Sur quels sujets traitant de l'art pouvez-vous tomber au baccalauréat ?

Par Olivier

Rédigé le 26 January 2023

8 minutes de lecture

art sujet dissertation

  • 01. Sujets de dissertation
  • 02. Quelques pistes de citations pour les dissertations
  • 03. Exemple de plan de dissertation

Chrys

Sujets de dissertation

L'art est-il soumis à des règles ?

L'œuvre d'art est-elle une imitation de la nature ?

Pourquoi applique-t-on le terme de "création" à l'activité artistique ?

Une œuvre d'art est-elle un objet sacré ?

L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?

Comment apprécier l'art ?

L'art vous semble-t-il être une "révolte contre la tyrannie du désir" ?

Pensez-vous que, selon la formule d'Aristote, l'art soit "imitation de la nature" ?

Est-il nécessaire d'être cultivé pour apprécier une œuvre d'art ?

Est-il possible, dans le domaine des arts, d'avoir tort ou raison lorsqu'on dit : "c'est beau" ?

En quel sens peut-on dire d'une œuvre d'art qu'elle est vraie ?

Peut-on reprocher à une œuvre d'art de "ne rien vouloir dire" ?

Pourquoi ce qui nous déplait dans la vie nous plait-il dans une œuvre d'art ?

Peut-on reprocher à une œuvre d'art de ne rien valoir ?

L'art s'adresse-t-il à tous ?

L'expérience de la beauté passe-t-elle nécessairement par l'œuvre d'art ?

L'art peut-il nous affranchir de l'ordre du temps ?

L'artiste doit-il chercher à plaire ?

La reproduction des œuvres d'art nuit-elle à l'art ?

Y a-t-il des règles de l'art ?

Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?

Qu'est-ce qui distingue l'œuvre d'art d'un objet quelconque ?

La création artistique a-t-elle quelque chose à attendre ou à redouter de la production industrielle ?

Peut-on concevoir une société sans art ?

L'artiste a-t-il besoin d'un modèle ?

L'œuvre d'art a-t-elle un sens ?

L'artiste est-il un technicien ?

L'œuvre d'art nous apprend-elle quelque chose ?

L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ?

Ceci n'est pas de l'art. Peut-on justifier ce jugement ?

L'œuvre d'art est-elle nécessairement belle ?

Qui a peint la Joconde ?

Y a-t-il un progrès dans l'art ?

L'art n'a-t-il pour fonction que de nous libérer de nos passions ?

L'art peut-il rivaliser avec la nature ?

L'œuvre d'art est-elle la preuve de la liberté de l'esprit ?

L'art est-il toujours transgressif ?

Quelle est la nature de l'œuvre d'art ?

Qu'est-ce que l'art ?

Qu'est-ce qu'un artiste ?

Que nous montre l'artiste ?

A quoi sert l'art ?

Un homme peut-il être indifférent à l'art ?

Comment articuler le lien entre science et technique ?

L'histoire est-elle un concept universellement partagé ?

Quelques pistes de citations pour les dissertations

Voici quelques citations qui pourraient vous aider dans vos dissertations sur le thème de l'art.

Critique de la faculté de juger, Emmanuel Kant

Il existe deux espèces de beauté la beauté libre ou la beauté simplement adhérente. La première ne présuppose aucun concept de ce que l’objet doit être ; la seconde suppose un tel concept et la perfection de l’objet d’après lui. Les beautés de la première espèce s’appellent les beautés (existant par elles-mêmes) de telle ou telle chose ; l’autre beauté, en tant que dépendant d’un concept (beauté conditionnée), est attribuée à des objets compris sous le concept d’une fin particulière.

Des fleurs sont de libres beautés naturelles. Ce que doit être une fleur, peu le savent hormis le bota­niste et même celui-ci, qui reconnaît dans la fleur l’organe de la fécondation de la plante, ne prend pas garde à cette fin naturelle quand il en juge suivant le goût.

Dans l’appréciation d’une libre beauté (simple­ment suivant la forme) le jugement de goût est pur, On ne suppose pas le concept de quelque fin pour laquelle serviraient les divers éléments de l’objet donné et que celui-ci devrait ainsi représenter, de telle sorte que [par cette fin] la liberté de l’imagina­tion, qui joue en quelque sorte dans la contempla­tion de la figure, ne saurait qu’être limitée.

Recherche du temps perdu, Marcel Proust

Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous voyons le monde se démultiplier, et, autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent à l’infini, et, bien des siècles après que s’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial

Les Belles Lettres, Aristote

Une raison en est encore qu’apprendre est très agréable non seulement aux philosophes mais pareillement aussi aux autres hom­mes ; seulement ceux-ci n’y ont qu’une faible part. On se plaît à la vue des images parce qu’on apprend en les regardant et on déduit ce que représente chaque chose, par exemple que cette figure c’est un tel. Si on n’a pas vu auparavant l’objet représenté, ce n’est plus comme imitation que l’œuvre pourra plaire, mais à raison de l’exé­cution, de la couleur ou d’une autre cause de ce genre.

Quel est la vision d'une œuvre ?

La République, Platon

Socrate – Il y a donc trois espèces de lit ; l’une qui est dans la nature, et dont nous pouvons dire, ce me semble, que Dieu est l’auteur ; à quel autre, en effet, pourrait-on l’attribuer ? Glaucon – A nul autre Socrate – Le lit du menuisier en est une aussi Glaucon – Oui Socrate – Et celui du peintre en est encore une autre, n’est-ce pas ? Glaucon – Oui Socrate – Ainsi le peintre, le menuisier, Dieu, sont les trois ouvriers qui président à la façon de ces trois espèces de lit. […] Donnerons-nous à Dieu le titre de producteur de lit, ou quelqu’autre  semblable ? Qu’en penses-tu ? Glaucon – Le titre lui appartient, d’autant plus qu’il a fait de lui-même et l’essence du lit, et celle de toutes les autres choses. Socrate – Et le menuisier, comment l’appellerons-nous ? L’ouvrier du lit, sans doute ? Glaucon – Oui Socrate – A l’égard du peintre, dirons-nous aussi qu’il en est l’ouvrier ou le producteur ? Glaucon – Nullement Socrate – Qu’est-il donc par rapport au lit ? Glaucon – Le seul nom qu’on puisse lui donner avec le plus de raison, est celui d’imitateur de la chose dont ceux-là sont ouvriers. Socrate – Le peintre se propose-t-il pour objet de son imitation ce qui, dans la nature, est en chaque espèce, ou plutôt ne travaille-t-il pas d’après les œuvres de l’art ? Glaucon – Il imite les œuvres de l’art.(…) Socrate – Pense maintenant à ce que je vais dire ; quel est l’objet de la peinture ? Est-ce de représenter ce qui est tel, ou ce qui paraît, tel qu’il paraît ? Est-elle l’imitation de l’apparence, ou de la réalité ? Glaucon – De l’apparence. Socrate – L’art d’imiter est donc bien éloigné du vrai ; et la raison pour laquelle il fait tant de choses, c’est qu’il ne prend qu’une petite partie de chacune ; encore ce qu’il en prend n’est-il qu’un fantôme. Le peintre, par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier, ou tout autre artisan, sans avoir aucune connaissance de leur métier ; mais cela ne l’empêchera pas, s’il est bon peintre, de faire illusion aux enfants et aux ignorants, en leur montrant du doigt un charpentier qu’il aura peint, de sorte qu’ils prendront l’imitation pour la vérité. Glaucon – Assurément.

Esthétique, Hegel

D’après cette conception, le but essentiel de l’art consisterait dans l’imitation, autrement dit dans la reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature, et la nécessité d’une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisirs. Cette définition assigne à l’art un but purement formel, celui de refaire une seconde fois, avec les moyens dont l’homme dispose, ce qui existe dans le monde extérieur, et tel qu’il y existe. Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse et superflue, car quel besoin avons-nous de revoir dans des tableaux ou sur la scène, des animaux, des paysages ou des événements humains que nous connaissons déjà pour les avoir vus ou pour les voir dans nos jardins, dans nos intérieurs ou, dans certains cas, pour en avoir entendu parler par des personnes de nos connaissances ? On peut même dire que ces efforts inutiles se réduisent à un jeu présomptueux dont les résultats restent toujours inférieurs à ce que nous offre la nature. C’est que l’art, limité dans ses moyens d’expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l’apparence de la réalité à un seul de nos sens ; et, en fait, lorsqu’il ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie.

