  s’est intéressé à cette question de la reproduction des œuvres d’art dans son texte L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (1936). Il y montre en effet comment la reproduction technique ruine l’idée même d’authenticité de l’œuvre d’art, c’est-à-dire son caractère unique.

Il évoque la déperdition de l'aura. Les œuvres issues de techniques de reproduction de masse comme la photographie ont participé de la déperdition de l'aura propre de l'oeuvre unique à cause de la reproductibilité et des sous-modèles. Cela annonce un changement de statut de l'oeuvre d'art. Elle est privée de ses ornements classiques, elles perdent leur caractère sacré = ex, le Pop Art = fabrication industrielle d'artefacts. On peut parler de désincarnation de l'oeuvre d'art

Walter Benjamin fait sa réflexion autour de trois axes, la reproduction technique et ses conséquences sur l'art, l'image cinématographique et enfin le cinéma, art de masse. Les techniques de reproduction sont des nouvelles techniques qui s'affirment comme de nouvelles formes d'art. Mais ce qui se perd dans l'oeuvre d'art c'est l'aura de l'oeuvre, c'est-à-dire, «son unique apparition d'un lointain si proche ». Ainsi la technique de reproduction a changé la perception du spectateur lui donnant l'impression que l'art est enfin devenu plus accessible. Ainsi l'acteur de cinéma n'est plus qu'une image au regard du public. Son corps est subtilisé par l'appareil cinématographique. C'est cette image qui offre au spectateur une représentation du réel. Si l'aura disparaît avec la reproduction technique, elle en révèle aussi l'absence.

Hergé, L'Oreille cassée

Texte l oreille cassee  (346.95 Ko)

Désacralisation : reproduction de masse

les copies du fétiche se multiplient dans ce passage, on peut dire qu’il perd de sa valeur il est désacralisé.

Désacralisation

La désacralisation consiste à retirer le caractère sacré à un objet.

La sacralisation au contraire est le fait de donner un caractère sacré

- avec le rassemblement de tous ces différents objets le vrai fétiche disparaît ; surtout dans la multitude de fétiches de la dernière vignette et aussi chez le vendeur d’apothicaire.

- la vitrine dans la 4ème vignette représente bien la situation chaotique dans laquelle tintin se trouve puisqu’elle est pleine d’objets provenant de différents endroits du monde et époques.

- Le nombre de fétiches double triple se multiplie pour atteindre les 40 fétiches dans la dernière vignette

- avec la présence de tous ces fétiches on ne sait plus comment faire la différence entre le vrai et le faux, ainsi le fétiche perd de son unicité, soit son aura ce qui signifie son authenticité et valeur religieuse.

- Malgré l’existence de tous ces fétiches, l’original reste absent et l’énigme reste irrésolue

La valeur du fétiche change en fonction du temps et sur cette planche il passe d’un objet de culte, à un objet d’art, à un objet de consommation.

Un objet culte :

- Le fétiche a un pouvoir de présence et d’absence, il est à la fois visible et invisible, on ne sait plus comment faire la différence entre le vrai et le faux : le seul moyen d'y parvenir, est de l’ouvrir pour trouver le diamant qui y est caché.

- Le fétiche est partout et nul part en même temps, on trouve toutes ses copies mais pas le véritable fétiche.

Un objet d’art :

Le fétiche est à vendre chez le vendeur d’apothicaire, c’est -à -dire, qu’il a la même valeur que le tableau, le vase, les bustes, les meubles …

- le fétiche a une valeur d’exposition puisqu’il est dans une vitrine dans la 4ème vignette comme s’il était exposé dans un musée pour que les gens l’admirent.

Un objet de consommation :

- On donne au fétiche un prix comme si c’était une marchandise « 200 fr ! ... c’est pour rien ! … » Vignette 4, on peut lire « 17.50 la paire » et son prix diminue au fur-et-à-mesure que l’on avance dans la planche ; le fétiche est dévalué.

- Le fétiche est standardisé, il est produit comme n’importe quel objet de consommation, en masse dans un atelier par des ouvriers qui ont chacun une tache à réaliser à la chaîne ; on en voit un qui est chargé de casser les oreilles des fétiches.

- ainsi le fétiche perd de sa valeur.

Sujets corrigés, l'art 

Corrigé du sujet n° 2, dissertation philosophique, sujet national 2019, série l-à quoi bon expliquer une œuvre d’art .

Correction du sujet n° 2 de philosophie : la dissertation philosophique de métropole , bac série L, année 2019 - Les corrigés en ligne à la sortie de l'épreuve À quoi bon expliquer une œuvre d’art ?

L'art a t'-il pour fonction d'être beau?

Arguments pour une thèse

*** L'art a pour fonction d'être beau

On peut affirmer que l'art a pour fonction d'être beau si la notion de beau signifie conformité aux goûts d'une époque et si on se place dans la position d'un spectateur habitué à une forme plutôt qu'à une autre de langage artistique.

Chacun a son esthétique, le beau est une notion relative. Aujourd'hui les peintres impressionnistes sont admirés alors qu'ils étaient à peine regardés par les salons officiels de la fin du XIXème siècle. Nous pouvons donc affirmer que l'art a pour fonction de nous offrir «du beau» et que l'homme a une certaine idée de la beauté. «L'art n'est pas la représentation d'une belle chose mais la belle présentation d'une chose» Kant

En tant que création libre, l'art peut produire du beau. Il ajoute de la beauté au réel et au quotidien. Il doit garder le beau comme finalité, donc l'art n'est pas pour reprendre les mots de Kant de «représenter une belle chose» mais «une belle présentation»

La notion de beau est relative, le spectateur et l'artiste n'aspirent pas forcément à la même notion du beau mais l'artiste ne tient pas compte de celle du spectateur au moment de la création. Il ne se conforme à aucun goût particulier, d'une époque ou d'une culture. Le but est de créer en exprimant le beau.

Arguments pour une antithèse

*** l'art a pour fonction d'être vrai et libre

En tant que l'art est la mission des artistes, les notions essentielles sont l'authenticité, la vérité et la liberté. Dans ce cas on répond non à la question de savoir si l'art a pour fonction d'être beau. Beau = Vrai

L'art ne vise pas le beau mais l'invisible (fonction du créateur de l'antiquité, intermédiaire entre l'homme et les Dieux) ou encore d'un point de vue moderne, l'art est une intériorité, il reflète l'inconscient et tout ce qui échappe à l'homme. L'artiste nous offre sa vision du monde

L'artiste n'est limité par aucune finalité esthétique ni aucune contrainte technique, il doit pouvoir s'exprimer dans la plus grande authenticité possible

Atteindre le Vrai par la beauté. Nous savons avec Marcel Duchamp que «le grand ennemi de l'art  est le bon goût», par conséquent aucun critère ne doit guider l'acte créateur de l'artiste. Sa liberté doit être totale afin de lui donner le loisir d'exprimer tout à fait sans contraintes ses émotions.

Avons-nous besoin d'art? Corrigé de la dissertation du bac de philosophie Washington S 2019

Avons-nous besoin d'art? Corrigé de la dissertation série S Washington, bac 2019 - Double enjeu du sujet : notre nature : connaître nos besoins, ce qui structure notre existence valeur de l'art : activité gratuite ou liée à des besoins anthropologiques ?

L'art peut il se passer de maitrise technique ?

art : le beau , l'artisan ,l'artiste peut : la capacité , l'autorisation

technique : le savoir faire , le savoir enseigner, l'entrainement , les règles .

Il semble évident que l'art ne puisse pas se passer de maitrise technique .En effet, un pianiste qui ne maitrise pas la technique du piano ne pourrait être un artiste. Sans les règles de l'harmonie , sans la capacité à lire les notes, sans la dextérité des doigts en un mot sans technique du piano il n'y a pas d'artiste pianiste possible .Cependant certains artistes contemporains semblent produire des œuvres d'art ne nécessitant aucune maitrise technique. Marcel Duchamp par exemple s'est contenté dans son œuvre "fontaine" en 1917 de retourner un urinoir et de le signer . On peut donc se demander si l'art peut se passer de maitrise technique . On peut dire que l'art repose sur une maitrise technique .En grec ancien on ne sépare pas l'art et la technique .Le peintre et le cordonnier pratiquent tout deux une techné .C'est à dire une activité réfléchie que l'on peut transmettre constituée de règles à respecter . Platon explique dans le mythe de Prométhée que la technique ou l'art a été donné aux hommes pour compenser leurs faiblesses biologiques originelles .Prométhée a dérobé aux Dieux l'habileté pour la donner aux hommes . Cette origine divine traite ce que la technique à de dangereux pour l'homme comme une force qui le dépasse .Pour les grecs la technique se distingue de la chance ou du hasard . L'activité technique est réfléchie, constituée de règles que l'on peut restituer ou transmettre . Art et technique sont des savoirs faire , des savoirs pratiques . Les œuvres d'art sont peut être simplement des réalisations techniques exceptionnelles. Traditionnellement le chef d'œuvre est une production technique réalisée par un artisan à la fin de sa formation. L'excellence technique se confond avec l'art . L'artiste n'est rien d'autre qu'un technicien exceptionnel capable de produire un effet esthétique grâce à ses œuvres . Par exemple un cuisinier sera dit un artiste s'il est exceptionnel, si sa technique est difficilement imitable. L'artiste n'est donc rien d'autre qu'un technicien particulièrement doué. Finalement, on peut dire que l'art est inséparable d'une forme de maîtrise technique et tous deux sont des savoirs faire . Cependant, ll est impossible de distinguer l'ingéniosité du technicien de la créativité de l'artiste. L'art s'appuie sur la technique mais la dépasse. Le technicien se contente le plus souvent d'appliquer des règles existantes même s'il peut les améliorer à l'occasion.  L'artiste en créé de nouvelles. Il est capable d'inventer un nouveau type de Beauté. Le sculpteur crée de l'artitistique, l'ouvrier fabrique de l'utilitaire, si l'ouvrier parvient à faire une oeuvre esthétique, il devient artiste. Le technicien est aussi doué que l'artiste d'un point de vue technique. Mais l'artiste est capable d'inventer un nouveau genre de beauté. Ce dont le technicien même le plus doué est incapable. L'artiste a besoin de technique, d'imagination, d'audace, de créativité. 

 l'art contemporain a un rapport paradoxal à la technique Il semble que l'art contemporain n'ait pas besoin de technique Mais la règle contemporaine ne peut-elle pas être de rompre avec la règle ? N’est-ce pas là encore une nouvelle règle de l’art ? Au nom de la liberté, l’art moderne, puis contemporain, refuse la définition de l’œuvre d’art du XVIIIe – XIXe siècle. L'art contemporain se révolutionne jusque dans sa définition, l'oeuvre n'est plus l'objet mais ce qui compte pour l'artiste c'est la démarche adoptée pour créer. L'artiste se donne ses propres règles. Dans l'art contemporain, l'art devient la mise en oeuvre d'un projet propre à l'artiste qui reflète son individualité propre Les artistes utilisent des techniques industrielles Les artistes modernes, futuristes, dadaistes cherchent à traduire à travers leur art, leur rapport au monde, au monde moderne findé sur la transformation des choses à un niveau spatial, temporel et autres transformations importantes pour l'humanité.  La technique a sa place car elle est sur quoi le monde repose et que l'art représente : une nouvelle esthétique  dans laquelle le spectateur retrouve le reflet de son propre monde. L'art devient un moyen d'investigation du réel.  L'oeuvre d'art est ainsi désacralisée pour une originalité nouvellement investie de techniques.  L'art peut aussi devenir l'expression de la productivité, expression de l'ère moderne.  Cependant l'artiste n'est pas pour autant technicien car il dépasse l'appréhension des choses par la simple raison théorique, son mode de vérité est plus profond, sa raison n'est pas purement technicienne.  L'artiste dévoile l'Etre et renvoie sa perception bien singulière qu'il façonne avec sa propre matière L'art est un accomplissement de la technique mais chaque artiste développe sa propre technique En effet, l'art ne se limite pas à une industrialisation même s'il ne peut l'ignorer. Le créateur recherche sa maîtrise formelle, l'unité au delà de la technique dominatrice. Pour reprendre les mots d'Adorno, nous dirons que "l'art est absorption des techniques" et le but de l'artiste consiste à les porter jusqu'à leur négation. L'accomplissement de la technique serait sa mort même au profit d'une technique personnelle, singulière, celle de l'artiste qui se laisse dépasser par son moi "je est un autre" Rimbaud au plus profond de sa force imaginaire et créatrice. Si, à regarder une œuvre d’art, on a la nette impression qu’il s’en dégage une cohérence interne, ces régularités ne résultent pas pourtant de l’application mécanique d’une technique. C’est le paradoxe que souligne Kant : l’art procède bien d’une maîtrise technique mais les règles ainsi appliquées ne préexistent pas à l’œuvre mais n’apparaissent qu’après coup. uniquement pour approcher d'une autre manière la vérité de l'objet.

Avons-nous besoin de l’art pour nous faire une idée du beau ?

Concepts :

L’art et le beau

Ce sujet question le rôle de l’art : nous sert-il à voir la beauté ? à former le concept, l’idée du beau ?

Comment se forme ce concept ? Soit c’est une idée innée, préexistante aux œuvres d’art, soit c’est l’expérience de l’art qui permet de former cette idée empiriquement.

Se faire une idée : au sens strict, former l’idée. Dans un sens plus large : comprendre, approcher de la compréhension

Problématique :  L’art est-il ce qui crée la beauté ?

La beauté naturelle, une idée de la beauté sans la médiation de l’art ?

Il existe une beauté naturelle, une beauté du monde : nous n’avons pas besoin de l’art pour voir la beauté d’un paysage ou la beauté d’une personne. C’est une beauté en mouvement que l’on comprend intuitivement

L’art doit imiter la nature (Aristote) car c’est un moyen de connaissance des choses. Mais si l’art doit imiter la nature, n’est-ce pas aussi parce qu’il nous permet de voir le beau alors qu’au quotidien, l’homme n’est pas forcément sensible à la beauté naturelle ?

L’imitation de la nature est une fin médiocre pour l’art et la beauté artistique est mille fois supérieure à la beauté naturelle (Hegel). Nous pouvons observer la beauté naturelle tous les jours, alors pourquoi la reproduire par l’intermédiaire de l’art ? Nous avons déjà une idée du beau par la nature, mais l’art est l’œuvre d’un esprit libre.

Existe-t-il une idée du beau préexistante à l’art ?

Platon : il y a une idée du Beau, qui fait partie des principes du monde. L’esprit doit contempler les idées pour les saisir. L’imitation ne produit que des images, de pâles copies des idées

Certes, il y a peut-être une idée du beau mais cette idée se saisit à travers la manifestation sensible de l’art (Hegel)

Le beau est universel : pour qu’il y ait universalité, il faut qu’il y ait une idée de beauté indépendante des productions artistiques (Kant)

L’art crée sa propre beauté : nous avons besoin de l’art pour penser la beauté

L’art est une démarche libre. Alain : la beauté émerge avec l’œuvre, pas de critères de la beauté qui sont préétablis

L’art trouve de la beauté, crée une idée de beauté là où on ne la voit pas. Kant : « l’œuvre d’art n’est pas la représentation d’une belle chose mais la belle représentation d’une chose » (ex de  La Charogne , Baudelaire)

L’art est-il une forme de connaissance ?

Les distinctions conceptuelles qu'il nous faudra travailler et développer dans notre dissertation :

Connaissance / et Savoir

Nature / et Culture

La culture se distingue de la Nature en ce sens qu'elle n'est pas ce qui est inné à l'Homme mais ce qui est acquis par celui-ci. L'Homme est un être de culture, il transforme le monde dans lequel il vit pour l'habiter. Il se sort de son état d'animalité, de Nature, par le langage, les traditions, le savoir mais aussi l'art.

Il nous sera utile de comprendre que la culture peut s'entendre dans le sens d'une transformation, d'une amélioration. Amélioration de soi, transformation de soi vers une (pleine) humanité.

Ce qui est inné // et ce qui est acquis

Art // et Technique

Les beaux-arts // l'artisanat

Savoir-faire

Le questionnement  s'organise donc autour de la relation entre l'Art et de la connaissance.

Reformulation du sujet :

L'art peut-il contribuer à la constitution d'un savoir ?

Peut-on appréhender une œuvre d'art d'une autre manière que par notre perception et notre sensibilité  ?

Peut-on connaître grâce à l'art ?

Problématisation:

Le sujet de la dissertation  présuppose que la réception et la création artistique puissent être autre chose qu'une expérience simplement esthétique . Il soulève les questions suivantes :

Quelle est le but de l'art ?

Plan possible :

I. L'art est avant tout une expérience esthétique

A. . L'oeuvre d'art est la réalisation sensible d'une idée. C'est une réalisation sensible et esthétique de l'idée ou des pensées d'un artiste. Ici nous parlons de l'art au sens de Beaux-arts (distinction art et artisanat).