La pensée et le mouvant, Henri Bergson

A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d’âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n’observions pas en nous, jusqu’à un certain point, ce qu’ils nous disent d’autrui. Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps mais qui demeuraient invisibles telle l’image photographique qui n’a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur.

Exemple de plan de dissertation

Voici un plan de dissertation que vous pourriez suivre en réponse à une dissertation sur "L'art a t-il pour fonction d'être beau ?".

Qu'est-ce que l'art contestataire ?

1. L'art doit être beau

Si le concept de beauté signifie conformité au goût du temps, si nous nous mettons à la place d'un public habitué à une forme plutôt qu'à un autre langage artistique, nous pouvons être sûrs que la fonction de l'art est belle. Chacun a sa propre esthétique, et la beauté est un concept relatif. Aujourd'hui, les impressionnistes sont très appréciés, mais dans le salon formel de la fin du XIXe siècle, ils étaient presque ignorés. Par conséquent, nous pouvons être sûrs que la fonction de l'art est de nous apporter de la "beauté", et les gens ont une certaine conception de la beauté. En tant que création libre, l'art peut produire de la beauté. Il ajoute de la beauté à la réalité et à la vie quotidienne. Le concept de beauté est relatif, et le spectateur et l'artiste ne recherchent pas nécessairement le même type de beauté, mais l'artiste ne considère pas la beauté du spectateur lors de la création.

2. L'art doit être vrai et rester libre

L'art est la mission de l'artiste, et les concepts les plus élémentaires sont l'authenticité, l'authenticité et la liberté. Dans ce cas, la réponse à la question de savoir si l'art a la fonction de beauté est non. beau = vrai La finalité de l'art n'est pas la beauté, mais l'intangibilité (fonction du créateur antique, intermédiaire entre l'homme et le dieu), et même d'un point de vue moderne, l'art est une immanence qui reflète l'inconscient et échappe à tout de l'homme. L'artiste nous montre sa vision du monde L'artiste n'est limité par aucune finalité esthétique ni par aucune contrainte technique, il doit pouvoir s'exprimer avec la plus grande authenticité possible. Voir la vérité avec la beauté. On sait que Marcel Duchamp disait que "l'ennemi de l'art est le goût", il n'y a donc pas de norme qui puisse guider le comportement créatif d'un artiste. Sa liberté doit être totale pour qu'il ait le loisir d'exprimer ses émotions en toute liberté.

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Sujet de dissertation : un desssin d’enfant est-i l une oeuvre d’art ?

Un exercice rédigé

Bonjour Mr/Mme, je suis Angela Brutus. Je suis en classe de Terminal. je vais subir mon premier examen de philosophie qui porte sur l’art. Je voudrais un peu d’aide car je ne maîtrise pas complètement cette notion.

Bien a vous, Angela

Bonjour ma question est simple 《le vrai ennemi de l’art c’est l’évidence》qu’en pensez vous

Thomas

Bonjour Angela,

Le premier conseil à vous donner est bel et bien de réviser vos cours. Ensuite, pourquoi pas apprendre des notions annexes à ce même cours, de sorte à approfondir vos connaissances au mieux ? Enfin, vous pouvez également vous procurer des ouvrages spécialisés, qui reprendront les bases de l’histoire de l’art, les concepts clés, les grandes dates, mais vous donnera également une culture supplémentaire !

Bonne journée

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Exemple de sujet : L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

Le problème consiste ici à remarquer que le statut de l’art est ambigu. L’art procède initialement d’un travail technique qui a pour but de produire une représentation esthétique, c’est-à-dire une oeuvre qui se montre. Mais, pour autant une oeuvre d’art n’est jamais totalement autonome dans le sens où elle représente toujours quelque chose, que cette chose soit une réalité physique (un objet du monde par exemple) ou une idée abstraite qui décide l’auteur de l’oeuvre à la créer. L’art est donc une forme de langage qui n’est pas vraiment autonome, mais qui re-présente ce qui a déjà été présenté. En ce sens, si une oeuvre traduit ce qu’un auteur, un artiste a cherché à y montrer, l’oeuvre d’art n’est jamais vraiment elle-même sans pouvoir non plus être autre chose qu’elle-même, sans pouvoir se substituer à ce qu’elle montre ou décrit. Se poser la question du rapport de l’art à la réalité traduit ce paradoxe puisqu’il semble que l’art est à la fois une production autonome qui a une existence esthétique propre et une illusion qui ment sur elle-même et se fait passer pour une réalité qu’elle n’est pas et dont elle détourne.... [voir le corrigé complet]

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L'art - dissertations de philosophie

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  • L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ?
  • L’art n’obéit-il à aucune règle ?
  • L’art peut-il se passer d’une maîtrise technique ?
  • L’art transforme-t-il notre conscience du réel ?
  • Défendez l'hypothèse selon laquelle l'art est un besoin et non un luxe
  • A quoi sert la culture ?
  • Art et Philosophie
  • Des artistes, pour quoi faire ?
  • Est-ce faire honneur à la Beauté que de la traiter comme un symbole ?
  • Est-ce le regard du spectateur qui fait l'oeuvre d'art ?
  • Est-ce un devoir pour l’homme d’être cultivé ?
  • Faut-il être connaisseur pour apprécier une oeuvre d'art ?
  • Faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ?
  • La beauté n’est-elle qu’apparence ?

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Sujets de réflexions philosophiques : L'art

mis à jour le 20/08/2008

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de l'art.

mots clés : philosophie , culture , art

L'art :

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information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, culture, art

ressource(s) principale(s)

14/04/2014
24/02/2014

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Exemple de dissertation de philosophie

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie,  relisez et corrigez  les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

Table des matières

Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».

Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».

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Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

Citer cet article de Scribbr

Si vous souhaitez citer cette source, vous pouvez la copier/coller ou cliquer sur le bouton “Citez cet article” pour l’ajouter automatiquement à notre Générateur de sources gratuit.

Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 21 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

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I. Définition et rôle de l’art dans la perception de la réalité

L’art, dans son sens le plus large, est une activité humaine qui vise à susciter une émotion, une réflexion ou une prise de conscience chez l’observateur. Il peut prendre de nombreuses formes, de la peinture à la sculpture, en passant par la musique, la littérature, le cinéma, le théâtre, etc. L’art est donc un moyen d’expression, un langage qui permet de communiquer des idées, des sentiments, des visions du monde.

L’art a un rôle fondamental dans notre perception de la réalité. Il nous permet de voir le monde sous un angle différent, de le comprendre et de l’interpréter. Comme le disait Picasso : « L’art est un mensonge qui nous permet de comprendre la vérité ». En d’autres termes, l’art peut déformer la réalité pour mieux la révéler, pour mettre en lumière des aspects que nous ne percevons pas dans notre quotidien.

Cependant, l’art n’est pas seulement un miroir de la réalité, il est aussi un créateur de réalités. Il peut nous faire voir des choses qui n’existent pas, nous faire imaginer des mondes différents, nous faire rêver. Il peut aussi nous faire réfléchir sur notre propre réalité, sur notre place dans le monde, sur nos valeurs et nos croyances.

II. L’art comme moyen d’évasion et de distorsion de la réalité

L’art peut être vu comme un moyen d’évasion, une porte ouverte sur d’autres mondes, d’autres réalités. Il peut nous permettre de nous évader de notre quotidien, de nos problèmes, de nos soucis. Comme le disait Baudelaire : « La vraie vie est ailleurs ». L’art peut nous transporter ailleurs, nous faire rêver, nous faire oublier la réalité.

Mais l’art peut aussi distordre la réalité, la déformer, la transformer. Il peut nous montrer une réalité idéalisée, embellie, ou au contraire une réalité sombre, tragique, dérangeante. Il peut nous faire voir le monde sous un angle différent, nous faire percevoir des choses que nous ne voyons pas dans notre quotidien.

Cependant, cette distorsion de la réalité n’est pas nécessairement négative. Elle peut nous permettre de voir la réalité sous un autre angle, de la comprendre et de l’interpréter différemment. Elle peut aussi nous permettre de prendre du recul, de réfléchir, de questionner notre propre réalité.

III. L’art comme outil de révélation et de critique de la réalité

L’art n’est pas seulement un moyen d’évasion ou de distorsion de la réalité, il est aussi un outil de révélation et de critique de la réalité. Il peut nous faire prendre conscience de certaines réalités, nous faire réfléchir, nous faire questionner notre propre réalité.

Comme le disait Brecht : « L’art n’est pas un miroir pour refléter la réalité, mais un marteau pour la façonner ». L’art peut donc être un outil de transformation de la réalité, un moyen de critiquer, de dénoncer, de remettre en question.