B. « L'art » au singulier montre qu'il a quelque chose de singulier et de commun à toutes les œuvres d'art et c'est l'expérience esthétique que nous en faisons. En effet, l'art a pour fin la beauté, la satisfaction esthétique ou pas. En ce sens, la réception n'encourage pas une forme de connaissance quelconque puisqu'elle concentre ses efforts dans les émotions suscitées, plaisir....

C. Cependant, ce goût s'éduque tout comme le jugement esthétique résulte d'un apprentissage. Dans  La Distinction.Critique social du jugement,  Bourdieu explique qu'apprécier les qualités d'une œuvre d'art relève d'un apprentissage d'une certaine conception de l'art, du beau, d'après la civilisation dans laquelle on appartient. On l'acquiert par l'éducation et la transmission . Il y aurait donc autant de concepts du beau que d'éducation et de cultures.

II. L'art éduque notre perception

A. Nelson Goodman a tenté de théoriser la réception perceptive des œuvres d'art, de la musique, des performances artistiques. Théorie de la partition. En cela, nous pouvons dire que l'art devient une forme de connaissance par les nombreux théoriciens de la musique, de la danse, etc.

B. Selon Kant, la culture (au sens de culture artistique) s'acquiert au contact de l'art car par l'art, l'Homme épanoui (éduque) la sensibilité de son esprit. Le plaisir que suscite l'art met en mouvement l'imagination et la réflexion, deux facultés de l'esprit humain. L'art devient une forme de connaissance.

C. Il conviendrait ici de rappeler une définition de la connaissance.

III. Le rôle de l'art dans la société

A. Ici, par « art », nous entendrons toutes les formes artistiques y compris l'artisanat. L'art au sens de création esthétique demandant un certain savoir-faire. Le savoir-faire de l'artisan se transmet, c'est une forme de connaissance

B. L'art est une représentation du monde, de l'Homme par l'Homme. Les œuvres d'art permettent donc d'apporter aux spectateurs un savoir sur le monde qui les entoure, à percevoir des choses qu'ils ne percevaient pas auparavant.

Choisit-on d'être artiste? Sujet corrigé série S Pondichéry 2016

Compréhension du sujet : Problématisation

Thèmes de l'art/ Liberté

Sommes nous libres de créer? Choisis t'-on d'être artiste?

Le choix nous ramène au libre arbitre = liberté.

Choisit on d'être artiste? Est-ce une aspiration, une vocation? Doit-on être fait pour ça? Etre artiste serait une vocation, ce qui suppose aussi la reconnaissance de l'artiste = tout le monde ne peut donc pas être artiste.

Comment créer?

Faut-il vouloir créer? Ou créer est-ce une inspiration qui nous transcende? Un artiste est-il un génie?

Créer = être artiste n'est pas produire un objet de type artisanal.

Un artiste est-il un génie ou un travailleur acharné?

Un artiste peut-il vouloir être artiste ou cela est-il indépendant de sa volonté?

Plan possible

I - on ne choisit pas d'être artiste

Un génie qui pour déployer son art est peut-être d'abord un travailleur acharné, aiguisant son art pour le rendre plus puissant : l'artiste sait qu'il doit développer ses talents qu'il a déjà en lui.

L'artiste doit-être possédé par sa création. Le génie est toujours dépassé par le fruit de son art. L'inspiration fait de lui un Elu. Le créateur devient l'instrument de sa création

Ainsi Klee affirme que l'artiste a pour seule préoccupation de «rendre visible, non rendre le visible ». Le génie s'affirme donc en imposant ses propres règles et ses créations ne sont pas de fidèles reproductions de la nature, des exercices purement techniques. L'art créé, recréé les choses offertes par la vie et ne se contente pas de les reproduire. La technique et sa maîtrise permet de créer mais l'art recréé les choses

Un élu qui est chargé d'une mission particulière car il est porteur de l'humanité : il transmet un message au sens commun.

II - Je me fais artiste : c'est mon choix

Je détermine mon essence librement, mon choix est d'être un artiste reconnu et je travaille pour être à la hauteur de mes ambitions. Pas de déterminisme pour craindre l'échec ou croire en une réussite non méritée. je suis ma décision, je veux être artiste. Je choisis d'être artiste.

Un artiste doit travailler et en ce sens en tout artiste, il y a un artisan

L'artiste se définit par son habileté. En matière d'art son habileté et sa dextérité lui autorise la belle imitation de la nature. Sa reproduction est fidèle et reflète la réalité avec tout ce que cela suppose. Tout dans les détails est conforme à l'original, les couleurs, la perspective.... Dans ce cas de figure, la technique est maîtrisée. Un artiste se définit donc d'abord comme un artisan. La technique précède l'art car pour faire de l'art, il faut de la technique.

L'artiste n'est pas qu'un artisan et son art n'est pas qu'une technique acquise. Chaque artiste a sa manière de voir, elle est singulière, elle lui est propre et le définit en tant que créateur.

Avoir des dispositions et de la volonté suffisent parfois à faire un artiste si celui-ci a cette aptitude particulière à saisir l'ineffable, l'indicible et à le transcrire pour faire de son "je" un autre lui-même, un autre moi qui me crée en créant. On retrouve la question de la création bien au-delà de son point de départ, travailler ne suffit jamais pour s'élever à la création mais elle suppose une ouverture particulière au monde, un regard offert au monde.

Citations sur le thème de l'art

  • Lalande : « L’art ou les arts désignent toute production de la beauté par les œuvres d’un être conscient ».
  • Léonard de Vinci : « L’œil reçoit de la beauté peinte le même plaisir que la beauté réelle ».
  • Boileau : « Il n’est pas de serpent, ni de monstre odieux qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux ».
  • Kant : « L’art n’est pas la représentation d’une belle chose mais la belle représentation d’une chose ».
  • Pascal : « Quelle vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance de choses dont on n’admire pas les originaux ».
  • Malraux : « De même qu’un musicien aime la musique et non les rossignols, un poète des vers et non les couchers de soleil, un peintre n’est pas d’abord un homme qui aime les figures et les paysages. C’est un homme qui aime les tableaux ».
  • Malraux : « l’art est un anti-destin ».
  • Cocteau : « L’art est un mensonge qui dit la vérité ».
  • Cocteau : « Le mystère nous échappe, feignons d’en être l’auteur ».
  • Nietzche : « L’imagination du bon artiste produit constamment du bon, du médiocre et du mauvais. Mais son jugement extrêmement aiguisé choisit, rejette, combine ».
  • Paul Valery : « Si les dieux gracieusement nous donnent tel premier vers, c’est à nous de façonner le second ».
  • Alain : « La loi suprême de l’invention humaine c’est qu’on n’invente rien qu’en travaillant ».
  • Stendhal : « La beauté est promesse de bonheur ».
  • Kant : « Le beau est l’objet d’un jugement de goût désintéressé ».
  • Kant : « Le beau est ce qui plaît universellement sans concept ».
  • Kant : « La beauté est la forme de la finalité d’un objet en tant qu’elle est perçue dans cet objet sans représentation d’une fin ».
  • Kant : « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l’objet d’une satisfaction nécessaire ».
  • Kant : « Le goût esthétique est un universel nécessaire affectif ».

Freud, Derrida, Hegel, Kant, Marcuse... / Qu'est-ce que la beauté?

Qu'est ce qu'une Vanité ?

Exemples de sujets de dissertation

Art, réalité, vérité.

- L'artiste a-t-il besoin d'un modèle ? - L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ? - L'art nous éloigne-t-il du réel ? - L’œuvre d'art est-elle une imitation de la nature ? - En quoi l'art permet-il d'accéder à la vérité ? - L'artiste fuit-il la réalité ? - Peut-on assimiler l'art à une connaissance ? - L'art est-il le règne de l'apparence ? - Existe-t-il un progrès dans les arts ?

La question du goût et de la réception des œuvres

- L'art s'adresse-t-il à tous ? - Faut-il être connaisseur pour apprécier une œuvre d'art ? - Est-il nécessaire d'être cultivé pour apprécier une œuvre d'art ? - L'art s'adresse-t-il principalement aux sens ? - Qu'admire-t-on dans une œuvre d'art ?

Fonctions de l'art ?

- Peut-on concevoir une société sans art ? - L'homme a-t-il besoin de l'art ? - Une œuvre d'art est-elle utile ? - Une œuvre d'art est-elle un objet sacré ? - A quels besoins l'art peut-il répondre ?

Quand y a-t-il "art" ?

- Peut-on reprocher à une œuvre d'art de "ne rien vouloir dire" ? - Pourquoi ce qui nous déplaît dans la vie nous plaît-il dans une oeuvre d'art ? - L'artiste doit-il chercher à plaire ? - Devient-on artiste en imitant d'autres artistes ? - Est-ce le regard du spectateur qui fait une oeuvre d'art ?

Qu'est-ce qui fait de l'homme un être de culture? Ethnocentrisme et relativité des cultures- Cours, réflexions sur la séquence culture

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Date de dernière mise à jour : 30/07/2024

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Commentaire / Dissertation

Méthode simple pour réussir

Le repérage sur texte

  • Kant Qu'est-ce que les Lumières?
  • Husserl, rapports vérité/science
  • Exercice de reformulation
  • Exercices de philosophie

Problématiser 

  • Exercices. Concepts/Repères
  • Exercices sur les présupposés

L'existence humaine/ La culture

  • Le désir- le besoin   / Le langage 
  • Art et technique
  • Nature et Culture  
  • Conscience/Inconscient

Les annales de philosophie

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Humanités, Littérature, Philosophie, bac 2021

PHILOTURGOT

introduction dissertation sur l'art

L’ART – CORRIGE DE DISSERTATION- A quoi sert une œuvre d’art ?

L’art est tout d’abord un fait culturel universel: il n’existe pas de société humaine sans qu’une forme ou une autre d’art soit présente (musique, peinture, sculpture, danse, théâtre…). La présence constante du fait artistique semble indiquer une nécessité universelle pour les hommes. Nécessaire, mais pourquoi ? A quoi les œuvres d’art peuvent-elles bien nous servir ?

La question se pose car après tout, l’art ne correspond à aucun besoin primaire : l’homme peut tout à fait survivre sans art. L’art ne serait-il donc qu’un simple « plus », un luxe ? Et si ce n’est pas le cas, en quoi est-il indispensable à l’homme ? L’art doit-il se mettre au service de quelque chose ?

Nous verrons dans une première partie que l’art n’est pas utile à la survie des hommes, et nous distinguerons art et technique. Dans un second temps nous verrons comment l’art est pourtant indissociable du contexte politique et social dans lequel il s’inscrit, et comment on peut mettre l’art au service de toute sorte de fins. Enfin nous tenterons de préciser ce qui fait la spécificité de l’art comme recherche esthétique,  et la nécessité fondamentale des œuvres d’art pour l’être humain, en distinguant bien cette nécessité de la notion d’utilité.

L’Antiquité ne distingue pas l’art de la technique : toute production humaine est désignée par le même mot : τέχνη en grec, ars en latin. L’art est tout simplement le savoir-faire et l’habileté manuelle des hommes. Cependant les œuvres d’art sont depuis le XVIIIème siècle distinguées des objets techniques par le fait qu’elles sont destinées à produire une sensation esthétique sur celui qui en est le spectateur ou l’auditeur. La technique est alors la recherche de l’utile, et l’art est la recherche du beau.

L’art est donc défini comme l’activité par laquelle l’homme produit un spectacle ou un objet qui soit beau. Or la beauté n’est pas nécessaire à la survie. Une œuvre d’art ne correspond à aucun besoin primaire, à aucune utilité pratique. Il arrive certes souvent qu’un objet utilitaire soit aussi un bel objet. Des meubles issus de l’artisanat traditionnel, des œuvres de designers comme Philip Starck ou autres en témoignent.  Mais on peut considérer que l’esthétique est un « plus » destiné à rendre plus attractif un objet qui serait tout aussi utile et fonctionnel sans cela.

L’art est-il dès lors une occupation parfaitement superflue et vaine?

On pourrait en effet penser que les œuvres d’art ne servent qu’à décorer et à embellir le quotidien, à nous évader et à passer le temps. Le monde imaginaire créé par l’art nous sert à fuir le quotidien, à oublier pour un temps nos soucis. Pour nous détendre, nous allons au concert ou au spectacle, nous fuyons alors la réalité dans les songes agréables que nous dispensent les artistes.

Cependant les œuvres ne sont jamais neutres et hors contexte. Elles agissent sur les hommes.

L’œuvre d’art possède  un fort impact social voire politique. L’art peut créer une sensibilité commune entre les hommes. Il peut véhiculer des valeurs. Un peuple se reconnaît dans son art, comme il se reconnaît dans ses croyances religieuses et ses valeurs morales. Les œuvres d’art offrent ainsi à leur époque un miroir dans lequel elle peut prendre conscience d’elle-même. Par exemple, Marcel Duchamp renvoie à l’Europe en guerre l’image de l’absurdité, de la ruine de toutes les croyances antérieures – et aussi l’avènement d’un monde totalement nouveau.

L’art n’est jamais neutre, il véhicule des messages et des valeurs. L’artiste exprime dans son œuvre ses idées par le moyen de sa sensibilité : par des formes, des sons, des couleurs ou des gestes, et non pas par des mots. Un film nous tire des larmes plus facilement que le spectacle de la réalité. L’expression sensible peut avoir un impact beaucoup plus fort qu’un discours, les images frappent les spectateurs bien plus que les mots. L’art peut donc servir à imposer des sentiments ou des idées.  Après la seconde guerre mondiale, le cinéma hollywoodien a propagés l’american way of life et les valeurs des Etats-Unis.

Les hommes de pouvoir peu scrupuleux connaissent bien ces pouvoirs de l’art et trop souvent tentent de s’en servir pour assurer leur propagande. Il n’est malheureusement pas rare dans l’histoire de trouver de tels exemples d’œuvres réduites à n’être que les simples vecteurs d’une idéologie religieuse ou politique.

Mais l’art de propagande est-il encore de l’art ? L’art n’a pas pour fonction de plaire, car plaire, c’est déjà manipuler .

La fréquentation des œuvres d’art nous apprend à voir, à sentir, à penser autrement le réel, et non à le fuir. L’art peut être drôle et grave, il peut révéler des sentiments profonds, complexes, refléter ou sublimer nos désirs et nos angoisses. Une œuvre d’art peut être laide, accusatrice, dérangeante ou inquiétante, elle peut dénoncer des injustices, renverser des conventions, flatter les puissants tout en faisant leur caricature comme Goya par exemple,  mettre en crise des idées reçues.

Ne devrait-on pas dire alors que l’œuvre d’art sert à révéler des vérités enfouies au cœur même des hommes ? L’œuvre d’art est capable d’exprimer le monde sensible mieux que les mots ne peuvent le faire. L’art n’est pas un simple passe-temps, une activité superflue et vaine, futile et dérisoire : elle implique l’homme dans son être et manifeste sa liberté.

Dès lors, l’œuvre d’art peut aussi déplaire, peut-être même le doit-elle. Cela pour éviter à la fois l’académisme et l’asservissement à la propagande. L’artiste authentique crée ses propres règles, et  assume sa position dans le monde.

Au terme de notre analyse, nous avons dépassé à la fois l’idée que l’œuvre d’art soit un simple luxe sans réelle nécessité, et l’idée que l’art se réduise à être au service de quelque chose. Si l’art vaut quelque chose, c’est bel et bien par cette liberté, cette indépendance certes fragile mais fondamentale, qu’il gagne contre les conventions et les manipulations. Il nous apprend à voir, à percevoir autrement. En somme, si l’art doit se mettre au service de quelque chose, c’est de notre liberté.

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Publié par philoturgot

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La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

L’art en philosophie

Le terme art a longtemps désigné les savoir-faire artisanaux, les modes de production et déjà en grec, les termes poiésis et technè recouvraient indifféremment l’activité des artistes et celle des artisans. Néanmoins, l’existence des différents arts dans les sociétés humaines a invité la philosophie, dès son origine, à s’interroger sur eux. Quelle est leur fonction ? Doit-on s’en méfier ?

Dans les faits, l’évolution des arts, et surtout leur diversité rend difficile une définition de l’art au singulier. Car l’art est un terme qui se suffit désormais à lui-même. Aujourd’hui utilisé sans épithète, l’art désigne une forme culturelle qui n’a que récemment été comprise comme autonome, en s’émancipant aussi bien des techniques de production dans sa forme que des religions dans son contenu.

Mais surtout, parler de l’art au singulier implique un jugement de valeur : on ne se contente pas d’englober un certain nombre d’objet – des tableaux, des poèmes, des films etc… mais on comprend ainsi une manière d’être (l’artiste, longtemps assimilé au génie) une manière de faire (la création d’œuvres) et une manière de sentir (l’expérience esthétique)

La philosophie de l’art

Art et vérité.