L’art peut aussi être un moyen de résistance, de contestation, de revendication. Il peut être un moyen de dénoncer des injustices, de lutter contre des oppressions, de revendiquer des droits. Il peut être un moyen de faire entendre des voix qui sont souvent ignorées ou marginalisées.

IV. Réconciliation de l’art et de la réalité : une perspective dialectique

L’art et la réalité ne sont pas nécessairement en opposition, ils peuvent être en dialogue, en interaction. L’art peut être un moyen de comprendre la réalité, de l’interpréter, de la transformer. Il peut être un moyen de révéler la réalité, de la critiquer, de la questionner.

Comme le disait Hegel : « L’art est la manifestation sensible de l’idée ». L’art peut donc être un moyen de donner forme à des idées, à des pensées, à des visions du monde. Il peut être un moyen de donner une forme concrète à des concepts abstraits, à des idées complexes.

En conclusion, l’art ne nous détourne pas nécessairement de la réalité, il peut au contraire nous permettre de la comprendre, de l’interpréter, de la transformer. Il peut être un moyen de révéler la réalité, de la critiquer, de la questionner. Il peut être un moyen de donner une forme concrète à des idées, à des pensées, à des visions du monde. Il peut être un moyen de donner une forme concrète à des concepts abstraits, à des idées complexes.

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Collective Actions: Moscow Conceptualism, Performance, and the Archive, 1976-1989

TitleCollective Actions: Moscow Conceptualism, Performance, and the Archive, 1976-1989
Publication TypeThesis
Year of Publication2013
Authors
Advisor
InstitutionRutgers
LanguageEnglish
Keywords ;
Abstract

This dissertation charts the history of Collective Actions, a group of artists, poets, musicians, and other intellectuals who staged conceptual actions that investigated the nature of viewer perception and aesthetic experience in late-Soviet Moscow. Focusing on the period between 1976 and 1989, the dissertation draws on perspectives from art history, performance studies, and Soviet cultural history to closely analyze the enigmatic actions, dispersed multi-media archive, and voluminous theoretical writings of Collective Actions and Andrei Monastyrski, a founding member and the group's chief theoretician. In doing so, it reveals how the lack of institutional location in both Soviet and Western art worlds allowed Collective Actions to create highly unstable works that were produced discursively by audience participation, rather than formally determined by the artists themselves. It traces the shifting boundaries between poetry, action, factographic object, and documentary photograph, and shows how each artistic encounter served to test viewer perception and became, over time, the object of documentation and extended group discussion. The group's collective practice, the dissertation argues, became a key site for the elaboration of a Moscow Conceptualist vernacular. The dissertation seeks to locate this collective project of producing an alternative institution within the specific conditions of unofficial art in Moscow in the last Soviet decades, and in this way, offers a new way of understanding the signal postwar movements of conceptual and performance art and their relationship to institutionalization in the postwar period.

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L'art n'est-il qu'un divertissement ?

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dissertation • Série L

Définir les termes du sujet

  • Au sens large, ce terme désigne toute pratique requérant un savoir-faire pour être accomplie. Synonyme de technique, il s'oppose au hasard.
  • En un sens restreint, il est l'activité de l'artiste qui crée des œuvres destinées à être contemplées ou écoutées. Il vise la beauté , l' expressivité .

Divertissement

Se divertir, c'est s'amuser, se détendre. L'étymologie nous apprend qu'il s'agit aussi de se détourner des sujets sérieux qui nous préoccupent.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

Le problème est dû à une mise en cause de la valeur de l'art . Cette pratique est d'ordinaire fortement valorisée. L'opinion y voit une façon de réaliser ses désirs, d'épanouir sa créativité. Quant aux grandes œuvres, elles sont tenues pour un témoignage essentiel de l'esprit humain. Or le divertissement est une activité agréable mais frivole, une façon de se délasser. L'art appartient-il à cette catégorie ? Ne serait-il qu'un jeu ?

  • Dans un premier temps, nous définirons le lien entre l'art et le divertissement par l'intermédiaire de la notion d'agrément.
  • Puis nous approfondirons l'analyse de la notion de divertissement et nous nous demanderons si elle convient vraiment à la notion d'œuvre d'art ?
  • Enfin, nous montrerons que la façon dont l'art s'adresse à notre sensibilité est complexe. Ceci engage une réflexion sur le thème du goût .

Éviter les erreurs

Il ne faut pas réduire le sujet à une défense de l'art qui négligerait les ressources du verbe divertir.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Les grandes expositions attirent un public nombreux qui n'hésite pas à patienter parfois pendant des heures avant de pouvoir entrer. Dans l'imaginaire collectif l'art reste attaché à la figure du génie , de l'inventeur solitaire qui réalise des découvertes essentielles. Il est donc étonnant d'envisager que l'art ne puisse être qu'un divertissement. Ce terme a ici une signification dépréciative. On ne s'étonnera pas qu'il soit employé pour qualifier des activités ludiques ou sans prétention mais comment peut-on l'appliquer à l'art ? Celui-ci n'est-il pas l' expression des valeurs les plus hautes d'une civilisation ? Le soin mis à entretenir les œuvres incite à le penser. Serait-ce dû à une illusion ?

1. Le plaisir du divertissement

A. l'agrément.

Nous parlons couramment d'artistes de variétés dont le métier est de distraire un public souvent contrarié par les difficultés du quotidien. Le plaisir est l'effet produit par la qualité d'un divertissement proposé dans le but d' échapper momentanément à une réalité désagréable ou morose.

Il est indéniable que cette signification concerne la pratique artistique. Il semble même que des génies rencontrent sur ce point le jugement du grand nombre. Matisse a déclaré que ses tableaux devaient délasser l'esprit surmené de l'homme moderne. Ceci paraît corroborer l'avis de l'opinion commune quand elle soutient que le but d'un film ou d'un spectacle est de lui faire oublier sa vie de tous les jours.

Ce phénomène n'est d'ailleurs pas forcément surévalué par ceux qui le défendent. Le spectateur sait fort bien qu'il n'assiste pas à un chef-d'œuvre mais réclame un droit à se faire plaisir et apprécie les chanteurs ou les cinéastes qui lui procurent cette satisfaction. Kant, dans sa division des Beaux-arts, donne une place aux arts d'agrément qui embellissent le quotidien en le rendant plus agréable à l'œil. La décoration de jardins ou d'intérieur, les divers ornements comme ceux liés au vêtement constituent des avantages qu'il ne faut pas mépriser car ils participent à la civilisation et aux mœurs.

Le plaisir est donc intrinsèquement lié à l'art et on comprend qu'il soit recherché par un public fatigué par les contraintes du travail et la routine journalière.

B. L'ambivalence de la séduction

L'artiste étant un être doué du pouvoir de plaire par ses œuvres, il devrait donc mettre son talent au service des attentes de ses contemporains et chercher à nous divertir . Chateaubriand ne fut-il pas surnommé l'Enchanteur ? Or, cette affection doit être analysée.

L'enchantement reste un critère encore formel. Il ne dit rien quant à la valeur réelle de ce qui est montré. Faire plaisir risque de n'être que l'argument d'un esprit complaisant à l'égard des désirs vulgaires. Le démagogue sait flatter pour imposer sa présence et ses idées. L'artiste ne serait alors qu'un homme habile, capable de répondre à une attente en appliquant des recettes qui pourraient avoir été testées sur des échantillons de population.

Ce danger menace même ceux qui commencèrent par inventer. Picasso dit en ce sens « qu'imiter les autres est nécessaire mais que s'imiter soi-même est mesquin. » Un artiste novateur peut être victime de son succès en se bornant à répéter des procédés.

[Transition] L'idée de divertissement possède un sens qui nous amène à approfondir notre réflexion.

2. Deux visions de l'œuvre

A. l'art comme faux-semblant.

Dans les Pensées , Pascal donne au divertissement une signification tragique en y voyant la façon dont l'homme se détourne de la réalité de sa condition. Se divertir serait une fuite motivée par la misère de notre situation. L'homme se sait mortel et cette considération lui pèse. Dès lors, tout devient désirable pourvu que l'excitation d'une activité lui fasse oublier sa finitude .

Ainsi, c'est l'ensemble des activités humaines qui devient un divertissement. Non seulement les différents jeux, mais la politique, et toutes les charges qui nous donnent un statut social. La royauté elle-même n'aurait de valeur qu'à cette condition car « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ». L'art rentre-t-il dans cette catégorie ?