Dans L a République , Platon considère que l’art, plus spécifiquement la peinture et la poésie, est une activité mensongère, puisqu’il consiste à produire des faux-semblants ; en conséquences, dans une cité idéal, on devrait pouvoir se passer d’artiste.

Pour Aristote, l’activité artistique exprime au contraire un authentique effort de connaissance. Dans La Poétique, il déclare que la poésie est “plus philosophique et plus noble que l’histoire”, plus qu’une description pure et simple de faits singuliers. L’art permet d’atteindre une vérité plus générale que la vérité immédiate. Par ce moyen, l’homme peut parvenir à se connaître lui-même. La finalité de l’art peut alors rejoindre l’ambition de la philosophie.

Une philosophie de l’art qui ne s’élève pas contre l’art, mais qui en pense à la fois la nature et la fonction, sera développée au XIXème siècle dans la monumentale Esthétique de Hegel. Quant à la philosophie de Nietzsche, elle procède à une réévaluation de l’artiste.

L’artiste

Non seulement la finalité de l’art pose problème, mais la définition de l’activité artistique et de l’artiste n’est pas simple. Pour définir l’artiste, il faut s’interroger sur ce que la production des œuvres d’art comporte d’énigmatique. Tant qu’elle a été considérée comme une imitation de la nature, l’activité artistique n’était pas comprise comme création originale. Et l’idée de création est passée tardivement à la métaphysique à l’art.

Pour Kant, la puissance de création de l’artiste réside dans son génie, dans sa capacité d’invention. Alors que la technique procède par l’application d’une science, le génie de l’artiste consiste à produire son œuvre sans posséder le savoir de ce qu’il fait.

Mais être artiste implique aussi une manière d’être et de percevoir le monde. L’existence humaine peut alors devenir esthétique pour elle-même. “L’homme n’est plus artiste, il devient lui-même œuvre d’art”, écrit Nietzsche dans La Naissance de la tragédie .

La République - Histoire analysée en images et œuvres d'art | https://histoire-image.org/

L’esthétique

Pour Kant, dans la Critique de la faculté de juger , l’esthétique, est une étude de la subjectivité humaine lorsqu’elle éprouve du plaisir et du déplaisir : le Beau se définit comme “ce qui plaît universellement sans concept”.

Mais cette idée d’une universalité du Beau dépend du privilège accordé par Kant à la beauté naturelle. Dans la contemplation de la nature, le Beau peut-être éprouvé indépendamment des œuvres d’art, ainsi que des époques où elles se situent. Selon Kant, le jugement de goût possède une universalité, mais lorsqu’il se confronte aux œuvres d’art, il risque de perdre ce caractère. Chacun sent ce qu’est la beauté, mais les avis diffèrent sur ce qui est beau. Car le jugement de goût, même s’il semble être strictement individuel, possède un caractère social.

Art et société

Les œuvres d’art possèdent une fonction sociale de cohésion. Elles permettent de relier un groupe humain, elles ont donc une fonction religieuse ; pensons aux tragédies grecques du Moyen-âge. Mais on peut aussi constater que le jugement du goût que l’on porte sur les œuvres d’art a une fonction de distinction, et qu’il sert à séparer des groupes à l’intérieur d’une même société : il y a alors un “bon” et un “mauvais” goût, un goût “vulgaire” et un goût “raffiné”.

La mort de l’art

Avec Hegel, l’esthétique se donne exclusivement l’art pour objet. L’objet de l’esthétique est moins le Beau que la signification des œuvres d’art dans leur diversité. L’art, sous toutes ses formes, est considéré comme le moyen d’expression par lequel la conscience humaine se manifeste historiquement. La dimension historique des expressions artistiques est donc reconnue.

A travers l’histoire, l’art s’est modifié à tel point qu’il a fini par devenir un moyen dépassé : Hegel déclare que l’art “appartient au passé”, ce qui ne veut pas dire qu’on ne produit plus d’œuvres d’art, mais que leur rôle est devenu inessentiel. La “mort de l’art” ne se manifeste pas par un détachement total vis-à-vis des œuvres d’art, mais par l’apparition d’une nouvelle manière de les aborder, plus distanciée et plus savante, que Hegel nomme “esthétique”.

REGARD ELOIGNE: TRAGEDIE ANTIQUE

La nature de l’œuvre d’art

Est-ce que tout peut devenir art .

Il est impossible de définir l’œuvre d’art de manière unique, car ce qu’on définit comme une œuvre d’art varie selon les périodes historiques. La définition de l’art est historique, et elle met aussi bien en jeu notre rapport au passé qu’à l’actualité. Au début du XXème siècle par exemple, lorsque le mouvement Dada se proclame “anti-art”, Marcel Duchamp inventa le “ready-made” en proposant que n’importe quel objet puisse être arbitrairement baptisé œuvre d’art. Il choisit par provocation un qu’un urinoir soit considéré comme une sculpture et soit exposé comme telle. La valeur et la signification de l’œuvre d’art deviennent alors extrêmement problématiques. Aujourd’hui, on peu se demander quand, par exemple, on peut dire d’une photographie c’est de l’art.

L’œuvre d’art et le sacré

Depuis Platon, l’œuvre d’art apparaît comme une réalité intrigante : elle n’a par elle-même qu’une réalité inconsistante, car elle n’a de sens et de valeur que relativement à ce qu’elle “mime”, à ce qu’elle imite sans l’être. Ainsi, un masque est inquiétant parce qu’il simule quelque chose en dissimulant une réalité ; dans un cérémonial magique, il est un accessoire porté pour manifester autre chose.

Plus généralement, les œuvres d’art, tant qu’elles restent perçues comme des fétiches comme des objets magiques ou sacrés, ne sont pas encore appréciées comme œuvres d’art. Le chrétien qui prie devant un crucifix n’est pas là pour admirer (voire pour critiquer) le travail de l’artiste qui l’a sculpté.

La valeur culturelle des œuvres d’art s’est déplacée en situant le sacré dans l’œuvre elle-même, et non pas dans ce qu’elle signifie. Pour Walter Benjamin, l’œuvre authentique dans sa matérialité est reproductible, mais son “aura”, sa valeur culturelle, tient au caractère unique de son apparition.

L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique

La photographie, le disque possède l’avantage de nous familiariser avec une multiplicité d’œuvres qui, sans cela, nous resteraient méconnues. La reproductibilité technique des œuvres d’art les rend plus disponibles, même si elle leur fait perdre leur aura. Cette nouvelle approche des œuvres qui nous est offerte nous invite, selon André Malraux, à constituer un “musée imaginaire” plus vaste et plus riche que tous les musées existants. mais la médiatisation des œuvres d’art remet en cause la perception que nous avons d’elle et le charme qu’elles sont susceptibles d’avoir sur nous.

Fontaine, L'Oeuvre Clé De Marcel Duchamp - ICON-ICON

L’art interesse la philosophie parce qu’il met en jeu, de Platon à Nietzsche, une réflexion sur l’être : l’œuvre d’art, qu’elle séduise ou non par sa beauté, convie encore à s’interroger sur la réalité et à la distinguer de l’apparence immédiate. L’art peut devenir un moyen d’atteindre la vérité : si on l’a condamné comme producteur d’illusions, on peut aussi le considérer comme le révélateur d’une vérité impossible à percevoir autrement. Longtemps indissociable de la religion, l’art a pu ensuite faire l’objet d’un culte autonome, mais ce culte semble menacé par la production industrielle des biens culturels. La réflexion philosophique sur l’art a été relancée par l’importance des mutations techniques de reproduction. Elle est aussi stimulée par les révolutions artistiques qui ont profondément modifié l’art au XXème siècle.

Définitions particulières de philosophes sur l’art :

– L’art selon Aristote : “L’art (technè) est une certaine disposition accompagnée de règle vraie, capable de produire ( Ethique à Nicomaque )

– L’art selon Kant :

  • “L’art se distingue de la nature comme faire d’agir ou effectuer en général et le produit ou la conséquence du premier, l’ouvrage se distingue de même des effets de la seconde. L’art, habileté de l’homme, se distingue aussi de la science (comme pouvoir de savoir) (Critique du Jugement)
  • “Les Beaux-Arts sont les arts du génie” ( Critique du Jugement )

– L’art selon Schopenhauer : “L’art est contemplation des choses, indépendante du principe de raison” ( Le Monde comme Volonté et comme Représentation )

– L’art selon Nietzsche : “L’essentiel dans l’art, c’est qu’il parachève l’existence, c’est qu’il est générateur de perfection et de plénitude. L’art est par essence affirmation, bénédiction, divinisation de l’existence” (La Volonté de Puissance)

– L’art selon Heidegger :”L’essence de l’art, c’est la vérité se mettant elle-même en oeuvre” (Chemins qui ne mènent nulle part)

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30 Comments

introduction dissertation sur l'art

j’aime la philosophie

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sarr ngagne says: “j’aime la philosophie” Ce commentaire a besoin d’une argumentation pour devenir pertinent.

Je ne suis qu’en partit satisfait de ces argument qui propose un premier paragraphe pertinent qui néanmoins demande un approfondissement, et peut satisfait des situation selon mois sembles hasardeuse et sans avis, point de vue ni explication.

L’art est très difficile a définir, selon moi elle est relatif a notre rapport avec la contemplation, la réflexion et la critique.

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je suis philosophe congolais et je pense que la définition de l’art n’est pas hors de la culture dans la quelle on se trouve car pour les unes c’est utilité et pour les autres la contemplation…

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l art a pour unique raison que la beauté

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la congolexicomatisation des lois du marché est un bon sujet philosophique

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Que faite vous de l’art contemporain ? a t-il réellement pour but la beauté? n’est ce pas plutôt le sens qui est recherché?

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l’art est l’indefinisable

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Impressionnant, que de réflexion dans ce propos. Aies au moins la pertinence de proposer une définition au lieu d’occulter celles que proposent d’autres philosophes (au sens éthymologique). Pour ma part, l’art correspond à l’équilibre entre technique, contemplation et sens.

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L’art ne pourra être défini que dans son objectif de vouloir montrer la beauté la vérité et le bien

Je n’ai peut être pas assez d’appuis car je n’ai probablement pas suffisamment de facteurs mais je pense que l’Art dans un premier temps réside dans notre perception de la “beauté”, c’est un concept qui englobe des milliers de fenêtres ouvertes sur ce qui chante à l’artiste, à lui de faire germer tel ou tel émotion chez l’observateur. Son but va être de le manipuler en s’appuyant sur des détail qu’il aurait voulu mettre en valeur. Ainsi nous pouvons répondre,( en surface et approximativement bien sur) a deux question, une œuvre d’art est une fenêtre sur le monde, le rôle de l’artiste va être d’y placer un filtre. (en percevant, un traduisant sa perception, puis en l’insérant dans “l’esprit” d’autrui.) Pour ma part, l’Art est donc une passerelle entre le “moi”(universelle évidement) et l”autrui”, autre que les mots (trop peut, hasardeux, inexactes) , qui pourraient être interprétés comme la preuve de notre incapacité à nous comprendre. L’Art serrait donc un mode de communication aux nuances beaucoup plus fines et nombreuses, à l’impacte plus brutal, plus profond.

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Faut-il imiter la nature pour creer quelque chose?

Ya til yne difference entre l’art et lesthetique?

L’art serait pour moi l’esthétique beauté du sujet à développer son sens de création .rien n’est plus beau que l’inspiration c’est donc dire que l’inspiration c’est l’art la plus absolue qu’il existe,la plus créatrice et idéal car à chaque nouvelle inspiration se dégage une nouvelle invention.

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qu est ce que la philosophie

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La philosophie c’est la connaissance sur tt ce que vous pourrais imaginé, lart est different que la philosophie.

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l’art est le fruit de toute contemplation sensitive. mais cependant celle ci répose d’une part sur l’agréable qui s’appuie lui s’appuie sur la sensibilité de individuelle et d’autres part elle repose sur le beau qui lui reste absolue et universel.

une oeuvre d’art a t-elle toujours un sens?

introduction dissertation sur l'art

l’art s’éloigne de la technique par l’absence de la connaissance de ceux qui le contemple , lorsque l’humain pourra recréer la nature il n’y aura plus d’art, tout sera technique.

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L’art est-il une technique ?

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Pour moi l art est l’ ensemble de tout ce qu’ englobe la beauté naturelle et la culture tourner vers le sens émotionnelle et éducatif

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Arthur 04/03/2019 at 17:53 L’art est-il une technique ?

Oui, c’est une technique.. Pour les grecs, Artiste signifiait Maitre dans n’importe quel metier..

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Chacun à son point de vue pour la question qu’est-ce que l’art car comme pour les œuvres, l’art peur toucher tout le monde mais d’une façon différente pour chaque individu, l’art est comme la parole est cette une façon pour une être humain de s’exprimer et comme la parole, le sens qu’un artiste donne à une oeuvre ne sera pas forcément le même que comprendra la personne qui la voit. C’est pareille pour l’art. L’art est universel et indéfinissable objectivement, c’est mon point de vue.

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L’art serait -il cette manière dont nou. s percevons le monde qui nous entour, et celui qui , nous habite;et que nous tentons souvent ,d’exposer à l’autre , sans jamais réussir de façon parfaite…?

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Bien sur que l’art est définissable sinon il ne serait pas l’objet de tous ces commentaires! Mais ses définitions sont multiples et dépendent du point de vue, lequel doit nécessairement être précisé lorsqu’on veut en donner une définition, fût-elle une définition négative du genre “on ne peut pas définir l’art”. Il faut peut être rappeler d’abord les deux points de vue primordiaux dans la définition de l’art:

– le point de vue de la production de l’art – point de vue du Faire. Qu’est-ce qui fait qu’un objet est consensuellement défini comme une œuvre d’art et le sépare de l’artisanat ou de l’industrie? Ce premier point de vue doit pouvoir être ‘objectivement’ défini car sans quoi, aucune ‘protection’ d’œuvre d’art n’a de sens: inutile de mettre ces objets dans des musées pour les conserver comme témoignage, inutile de les restituer le cas échéant. – le point de vue de la contemplation d’une œuvre d’art, de sa perception – point de vue Intellectuel. Qu’est-ce qui fait que j’éprouve des sentiments, pas nécessairement positifs d’ailleurs, en contemplant une œuvre d’art? Qu’est-ce qui fait qu’une œuvre d’art ‘exprime’ quelque chose en moi? Ce deuxième point de vue est éminemment subjectif et dépend de la culture et de l’éducation que l’on a reçu. Il demande apprentissage et ouverture d’esprit. Ne pas oublier enfin qu’il s’agit d’une anthropologie, que tous les points de vue sur l’art disent quelque chose de l’Homme au sens universel et que, dans ce sens, l’art est un moyen d’expression de l’espèce, différent du langage, mais avec sa grammaire et son vocabulaire.

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L’art est le passage de représentations subjectives à la matérialisation, dans l’objectif de rendre effectif un sentiment ou une opinion, il peut donc être contemplatif ou conceptuel.

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Et moi je suis peu satisfaite de remises en cause tellement pleines de fautes d’orthographe et de français qu’elles en sont incompréhensibles !

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Et moi je ne suis pas du tout satisfait de ta contestation de la remise en cause. Celle-ci manque en effet de recul pour prendre suffisament de distance afin d’appréhender le propos général derrière les (certes nombreuses) fautes d’othographe et de syntaxe ainsi que de l’humour suffisant pour comprendre l’ironie que pointe notre comparse sur le fait que notre commentateur originel ait donné un avis si court sur le sujet demandant pourtant tant d’élaboration et d’abstraction qu’est la philosphie.

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De toutes façons votre argumentaire est tellement hors de propos que vous n’auriez sans doute rien compris même s’il avait été au fait de l’orthographe. Qui est selon moi un attrape nigaud. On n’a qu’à l’apprendre par cœur l’orthographe et hop! Pas de réflexion là. Pas de grande gloire non plus. À bon entendeur salut!

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L'art n'est-il qu'un divertissement ?

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Nouvelle-Calédonie • Novembre 2012

dissertation • Série L

Définir les termes du sujet

  • Au sens large, ce terme désigne toute pratique requérant un savoir-faire pour être accomplie. Synonyme de technique, il s'oppose au hasard.
  • En un sens restreint, il est l'activité de l'artiste qui crée des œuvres destinées à être contemplées ou écoutées. Il vise la beauté , l' expressivité .

Divertissement

Se divertir, c'est s'amuser, se détendre. L'étymologie nous apprend qu'il s'agit aussi de se détourner des sujets sérieux qui nous préoccupent.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

Le problème est dû à une mise en cause de la valeur de l'art . Cette pratique est d'ordinaire fortement valorisée. L'opinion y voit une façon de réaliser ses désirs, d'épanouir sa créativité. Quant aux grandes œuvres, elles sont tenues pour un témoignage essentiel de l'esprit humain. Or le divertissement est une activité agréable mais frivole, une façon de se délasser. L'art appartient-il à cette catégorie ? Ne serait-il qu'un jeu ?