Pascal l'affirme tout en s'étonnant du pouvoir des représentations artistiques : « quelle vanité que la peinture qui s'attire l'admiration par la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux ! » L'art nous détourne de méditer sur notre condition en nous charmant par ses couleurs et ses formes. Ce divertissement, bien que compréhensible, est présenté comme coupable car il nous empêche d'admettre que seule la foi en Dieu nous sauverait. C'est en vain que nous nous divertissons aux spectacles de l'art. Ce plaisir passager nous contraint à le répéter sans jamais nous délivrer de notre angoisse. Cependant, ce jugement rend-il justice à la nature de l'œuvre d'art ?

B. La nature singulière de l'œuvre d'art

Les œuvres d'art sont des réalités particulières au sens où elles possèdent une double nature. Nous les appréhendons par notre sensibilité et elles nous procurent une satisfaction spirituelle . La vue et l'ouïe sont les principaux sens à être sollicités. Or, lorsque nous contemplons un spectacle ou écoutons une musique, nous voyons apparaître des significations comme la joie , la colère , la fierté , etc. La force de l'œuvre vient de la façon dont elle unit ces deux dimensions de manière indissoluble. La signification fait corps avec sa manifestation sensible. Si, par son origine grecque, le mot esthétique renvoie à l'idée de sensation, l'œuvre n'est pas consommable comme un produit nécessaire à nos besoins physiques, elle révèle l' essence d'un sentiment ou d'une valeur. Elle est donc liée à une forme de vérité .

[Transition] Ceci nous engage à réévaluer notre approche de l'œuvre d'art.

3. Réévaluation de l'art

A. art et dévoilement.

Les réflexions d'André Malraux sont centrées autour du concept de métamorphose dans lequel il voit la vérité de l'œuvre d'art. Il s'étonne de la résistance que certaines réalisations opposent au passage du temps . Nous savons bien que les civilisations sont mortelles. Partout abondent les traces de ce qui fut et ne reviendra plus. Ceci ne signifie pas que le passé n'a plus de sens pour nous. La science historienne se charge d'ordonner ces témoignages selon la chronologie. Nous pouvons connaître des faits, les classer de manière intelligible mais la connaissance ne les ressuscite pas. L'époque étudiée est bel et bien révolue.

C'est pourquoi, Malraux estime qu'une œuvre d'art est ce qui conserve une présence par-delà le passage des siècles. Elle ne sollicite pas seulement notre intelligence mais possède une vie énigmatique. Mona Lisa est morte mais La Joconde continue de fasciner. Puisqu'un chef-d'œuvre est ce à quoi on ne peut s'empêcher de revenir, il est plausible de parler de métamorphose pour caractériser la raison de sa vie intemporelle. Les cathédrales gothiques, par exemple, ne furent guère prisées aux xvii e et xviii e siècles avant d'être redécouvertes par le siècle suivant, en les interprétant à sa manière, qui n'est plus la nôtre. L'œuvre peut susciter un nombre illimité d' interprétations et être une source d'inspiration , même si elle traverse des périodes d'oubli. Son pouvoir est fragile mais invincible.

B. L'élargissement de la perception. Le goût

Bergson affirme ainsi que l'artiste est un « révélateur » qui fixe sur sa toile ou dans des mots des visions fugitives , des nuances de sentiments qui traversent notre esprit mais rapidement recouvertes par les exigences de la vie quotidienne. Il souligne ainsi un paradoxe : « c'est parce que l'artiste songe moins à utiliser sa perception qu'il perçoit un plus grand nombre de choses. » Il naît « détaché », c'est-à-dire plus enclin à contempler qu'à utiliser.

Cette thèse est importante car elle donne à l'art une nécessité profonde. Il est lié à la connaissance de soi , de notre vie intérieure et de notre rapport au monde. Les œuvres d'art nous permettent de mieux saisir ce que nous ressentons confusément et c'est pour cela qu'elles nous touchent. Le détachement n'est pas une façon de fuir la réalité mais un recul pour la faire apparaître. Le plaisir pris à l'œuvre est celui d'un goût que nous apprenons à affiner.

Montesquieu note ainsi qu'une jeune personne qui se rend au théâtre manquera d'abord de goût car elle n'aura pas une perception suffisante de ce qu'elle voit. Il lui faudra du temps et de l' expérience pour apprécier la composition qui structure le développement de l'intrigue. Nous pouvons sans difficulté appliquer cette idée à toute forme de spectacle. Ceci est dû au fait que l'œuvre est une représentation qui suit nécessairement certaines règles même si le talent de l'artiste consiste à les moduler pour créer à chaque fois une réalité unique.

[Transition] Il ressort de ceci que le goût est une capacité qui se cultive . Il s'acquiert et se perfectionne par la fréquentation des œuvres.

Ce sujet nous a amenés à considérer l'art sous deux aspects. Il est vrai que l'art, en nous détournant du monde habituel, peut être présenté comme un divertissement qui charme pour un moment. Mais cette signification reste superficielle. Une grande œuvre nous livre la vérité d'un monde , elle dévoile son essence et n'a donc rien d'une activité futile ou secondaire.

L'art nous divertit au sens où il nous détourne de nos habitudes perceptives pour nous rendre plus sensible. Il cultive simultanément notre sensibilité et notre jugement .

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Corrigés du bac philo – filière technologique : “L’art nous apprend-t-il quelque chose ?”

L’artiste cherche-t-il à délivrer un savoir lorsqu’il crée une œuvre ? N’a-t-il pas plutôt pour vocation de donner à voir quelque chose de désintéressé et foncièrement inutile ? Si la question se pose, force est de constater qu’en nous donnant à voir le monde sous un angle particulier, l’art peut être porteur d’un enrichissement de notre rapport aux choses, nous apprenant peut-être à voir autrement, ou nous désapprenant à voir comme à l’accoutumée. Le professeur de philosophie Mathias Roux développe ses réflexions sur ce beau sujet dans sa proposition de corrigé. Attention : ce corrigé n'est pas exhaustif, il s'agit de pistes de réflexion !

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  • Principales notions mobilisées par le sujet :   art , vérité
  • Auteurs : Platon , Henri Bergson

Introduction

Le mot « art » désigne deux types de pratiques : l’activité créatrice de l’artiste et celle de réception des œuvres par le public. Dans les deux cas, l’art ne désigne pas directement une activité d’apprentissage. À première vue, on ne crée pas ni ne contemple une œuvre pour apprendre quelque chose. La relation d’apprentissage suppose en effet une volonté de transmettre d’un côté et une volonté de connaître de l’autre. Or un musicien ne compose pas une musique pour apporter un savoir à celui ou celle qui l’écoutera. De même, nous n’allons pas au cinéma pour nous documenter ou trouver une information.

Cependant, il est admis que la création comme la fréquentation d’œuvres nous donnent accès à une autre dimension de l’existence que celle, ordinaire, de la vie de tous les jours. De ce point de vue, il n’est pas usurpé d’affirmer que l’art nous apporte quelque chose et que, par conséquent, il faille réfléchir à la question de savoir si ce « quelque chose » n’équivaudrait pas à une forme d’apprentissage. Ce qui reviendrait à nous interroger sur la nature de son objet : qu’apprendrait-on avec l’art ?

1) L’œuvre d’art n’est pas vecteur d’apprentissage

L’art se présente à nous comme une activité secondaire, presque superflue par rapport à d’autres, à commencer par la science. De plus, en cultivant notre goût pour les images et les représentations, l’art brouille notre sens de la différence entre l’illusion et la réalité et, selon Platon, favorise ainsi l’erreur de jugement. En ce sens, comment pourrait-il nous apprendre quelque chose ? Il faut même envisager plutôt l’inverse puisque l’art nous détourne des buts sérieux de la vie (travail, connaissance, etc.). Dans le même temps, on objectera que, grâce à l’art, nous apprenons à voir des choses que les activités dites sérieuses de la vie quotidienne ne nous laissent pas le temps de contempler et, qu’en ce sens, il nous autorise à accéder à un autre pan de la réalité qui n’est pas moins vrai que ceux de la vie courante. Il faut détailler cette contradiction et essayer de la résoudre.

Le but de l’art n’est pas d’apporter une connaissance. Il nous divertit, nous délasse, entraîne nos passions, excite nos désirs. Certes, il nous fait aussi réfléchir mais, en elle-même, une œuvre ne livre pas, contrairement aux sciences, de thèse à propos de la nature de la réalité ou des événements. Le sujet de l’oeuvre ne délivre donc aucun savoir, à proprement parler. Et, si, indirectement, elle nous renseigne, sur son époque par exemple, c’est en tant qu’on la considère comme un document historique et non plus comme une œuvre.