  • Dans un premier temps, nous définirons le lien entre l'art et le divertissement par l'intermédiaire de la notion d'agrément.
  • Puis nous approfondirons l'analyse de la notion de divertissement et nous nous demanderons si elle convient vraiment à la notion d'œuvre d'art ?
  • Enfin, nous montrerons que la façon dont l'art s'adresse à notre sensibilité est complexe. Ceci engage une réflexion sur le thème du goût .

Éviter les erreurs

Il ne faut pas réduire le sujet à une défense de l'art qui négligerait les ressources du verbe divertir.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Les grandes expositions attirent un public nombreux qui n'hésite pas à patienter parfois pendant des heures avant de pouvoir entrer. Dans l'imaginaire collectif l'art reste attaché à la figure du génie , de l'inventeur solitaire qui réalise des découvertes essentielles. Il est donc étonnant d'envisager que l'art ne puisse être qu'un divertissement. Ce terme a ici une signification dépréciative. On ne s'étonnera pas qu'il soit employé pour qualifier des activités ludiques ou sans prétention mais comment peut-on l'appliquer à l'art ? Celui-ci n'est-il pas l' expression des valeurs les plus hautes d'une civilisation ? Le soin mis à entretenir les œuvres incite à le penser. Serait-ce dû à une illusion ?

1. Le plaisir du divertissement

A. l'agrément.

Nous parlons couramment d'artistes de variétés dont le métier est de distraire un public souvent contrarié par les difficultés du quotidien. Le plaisir est l'effet produit par la qualité d'un divertissement proposé dans le but d' échapper momentanément à une réalité désagréable ou morose.

Il est indéniable que cette signification concerne la pratique artistique. Il semble même que des génies rencontrent sur ce point le jugement du grand nombre. Matisse a déclaré que ses tableaux devaient délasser l'esprit surmené de l'homme moderne. Ceci paraît corroborer l'avis de l'opinion commune quand elle soutient que le but d'un film ou d'un spectacle est de lui faire oublier sa vie de tous les jours.

Ce phénomène n'est d'ailleurs pas forcément surévalué par ceux qui le défendent. Le spectateur sait fort bien qu'il n'assiste pas à un chef-d'œuvre mais réclame un droit à se faire plaisir et apprécie les chanteurs ou les cinéastes qui lui procurent cette satisfaction. Kant, dans sa division des Beaux-arts, donne une place aux arts d'agrément qui embellissent le quotidien en le rendant plus agréable à l'œil. La décoration de jardins ou d'intérieur, les divers ornements comme ceux liés au vêtement constituent des avantages qu'il ne faut pas mépriser car ils participent à la civilisation et aux mœurs.

Le plaisir est donc intrinsèquement lié à l'art et on comprend qu'il soit recherché par un public fatigué par les contraintes du travail et la routine journalière.

B. L'ambivalence de la séduction

L'artiste étant un être doué du pouvoir de plaire par ses œuvres, il devrait donc mettre son talent au service des attentes de ses contemporains et chercher à nous divertir . Chateaubriand ne fut-il pas surnommé l'Enchanteur ? Or, cette affection doit être analysée.

L'enchantement reste un critère encore formel. Il ne dit rien quant à la valeur réelle de ce qui est montré. Faire plaisir risque de n'être que l'argument d'un esprit complaisant à l'égard des désirs vulgaires. Le démagogue sait flatter pour imposer sa présence et ses idées. L'artiste ne serait alors qu'un homme habile, capable de répondre à une attente en appliquant des recettes qui pourraient avoir été testées sur des échantillons de population.

Ce danger menace même ceux qui commencèrent par inventer. Picasso dit en ce sens « qu'imiter les autres est nécessaire mais que s'imiter soi-même est mesquin. » Un artiste novateur peut être victime de son succès en se bornant à répéter des procédés.

[Transition] L'idée de divertissement possède un sens qui nous amène à approfondir notre réflexion.

2. Deux visions de l'œuvre

A. l'art comme faux-semblant.

Dans les Pensées , Pascal donne au divertissement une signification tragique en y voyant la façon dont l'homme se détourne de la réalité de sa condition. Se divertir serait une fuite motivée par la misère de notre situation. L'homme se sait mortel et cette considération lui pèse. Dès lors, tout devient désirable pourvu que l'excitation d'une activité lui fasse oublier sa finitude .

Ainsi, c'est l'ensemble des activités humaines qui devient un divertissement. Non seulement les différents jeux, mais la politique, et toutes les charges qui nous donnent un statut social. La royauté elle-même n'aurait de valeur qu'à cette condition car « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ». L'art rentre-t-il dans cette catégorie ?

Pascal l'affirme tout en s'étonnant du pouvoir des représentations artistiques : « quelle vanité que la peinture qui s'attire l'admiration par la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux ! » L'art nous détourne de méditer sur notre condition en nous charmant par ses couleurs et ses formes. Ce divertissement, bien que compréhensible, est présenté comme coupable car il nous empêche d'admettre que seule la foi en Dieu nous sauverait. C'est en vain que nous nous divertissons aux spectacles de l'art. Ce plaisir passager nous contraint à le répéter sans jamais nous délivrer de notre angoisse. Cependant, ce jugement rend-il justice à la nature de l'œuvre d'art ?

B. La nature singulière de l'œuvre d'art

Les œuvres d'art sont des réalités particulières au sens où elles possèdent une double nature. Nous les appréhendons par notre sensibilité et elles nous procurent une satisfaction spirituelle . La vue et l'ouïe sont les principaux sens à être sollicités. Or, lorsque nous contemplons un spectacle ou écoutons une musique, nous voyons apparaître des significations comme la joie , la colère , la fierté , etc. La force de l'œuvre vient de la façon dont elle unit ces deux dimensions de manière indissoluble. La signification fait corps avec sa manifestation sensible. Si, par son origine grecque, le mot esthétique renvoie à l'idée de sensation, l'œuvre n'est pas consommable comme un produit nécessaire à nos besoins physiques, elle révèle l' essence d'un sentiment ou d'une valeur. Elle est donc liée à une forme de vérité .

[Transition] Ceci nous engage à réévaluer notre approche de l'œuvre d'art.

3. Réévaluation de l'art

A. art et dévoilement.

Les réflexions d'André Malraux sont centrées autour du concept de métamorphose dans lequel il voit la vérité de l'œuvre d'art. Il s'étonne de la résistance que certaines réalisations opposent au passage du temps . Nous savons bien que les civilisations sont mortelles. Partout abondent les traces de ce qui fut et ne reviendra plus. Ceci ne signifie pas que le passé n'a plus de sens pour nous. La science historienne se charge d'ordonner ces témoignages selon la chronologie. Nous pouvons connaître des faits, les classer de manière intelligible mais la connaissance ne les ressuscite pas. L'époque étudiée est bel et bien révolue.

C'est pourquoi, Malraux estime qu'une œuvre d'art est ce qui conserve une présence par-delà le passage des siècles. Elle ne sollicite pas seulement notre intelligence mais possède une vie énigmatique. Mona Lisa est morte mais La Joconde continue de fasciner. Puisqu'un chef-d'œuvre est ce à quoi on ne peut s'empêcher de revenir, il est plausible de parler de métamorphose pour caractériser la raison de sa vie intemporelle. Les cathédrales gothiques, par exemple, ne furent guère prisées aux xvii e et xviii e siècles avant d'être redécouvertes par le siècle suivant, en les interprétant à sa manière, qui n'est plus la nôtre. L'œuvre peut susciter un nombre illimité d' interprétations et être une source d'inspiration , même si elle traverse des périodes d'oubli. Son pouvoir est fragile mais invincible.

B. L'élargissement de la perception. Le goût

Bergson affirme ainsi que l'artiste est un « révélateur » qui fixe sur sa toile ou dans des mots des visions fugitives , des nuances de sentiments qui traversent notre esprit mais rapidement recouvertes par les exigences de la vie quotidienne. Il souligne ainsi un paradoxe : « c'est parce que l'artiste songe moins à utiliser sa perception qu'il perçoit un plus grand nombre de choses. » Il naît « détaché », c'est-à-dire plus enclin à contempler qu'à utiliser.

Cette thèse est importante car elle donne à l'art une nécessité profonde. Il est lié à la connaissance de soi , de notre vie intérieure et de notre rapport au monde. Les œuvres d'art nous permettent de mieux saisir ce que nous ressentons confusément et c'est pour cela qu'elles nous touchent. Le détachement n'est pas une façon de fuir la réalité mais un recul pour la faire apparaître. Le plaisir pris à l'œuvre est celui d'un goût que nous apprenons à affiner.