Quant à l’art abstrait ou non figuratif, il ne renvoie à rien d’autre qu’à lui-même. Par son intermédiaire, on ne peut donc partager un point de vue commun sur quelque chose puisque chacun interprétera l’œuvre en fonction de lui-même. Or, par définition, un savoir est objectif, prétendant valoir en général, voire universellement.

2) L’art nous apprend… ce que nous avions appris à oublier

Toutefois, l’art modifie et renouvelle notre rapport à la réalité. En effet, la vie quotidienne, le travail, les habitudes, les urgences de la vie font que nous n’avons le plus souvent qu’un rapport utilitaire aux choses. Notre contact avec la réalité est uniquement guidé par la façon dont elle nous aide à remplir nos buts. Du la sorte, nous n’avons ni l’occasion ni le temps de voir les choses pour ce qu’elles sont, d’être sensibles à leur surgissement, à leur bizarrerie, à leur nouveauté. L’œuvre d’art nous invite à faire un pas de côté, à suspendre le cours ordinaire de la vie et, ainsi, d’entretenir et d’enrichir notre expérience du monde. Comme l’écoute d’une musique qui, tout à coup, fait prendre à la situation que nous vivons une toute autre tournure et nous la révèle dans sa singularité, dans son instantanéité. Autrement dit, l’artiste nous apprend à nous relier à d’autres dimensions du réel, comme Henri Bergson le propose dans ce texte célèbre: « Lorsque nous regardons un objet, d’habitude, nous ne le voyons pas ; parce que ce que nous voyons, ce sont des conventions interposées entre l’objet et nous ; ce que nous voyons, ce sont des signes conventionnels qui nous permettent de reconnaître l’objet et de le distinguer pratiquement d’un autre, pour la commodité de la vie. Mais celui, [le peintre] qui mettra le feu à toutes ces conventions, celui qui méprisera l’usage pratique et les commodités de la vie et s’efforcera de voir directement la réalité même, sans rien interposer entre elle et lui, celui-là sera un artiste » (Conférence de Madrid sur l’âme humaine dans Mélanges ).

3) L’art est une épreuve d’apprentissage

On dit souvent qu’on apprend de la vie, par le simple fait de vivre des expériences, de traverser des épreuves. À sa manière, pour l’artiste comme le public, la relation à l’œuvre est une épreuve mais au bon sens du terme : à travers elle, on éprouve des émotions, des sentiments, des intuitions et, par la même occasion, on s’éprouve soi-même. Qui n’a pas fait l’expérience, à l’écoute d’une chanson ou d’une musique, de la découverte de sa propre sensibilité ? L’on constate, surpris, à quel point on peut être ému, bouleversé par un morceau. Avant cela, on ne se savait pas ou plus capable de ressentir une telle émotion. Cette découverte est bien un apprentissage car, comme tout apprentissage, elle peut même être difficile, voire douloureuse. Quand elle éveille ou réactive le sentiment amoureux, par exemple.

De ce point de vue, l’art nous en apprend d’abord sur nous-mêmes. Au point qu’un écrivain tel que Marcel Proust allait jusqu’à affirmer dans Le Temps retrouvé   (publié à titre posthume en 1927) : « La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature. Cette vie qui en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l’artiste. Mais ils ne la voient pas parce qu’ils ne cherchent pas à l’éclaircir. »

In fine , l’art, à la fois comme activité de création et comme contemplation, nous invite à aller au-delà des oppositions classiques. À commencer par celle entre l’objectivité et la subjectivité. L’œuvre est une création individuelle et inédite. La contemplation est aussi une activité individuelle qui met en jeu la singularité de chacun, son histoire personnelle et ses goûts. A priori donc, l’art n’appartient pas au registre de l’objectivité puisqu’il est toujours une question de point de vue. Et pourtant, la possibilité d’une rencontre des subjectivités offerte par les œuvres constitue un enrichissement de notre rapport au monde. Grâce à l’art, nous ne voyons pas mieux mais différemment. Or la variation des points de vue est une condition, certes insuffisante, mais ô combien nécessaire pour percer à jour le mystère de notre présence au monde. À ce titre, il est sans doute révélateur que certains scientifiques aiment à se comparer à des artistes quand ils élaborent les hypothèses théoriques à partir desquelles ils conduisent leur expérimentation.

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3.  Commentaire de texte : Claude Lévi-Strauss,  La Pensée sauvage

➤ Filière technologique :

1. L’art nous apprend-il quelque chose ?

2.  Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?

3.  Commentaire de texte : Adam Smith,  Théorie des sentiments moraux

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Fiche bac sur le thème de l'art : révisions de philosophie séquence culture

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  • Le 16/01/2018
  • Dans Listes EAF , descriptifs candidats libres
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Descriptif, l'humanisme

Premier lieu commun : L'artiste doit imiter la nature.

Inviter à réfléchir sur l'art est une chose difficile. Plus que pour tout autre thème, des préjugés viennent faire obstacle à la réflexion : sur ce sujet beaucoup de personnes ont un avis très arrêté, très catégorique. Il suffit de contredire leurs certitudes pour les voir aller jusqu'à se mettre en colère, sûres de leur droit, en vertu du fameux adage "des goûts et des couleurs on ne discute pas !" Le cours qui suit part justement de quelques préjugés, et autres lieux communs, que l'on entend si souvent dans la bouche de ceux qui parlent hâtivement de l'art. Il vise à montrer ce que certaines idées ont de problématique, voire de carrément faux. En tous cas, à redonner de la place au questionnement contre les idées bien arrêtées et les "certitudes ignorantes" !

Premier lieu commun : L'artiste doit imiter la nature.

Nombreux sont ceux d'abord, qui pensent que ce qui fait la valeur d'une œuvre d'art (une peinture, une sculpture par exemple) c'est son dégré de ressemblance avec la nature ou la réalité. C'est pour cette raison que l'on admirerait les sculptures grecques de l'Antiquité ou des tableaux de la Renaissance par exemple. Ceux qui soutiennent cette opinion ne se rendent peutêtre pas compte que ce faisant ils disqualifient de nombreuses périodes de l'histoire de l'art. Laissons pour l'instant de côté la période moderne et contemporaine : notre interlocuteur ne serait sans doute pas ébranlé par notre argumentation concernant des productions auxquelles de toutes façons il refuse d'accorder le statut d' "œuvres d'art". Mais qu'en serait-il de l'art égyptien par exemple ? Faudrait-il lui refuser la dignité que nous accordons aux œuvres grecques de l'époque classique ? Même dans l'art grec, faut-il penser que les sculptures précédant le Vème siècle avant J.-C. sont moins "parfaites" ou moins "belles" ? (Planche 1) On voit déjà sur cet exemple que le critère de la ressemblance n'a qu'une valeur relative : on peut attendre d'une œuvre d'art qu'elle imite le mieux possible la nature; à certaines époques, les artistes eux-mêmes avaient cet objectif; mais ce n'est pas une nécessité absolue. L'art égyptien, pour revenir à lui, était loin de ce souci. Il ne s'agissait pas pour un sculpteur ou pour un peintre d'être au plus près de ce que nous voyons (pour cet art qui cherche à créer l'illusion de la réalité, on parle d'art "illusionniste"), mais d'être fidèle plutôt à ce que l'on sait de la chose que l'on veut représenter, ce qui la caractérise le plus. Voici ce que dit l'historien d'art Ernst Gombrich dans son Histoire de l'art (paru en 1950) au sujet de l'art égyptien : " Les peintres égyptiens avaient une manière très différente de la nôtre de représenter la réalité, conséquence sans doute des buts assignés à leur peinture. (...) Le devoir de l'artiste était de conserver chaque chose aussi clairement et aussi durablement que possible. Il ne s'agissait pas de croquer la nature telle qu'elle peut apparaître sous un angle fortuit. Ils dessinaient de mémoire, suivant des règles strictes dont l'application assurait que tout ce qui devait figurer dans la peinture y serait parfaitement discernable." Ainsi, une peinture représentant un jardin avec un bassin, présente le bassin vu de dessus et les arbres vus de face, pour que tous les éléments de l'image soient clairement identifiables. Il ne s'agit pas d'une maladresse, ou d'une incompétence technique : cela dépend des "buts assignés" à l'art comme dit Gombrich. L'habileté, la maîtrise ou non de certains procédés techniques, peuvent expliquer, dans une certaine mesure, qu'une époque représente la nature de manière plus symbolique ou plus schématique qu'une autre. Mais il ne faut pas penser qu'il s'agit là de la seule explication, ni même qu'il s'agit de la plus pertinente. Comme l'ont montré les travaux de certains historiens d'art (Worringer, Panofsky), il faut relier l'art de chaque culture et de chaque époque à l'esprit de cette époque : les formes artistiques manifestent une certaine vision du monde, elles n'en sont jamais le simple reflet. Nous pouvons même aller jusqu'à dire qu'il n'y a pas de manière naturelle ou juste, correcte ou objective de représenter la réalité. Toute représentation est une certaine interprétation de celle-ci. On peut remarquer également que les œuvres qui passent pour les plus "réalistes" (repensons à tel personnage peint ou sculpté par Michel-Ange) idéalisent aussi fortement la réalité : l'artiste représente dans ces cas davantage son idéal de beauté ou celui de son époque, qu'il ne peint ce qu'il voit. Il faut donc être prudent dans l'usage du mot "réaliste"...

Deux références très classiques à propos des rapports Art/Imitation :

1) Platon (427-348 av. J.-C.)

Platon est contemporain des œuvres de la période classique dont nous avons parlé plus haut. Contrairement au sens commun actuel, qui admire les œuvres grecques pour leur réalisme, Platon juge sévèrement l'art de son époque, justement parce qu'il est imitatif ou illusionniste. Pour lui l'artiste est un menteur et il est dangereux. Menteur, parce qu'il fait passer pour réel ou pour vrai ce qui ne l'est pas. Il nous donne l'illusion d'être par exemple face à un paysage, à un groupes d'hommes, à une coupe de fruits. En fait, nous nous trouvons seulement face à une image de ces objets, nous n'en voyons que la représentation qu'en a donné l'artiste (voir comment un artiste moderne, Magritte (1898-1967), a joué avec cette idée dans un tableau célèbre intitulé La trahison des images). L’œuvre n'est donc qu'une copie de la réalité, celle-ci n'est imitée que dans son apparence. Ce qui pourrait sembler être un pouvoir de l'art, sa capacité à tout représenter, en est en fait la faiblesse essentielle. Le peintre ou le dramaturge peuvent tout imiter : une bataille (sans être stratège ou soldat), une architecture (sans être architecte), telle ou telle vertu (sans être vertueux), mais ils n'en ont pas la connaissance et ils ne nous en donnent aucune. Contrairement au philosophe, selon Platon, ils ne soucient pas de la vérité, de l'essence de ces objets ou de ces réalités. L'artiste ne fait que promener un miroir sur le monde, il nous présente un simple reflet des choses. Platon oppose l'apparence (sensible) à l'être (intelligible). La réalité ne se saisit pas par nos sens, elle n'est pas dans le sensible pour Platon, mais dans le monde intelligible. Seules les Idées sont réelles. Pour accéder à elles, c'est notre esprit ou notre raison qui est le bon médiateur et non pas nos sens, notre perception (cf. Allégorie de la caverne également et le cours sur la vérité). L'artiste nous trompe donc. Mais il est aussi dangereux, car il mélange le vrai et le faux. Il est un mauvais éducateur qui nous fait nous engluer dans le monde des apparences, quand le vrai éducateur tourne notre regard vers les réalités intelligibles. Platon va jusqu'à penser qu'il faut bannir le poète de la Cité idéale qu'il imagine dans La République...

2) Hegel (1770-1831)

La perspective de Hegel sur les rapports art/imitation est t o u t à f a i t d i f f é r e n t e d e c e l l e d e P l a t o n . Fondamentalement, ce qui les oppose sur ce point, c'est leur conception du statut de l'apparence. Nous avons vu sa disqualification chez Platon. Chez Hegel au contraire, l'apparence manifeste l'être, ou l'être se manifeste dans l'apparence. La vocation de l'être, pourrait-on dire, est de se manisfester, de s'objectiver (se faire objet), de se réaliser effectivement. Ainsi en est-il de la vérité. Elle n'est pas au-delà des apparences mais elle apparaît en elles. D'autre part, une œuvre d'art, si elle se présente comme un objet sensible, est-elle aussi (et ce point est tout à fait essentiel dans l'esthétique de Hegel) une œuvre de l'esprit. Elle est essentiellement un objet symbolique, un mixte de sensible et de spirituel. L'artiste manifeste à travers un support sensible (des pigments de couleurs, une toile etc. pour le peintre; du marbre, du bronze etc pour le sculpteur; des sons, un rythme pour le musicien...) des contenus spirituels, des idées ou des sentiments. L’œuvre d'art n'est donc pas une "simple apparence", elle n'est pas la pâle copie d'une réalité matérielle. Contrairement à ce que nous avons vu chez Platon, l’œuvre n'est pas un simulacre, elle n'a pas moins de réalité que la chose ou encore davantage que de l'Idée de cette chose : parce qu'elle réalise l'idée, lui "donne une forme objective" et parce qu'elle est fille de l'esprit (d'un homme, de son créateur), elle est plus riche que la réalité qu'elle prend pour modèle. Cela explique pourquoi ce qui ne retient pas notre intérêt dans la vie courante (une coupe de fruit, le visage d'une vieille femme...) nous intéresse quand il est présent dans une image artistique. Cette coupe de fruit peut être par exemple une vanité qui nous invite à réfléchir au temps fini comme cadre de l'existence humaine; ce visage d'une vieille femme folle anonyme (Planche 2) disparue depuis longtemps et dont on pourrait penser qu'il ne nous concerne en rien, nous interroge lui aussi sur la vieillesse, sur la folie et la raison par exemple... L’œuvre a donc une dimension universelle que n'a pas la situation ou la réalité concrète qu'elle représente; elle transcende aussi d'un point de vue temporel la contingence et le caractère éphémère des choses. Hegel affirme donc que l'art n'a pas pour finalité essentielle de copier ou d'imiter la nature ou le réel. Ce qui doit nous faire admirer une œuvre d'art c'est donc qu'elle est une œuvre de l'esprit et non une copie de la nature. Les chefs-d’œuvres d'imitation sont sans doute des chefs-d’œuvres de techniques, ils montrent la maîtrise technique, l'habileté de leur producteur; ils ne sont pas pour autant nécessairement des chefsd’œuvres d'un point de vue artistique; ils peuvent être tout à fait insignifiants. Ces dernières remarques nous renvoient à deux autres préjugés concernant la création artistique : 1) Une œuvre d'art doit "ressembler à quelque chose" ou "représenter quelque chose", elle doit être figurative (et non pas abstraite). 2) Une œuvre d'art est un objet qui réclame pour être produit de grandes capacités techniques

Deuxième lieu commun : Une œuvre d'art doit représenter quelque chose, être figurative !

Deuxième lieu commun : Une œuvre d'art doit représenter quelque chose, être figurative !