Montesquieu note ainsi qu'une jeune personne qui se rend au théâtre manquera d'abord de goût car elle n'aura pas une perception suffisante de ce qu'elle voit. Il lui faudra du temps et de l' expérience pour apprécier la composition qui structure le développement de l'intrigue. Nous pouvons sans difficulté appliquer cette idée à toute forme de spectacle. Ceci est dû au fait que l'œuvre est une représentation qui suit nécessairement certaines règles même si le talent de l'artiste consiste à les moduler pour créer à chaque fois une réalité unique.

[Transition] Il ressort de ceci que le goût est une capacité qui se cultive . Il s'acquiert et se perfectionne par la fréquentation des œuvres.

Ce sujet nous a amenés à considérer l'art sous deux aspects. Il est vrai que l'art, en nous détournant du monde habituel, peut être présenté comme un divertissement qui charme pour un moment. Mais cette signification reste superficielle. Une grande œuvre nous livre la vérité d'un monde , elle dévoile son essence et n'a donc rien d'une activité futile ou secondaire.

L'art nous divertit au sens où il nous détourne de nos habitudes perceptives pour nous rendre plus sensible. Il cultive simultanément notre sensibilité et notre jugement .

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Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal  : dissertation, sujet de métropole, juin 2022

Introduction, une poésie qui entremêle l'horrible et le sublime, la grande variété des motifs, le spleen, horreur de l'âme, la beauté de la forme poétique, des images évocatrices, la beauté issue du regard prodigieux du poète, percevoir la poésie dans le monde, la divulgation des secrets du monde.

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  3. Sujets de Dissertation sur l'Art

    Voici un plan de dissertation que vous pourriez suivre en réponse à une dissertation sur "L'art a t-il pour fonction d'être beau ?". Depuis longtemps, les artistes utilisent l'art pour dénoncer le monde qui les entoure ou encore l'Etat, la société. 1.

  4. Exemples d'introduction de dissertation en philosophie

    Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d'introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici. Pour davantage d'information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la ...

  5. L'art

    L'art - dissertations de philosophie. La culture dénature-t-elle l'homme ? La culture fait-elle l'homme ? La culture nous permet-elle d'échapper à la barbarie ? La culture nous rend-elle plus humains ? L'art a t-il pour seule fonction de nous plonger dans l'imaginaire ? L'art est-il moins nécessaire que la science ?

  6. plan détaillé philosophie : l'art est-il utile

    Cela signifie que l'art doit être simplement beau, sans servir de but pratique. C'est ce que soutient Théophile Gautier lorsqu'il affirme « tous ce qui est utile est laid, ce qui est de plus laid dans une maison : les toilettes ». Il suggère ainsi que les objets qui sont considérés comme utiles sont souvent dépourvus de beauté.

  7. Dissertation de Philosophie : A-t-on besoin de l'art

    L'homme n'a donc pas forcément besoin de l'art, dans la mesure où il cherche d'abord à assouvir ses besoins primaires que lui offre cette habileté qu'il reçoit de la technique ou du techné. L'homme est également un être de raison sous l'impulsion de nombreux désirs. Comme le disait Baruch Spinoza, « Le désir est l ...

  8. Exemple de dissertation de philosophie

    Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac). Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d'une dissertation de philosophie, ainsi que la méthode utilisée. Avant de rendre votre dissertation de philosophie, relisez et corrigez les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

  9. Bac philo 2022 : corrigé du sujet « Les pratiques artistiques

    Evelyne Oléon, professeure agrégée de philosophie, propose un corrigé d'un des sujets de l'épreuve de philosophie du baccalauréat général 2022.

  10. PDF Tout ce que vous devez savoir sur l'art sans l'avoir ...

    Tout ce que vous devez savoir sur l'art sans l'avoir jamais appris. Jean-Jacques ROSAT. Contribution au Colloque de l'ACIREPh "La dissertation de philosophie en terminale: Épreuve de réflexion, modèle à réfléchir " - Octobre 2000 -repris in Côté-Philo. Un programme de notions autorise à l'examen une diversité si ...

  11. Dissertation philosophique sur l'art, Introduction, Sujet

    Introduction : L'art est un phénomène complexe et controversé qui a suscité de nombreuses réflexions chez les philosophes depuis l'Antiquité. En effet, l'art interroge sur sa nature, sa valeur et sa place dans la société. Est-ce que l'art est avant tout un moyen d'expression personnelle ou est-ce qu'il y a des règles et des normes […]

  12. L'art

    L'art transforme-t-il notre conscience du réel ? Défendez l'hypothèse selon laquelle l'art est un besoin et non un luxe; A quoi sert la culture ? Art et Philosophie; Des artistes, pour quoi faire ? Est-ce faire honneur à la Beauté que de la traiter comme un symbole ? Est-ce le regard du spectateur qui fait l'oeuvre d'art ?

  13. Bonne introduction dissertation philo, méthode et exemple

    Méthode ultime pour faire une introduction en dissertation de philo. 1. La phrase d'accroche. On te dit souvent qu'une phrase d'accroche ce n'est pas obligatoire et que ton introduction de dissertation de philo peut être très bonne sans. Certes, mais si tu trouves la bonne phrase d'accroche, tu as le mérite de montrer dès le ...

  14. Dissertation sur l'art, Introduction, Sujet

    Introduction: L'art est un concept complexe et controversé qui suscite de nombreuses discussions et débats depuis de nombreux siècles. Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, l'art a pris de nombreuses formes et a été utilisé à diverses fins. Qu'il s'agisse de peinture, de sculpture, de musique, de littérature, de danse ou de cinéma, l'art est un […]

  15. Cours de Philosophie sur l'art

    Introduction. Avant toute chose, il est nécessaire de clarifier les connotations que le terme « art » avait dans la Grèce antique. En effet, Herbert Read, philosophe et historien anglais insiste sur le fait que la plupart des problèmes de l'éducation artistique moderne proviennent d'une mauvaise interprétation du concept d' »art » chez Platon. À son époque, la « tekhnè ...

  16. Portail pédagogique : philosophie

    Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de l'art. mots clés : philosophie, culture, art. L'art : 1. Ce qu'il faut apprécier dans l'art, n'est-ce que l'expression de soi de l'artiste ? 2. Comment comprendre l'amour du beau ? 3.

  17. "L'art nous apprend-il quelque chose ?" Découvrez le corrigé

    Bac philo 2023. "L'art nous apprend-il quelque chose ?". Découvrez le corrigé ! publié le 14 juin 2023 1 min. Les sujets du bac philo 2023 sont tombés ! Retrouvez dans cet article les ...

  18. Dissertation: Quelle est la finalité de l'art

    Abstract. L'art et la littérature, ainsi que la production musicale ou même la danse, en tant qu'expression humaine, ont contribué à civiliser les sens et à déterminer l'apparition parmi le ...

  19. Cours et dissertations sur l'art et la technique,philosophie

    Questionnaire sur l'art. Les réponses aux questions sont données - Le document comprend 44 questions réponses. Quiz bac dissertation de philo sur le thème de l'art, l'idée de beau. Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale - l'art, la technique. Existence humaine/Culture; Support cours et dissertation :

  20. L'ART

    L'ART - CORRIGE DE DISSERTATION- A quoi sert une œuvre d'art ? L'art est tout d'abord un fait culturel universel: il n'existe pas de société humaine sans qu'une forme ou une autre d'art soit présente (musique, peinture, sculpture, danse, théâtre…). La présence constante du fait artistique semble indiquer une nécessité ...

  21. L'art en philosophie

    Le terme art a longtemps désigné les savoir-faire artisanaux, les modes de production et déjà en grec, les termes poiésis et technè recouvraient indifféremment l'activité des artistes et celle des artisans. Néanmoins, l'existence des différents arts dans les sociétés humaines a invité la philosophie, dès son origine, à s'interroger sur eux.

  22. L'art n'est-il qu'un divertissement

    Il est vrai que l'art, en nous détournant du monde habituel, peut être présenté comme un divertissement qui charme pour un moment. Mais cette signification reste superficielle. Une grande œuvre nous livre la vérité d'un monde, elle dévoile son essence et n'a donc rien d'une activité futile ou secondaire.

  23. Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal : dissertation, sujet de

    La grande variété des motifs Si dans Les Fleurs du mal l'horrible devient beauté, c'est par l'entremêlement de l'horrible et du sublime. Il y est tout autant question d'une « charogne infâme » (« Une charogne »), de « vomissement » (« Le vin des chiffonniers ») ou d'« impurs crachats » (« Bénédiction »), que de « Beauté » (« Hymne à la beauté »), d'« extase » (« La ...