Cette idée est exprimée (peut-être pas aussi clairement...) par ceux qui ont un jour visité une exposition ou un musée d'art moderne et qui n'en sont pas trop familiers et/ou pas trop "fans". Ils se plaignent par là d'avoir à faire à une image dont ils n'identifient pas le sujet, soit parce que la représentation qui en est donnée par l'artiste n'est pas traditionnelle, qu'il y a une distorsion entre l'image attendue et l'image proposée (c'est ce qu'ont ressenti les premiers spectateurs des toiles impressionnistes); soit parce que l'image en question n'a plus du tout de référent dans le réel, qu'elle n'est plus figurative mais abstraite. Dans le premier cas, on voit à quel point agit le poids des habitudes : aujourd'hui la peinture impressionniste n'étonne plus grand monde. Peu de gens se diraient choqués par des toiles de Monet au prétexte qu'elles seraient "floues" ou "mal dessinées". N'est-ce pas simplement parce que nous sommes habitués à les voir ? Des reproductions de ces œuvres se trouvent partout : sur des couvertures de livres, dans des manuels scolaires, en cartes postales, T-shirts etc... Notre oeil a été éduqué (sans que nous ne nous en rendions compte, sans que nous fassions d'efforts vers elles) à les voir... Et nous arrivons donc non seulement sans problèmes à les accepter comme des œuvres d'art, mais nous les trouvons en plus "belles". Picasso, Les demoiselles d'Avignon Le problème s'est posé également à l'époque de leur création pour les œuvres des fauves (Derain, Vlaminck par exemple), des cubistes (Braque ou Picasso pour citer les plus connus) ou des expressionnistes (Munch, Ensor, Kirchner etc...) : dans ces courants apparus à la fin du XIXème ou au début du XXème siècle, la rupture avec la représentation du réel n'est pas encore consommée, mais l'artiste fait subir au réel des transformations qui peuvent dérouter le spectateur novice. Les formes ne sont pas conformes à une représentation "objective", photographique de l'objet; l'artiste choisit ses couleurs en fonction de ses intentions expressives; en un mot, l'image artistique gagne en autonomie vis-à-vis du réel. La toile ne prétend plus être "une fenêtre ouverte" sur le monde. (Vlaminck, Le jardinier) Elle n'est plus un medium transparent pourraiton dire, qui veut se faire oublier. Le spectateur ne peut plus ignorer qu'il est face à une peinture. L'artiste, de plus en plus au XXème siècle, va le forcer à être attentif à l'objet qui est face à lui, dans sa matérialité. Cela commence avec les coups de pinceau visibles des impressionnistes (surtout Van Gogh); cela se poursuit avec les papiers ou les objets collés à même la toile des cubistes ou des artistes Dada ou surréalistes, dans les années 1910-1920; jusqu'au travail spécifique du mouvement Supports/Surfaces dans les années soixante qui déconstruit la peinture en mettant en avant ses constituants : le châssis, la toile etc... Inscrit dans ce mouvement on comprend pourquoi nécessairement l'évolution de la peinture moderne a mené à l'abstraction. Les artistes qui ont les premiers "sauté le pas" (kupka, Kandinsky, Mondrian, Malevitch) ont radicalisé les idées que nous avons évoquées : le tableau ne renvoie plus à autre chose qu'à lui-même. Les formes et les couleurs sont présentes pour elles-mêmes. La ressemblance comme critère de l’oeuvre d'art a vécu

Troisième lieu commun : Produire une œuvre d'art réclame un savoir-faire technique.

Troisième lieu commun : Produire une œuvre d'art réclame un savoir-faire technique.

En plus des qualités esthétiques ou expressives de certaines œuvres nous sommes généralement sensibles à leur qualité technique, à la maîtrise dont a su faire preuve leur créateur. Ainsi, peut-on admirer la manière dont un sculpteur arrive à rendre dans la pierre l'anatomie humaine : non seulement ses proportions, mais les muscles, les veines, le mouvement etc.; Ainsi également, peut-on être frappé par la manière dont un peintre arrive à nous faire croire que nous sommes face à une armure au métal brillant, grâce à un jeu savant avec la lumière. Rembrandt, Vieil homme en costume militaire, 1630 Sans doute est-ce parce que nous avons conscience de tout le travail qui a été nécessaire à l'artiste pour arriver à une telle maîtrise de son art que nous apprécions en partie son oeuvre. Nous nous disons, consciemment ou non, que rares sont ceux qui peuvent atteindre une telle compétence, une telle habileté. Ce jugement est tout à fait légitime. Même si ce n'est pas seulement parce qu'il est un bon technicien que nous pouvons aimer des sculptures de Rodin ou de Michel-Ange, il serait absurde de penser que cette cause ne fait pas partie du plaisir que nous éprouvons devant leurs œuvres. Le problème est que cette idée peut constituer un obstacle pour accéder à d'autres œuvres, spécialement certaines œuvres modernes. Le jugement tombe alors comme un couperet, définitif : "J'aurais pu le faire !" ou, pourquoi pas, "Un enfant pourrait le faire !". Prenons l'exemple de Picasso qui étonne ou irrite encore aujourd'hui pas mal de gens qui ne connaissent ou n'apprécient pas l'art moderne. Certains de ses dessins peuvent paraître "simples" ou évoquer les dessins des enfants (je dis bien "évoquer", car je n'ai personnellement jamais vu d'enfants dessiner comme ça !...); les visages qu'il peint (beaucoup de personnes en rient assez) ne sont pas "corrects" du strict point de vue imitatif, mais êtes-vous assez naïfs pour croire qu'il ne sait pas dessiner ? Qu'il les a peints ainsi parce qu'il ne savait pas faire autrement ? Ne peut-on pas faire crédit aux grands artistes de savoir ce qu'il font et pourquoi ils le font ? En d'autres termes on peut supposer (pour le moins...) qu'il existe des raisons au fait que le dessin n'est pas "correct". Considérons par exemple ce coq : comme nous le fait remarquer Gombrich dans l'introduction de son Histoire de l'art, cette image ne nous donne pas une représentation réaliste ou objective d'un coq. Nous sommes plus près d'une caricature ou d'un personnage de dessin animé. Comme dans une caricature, Picasso a accentué, exagéré, certains traits du coq pour en donner une image expressive, celle d'un animal piteux, mais prétentieux. De manière beaucoup plus nette encore, évidemment, certains artistes ont abandonné toute volonté de virtuosité technique, mais dans le même but que Picasso : exprimer une idée ou un sentiment de manière efficace, ou en tous cas de la manière qui leur paraissait intéressante, sans s'embarrasser de la question de la technicité. Voyez par exemple ce Portrait d'une danseuse de Miro constituée d'une épingle à chapeau, d'un bouchon en liège et d'une plume fixés sur un panneau de bois peint. N'arrive-t-il pas à nous faire voir une danseuse, avec une grande économie de moyens, en mettant en œuvre très peu d'habileté technique ? Effectivement, "n'importe qui" aurait pu le faire avant lui, "n'importe qui" pourrait le re-faire. Mais ce qui compte, ce qui fait la valeur de son geste artistique au moment où il l'accomplit, c'est qu'il a eu l'idée de ce dispositif. La répétition de celui-ci aujourd'hui en revanche n'aurait plus d'intérêt, sauf si un artiste contemporain voulait citer cette œuvre aujourd'hui dans un autre contexte, dans un autre dispositif pour signifier autre chose que Miro à son époque. Au moment où Miro réalise cette œuvre, il est dans une période de son travail où il critique les moyens traditionnels de la peinture, où il expérimente des collages, des "tableaux-objets" constitués de matériaux de récupération. Il s'inscrit dans une tendance forte de l'art de l'époque dans laquelle beaucoup d'artistes (cubistes, dadaïstes, surréalistes notamment) s'interroge sur les frontières de la peinture, voire sur celles de l'art. Une œuvre comme celle-ci donc, qui participait à ouvrir, à transgresser les limites, les règles héritées, n'aurait évidemment plus la même portée si elle était singée aujourd'hui car tout ce contexte qui lui donnait sens n'est plus. A strictement parler, on ne peut pas refaire la même œuvre aujourd'hui, même si matériellement on reprenait exactement les mêmes éléments que ceux utilisés par Miro.

Quatrième lieu commun : L'art c'est forcément beau Cette idée rejoint une définition classique de l'art.

Quatrième lieu commun : L'art c'est forcément beau Cette idée rejoint une définition classique de l'art.

Celui-ci se distinguerait de la production technique en ce qu'il viserait "la production du beau". Mais plusieurs problèmes peuvent être soulevés à partir de cette définition. Qu'entend-on par "beau" ? Que signifie ce jugement que nous formulons devant un objet (naturel ou pas d'ailleurs) que nous trouvons "beau" ? Le beau est-il objectif ou bien au contraire n'est-il lié qu'au sujet qui parle, qui éprouve ce plaisir ? Est-il identique à l'agréable, au plaisant, au "joli" ?

Goya, Le Temps ou les vieilles, 1808-1812. Dans l'histoire des arts, toutes les cultures et toutes les époques ont essayé de définir des critères objectifs de la beauté. Des règles étaient énoncées pour définir la manière correcte de représenter un corps humain par exemple (en s'attachant aux proportions à respecter entre ses différentes parties notamment); les objets ou les scènes dignes d'être peintes, sculptées, jouées (au théâtre) etc., étaient clairement établis : il était indécent ou indigne (donc laid) à certaines époques de représenter un nu ou une scène de la vie quotidienne, ou un objet simplement utilitaire. Comme nous l'avons déjà vu plusieurs fois depuis le début de cette réflexion, l'histoire de l'art, dans son développement, n'a cessé de casser ces limites soit disant objectives de l'art. Tous les académismes n'ont eu qu'une durée de vie relative, plus ou moins longue. Il est difficile de définir l'art pour cette raison : définir c'est circonscrire, enfermer dans une essence qui serait immuable. Or, les artistes ne cessent de se jouer des définitions. Ce qui est à remarquer en tous cas, c'est que toutes ces tentatives pour définir un beau "objectif" ont échoué. Il n'y a pas de règles du beau. Ce qui n'est pas jugé beau par une époque, une culture, devient beau pour une autre, et, nous en faisons l'expérience tous les jours, ce qui n'est pas beau pour un individu, est beau pour un autre. Il semble bien qu'en ce domaine le relativisme soit de mise. Cependant, les choses ne sont pas si simples. Comme l'a montré Kant, le jugement de beau n'est pas purement subjectif. Il faut distinguer la formule "C'est beau" du simple "Cela me plaît" ou "c'est agréable". Le jugement de beau est beaucoup plus complexe et plus riche que ces derniers : Lire ce rapide commentaire de l'Analytique du beau de Kant dans lequel il développe des analyses tout à fait fondamentales sur cette question. Par ailleurs, et pour finir, on peut ajouter que l'artiste ne recherche pas forcément le beau. Il peut viser l'expressivité (penser au célèbre Cri de Munch), à manifester une idée en dehors de toute préoccupation esthétique (voir Duchamp, les artistes conceptuels, ou pourquoi pas, il peut s'intéresser au laid, à l'indécent, à l'indigne (comme l'ont fait ou le font de nombreux artistes contemporains). Encore une fois, le spectateur qui ne cherche dans l'art que le beau limite de manière importante le champ de l'art. Cela ne signifie pas que ce critère soit totalement à abandonner, mais il faut comprendre que sa valeur est toute relative.

Cinquième lieu commun : L’art, "Ça ne sert à rien !"

Cinquième lieu commun : L’art, "Ça ne sert à rien !"

Une autre des idées reçues sur l’art, ou une autre des critiques qui lui sont faites, est de ne « servir à rien ». Avant d’aller plus loin, et de nous demander si l’art a ou non une utilité – et relativement à quoi –, nous pouvons nous arrêter d’abord sur le sens de ce qui se présente comme une objection contre l’art. Qu’est-ce qu’une activité « utile » ? En fonction de quoi juge-t-on de l’utilité ? A l’école, l’art n’est pas la seule chose qui soit décrétée inutile par certains élèves : l’étude de l’histoire est inutile, car à quoi bon s’intéresser à ce qui n’est plus ? Pour tous ceux qui n’ont pas l’intention de trop voyager, l’étude d’une langue étrangère est inutile . Une bonne partie de ce que l’on apprend en mathématiques est inutile, car à quoi servent les vecteurs et les dérivés dans la vie courante ? La philosophie, bien sûr, est inutile… Au lieu de nous embarrasser (et encore, je reste poli…) avec tout ces savoirs inutiles, l’école devrait former dès le plus jeune âge à des métiers, préparer à la « vie active » ! Vive la comptabilité, la mécanique et le management ! Au fond de tous ces jugements, il y a une certaine définition de ce qui est utile, dans notre société : est utile une activité qui produit des biens, ou qui permet d’offrir un service. Est valorisé, ce qui crée de la richesse (entendue au sens exclusivement économique, cela va sans dire), ce qui permet de consommer et se divertir. Tout le reste est inutile, tout ce qui n’a pas de valeur marchande ou d’utilité pratique directe ; ce qui simplement nous invite à penser, à connaître, à voir ou à percevoir. Or, justement, l’art, quand il n’est pas confondu avec l’industrie du divertissement (car en effet si le cinéma, la musique et la littérature sont bien des arts, ils peuvent aussi n’être que des avatars de la société du spectacle) ou considéré comme un placement rentable (penser au succès médiatique des grandes ventes aux enchères), est du côté de ces activités qui nous invitent à regarder le monde, à le penser, à le penser autrement, à le penser autre... D’une certaine manière donc, effectivement, l’art « ne sert à rien ». Mais, dans un autre sens, comme les sciences, la littérature ou la philosophie, l’art, avec ses moyens propres, remplit des fonctions essentielles : Voici deux références classiques par exemple :

- Pour Hegel, il n'est ainsi rien moins qu'un besoin universel de l'esprit humain. En effet, dans la mesure où l'homme est un être conscient, contrairement aux simples choses (voir le cours sur la conscience), "il faut donc rechercher le besoin général qui provoque une oeuvre d'art dans la pensée de l'homme, puisque l'oeuvre d'art est un moyen à l'aide duquel l'homme extériorise ce qu'il est".

- Pour Bergson, l'objet de l'art est de nous permettre de voir ou de percevoir le monde de manière plus libre, en étant délesté des exigences utilitaires, débarrassé des conventions, des habitudes, qui s'interposent toujours entre nous et les choses. On pourrait aussi se référer aux travaux de grands historiens d'art qui ont montré que les artistes et les œuvres d'art pensent. C'est particulièrement le sens de plusieurs analyses qui ont été menées par des auteurs qui ont travaillé sur l'origine de la perspective en peinture : Erwin Panofsky (La perspective comme forme symbolique), Hubert Damish (L'origine de la perspective), Daniel Arasse (Histoires de peintures); ou de celles sur le statut de l'image (particulièrement artistique) de Georges Didi-Huberman (Devant l'image).

Exemples de sujets de dissertation

Art, réalité, vérité

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La question du goût et de la réception des œuvres

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Descriptif des lectures et activités pour le bac de français, série S. Document idéal pour les candidats libres

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Roland Barthes, Sur Racine, le monstre. Le théâtre et sa représentation

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    L'art transforme-t-il notre conscience du réel ? Défendez l'hypothèse selon laquelle l'art est un besoin et non un luxe; A quoi sert la culture ? Art et Philosophie; Des artistes, pour quoi faire ? Est-ce faire honneur à la Beauté que de la traiter comme un symbole ? Est-ce le regard du spectateur qui fait l'oeuvre d'art ?

  7. Portail pédagogique : philosophie

    Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de l'art. mots clés : philosophie, culture, art. L'art : 1. Ce qu'il faut apprécier dans l'art, n'est-ce que l'expression de soi de l'artiste ? 2. Comment comprendre l'amour du beau ? 3.

  8. Dissertation de Philosophie : A-t-on besoin de l'art

    L'homme a donc besoin d'art parce qu'il a besoin des valeurs que celui-ci incarne : l'attirance vers le beau, l'expression de ses émotions et désirs internes, mais surtout sa spiritualité. L'art est la manifestation de l'esprit, contrairement à la matière qui elle se désagrège dans l'immédiateté, l'art dure ...

  9. Exemple de dissertation de philosophie

    Télécharger l'exemple de dissertation de philosophie. Exemple de dissertation de philosophie sur l'art (3) Sujet de la dissertation de philosophie : « En quoi peut-on dire que l'objet ordinaire diffère de l'oeuvre d'art ? ». Cette dissertation sur l'art et la technique se demande si l'on peut désigner la

  10. L'art nous détourne-t-il de la réalité ?

    En conclusion, l'art ne nous détourne pas nécessairement de la réalité, il peut au contraire nous permettre de la comprendre, de l'interpréter, de la transformer. Il peut être un moyen de révéler la réalité, de la critiquer, de la questionner. Il peut être un moyen de donner une forme concrète à des idées, à des pensées, à ...

  11. Bac philo 2022 : corrigé du sujet « Les pratiques artistiques

    Bac philo 2022 : corrigé du sujet « Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? Evelyne Oléon, professeure agrégée de philosophie, propose un corrigé d'un des sujets de l ...

  12. Sujets de philosophie sur L'art

    Sujets de philosophie sur L'art corrigés sur Ma Philo.net - Page 1 - Aide personnalisée pour tous vos devoirs de philosophie, réponse à votre dissertation de philo en 1h chrono. Nos professeurs traitent tous les sujets, de tout niveaux, terminale, fac, classe prépa.

  13. Collective Actions: Moscow Conceptualism, Performance, and the Archive

    Focusing on the period between 1976 and 1989, the dissertation draws on perspectives from art history, performance studies, and Soviet cultural history to closely analyze the enigmatic actions, dispersed multi-media archive, and voluminous theoretical writings of Collective Actions and Andrei Monastyrski, a founding member and the group's chief ...

  14. L'art n'est-il qu'un divertissement

    dissertation • Série L. Définir les termes du sujet L'art. Au sens large, ... Ce sujet nous a amenés à considérer l'art sous deux aspects. Il est vrai que l'art, en nous détournant du monde habituel, peut être présenté comme un divertissement qui charme pour un moment. Mais cette signification reste superficielle.

  15. Corrigés du bac philo

    Principales notions mobilisées par le sujet : art, ... L'art nous apprend… ce que nous avions appris à oublier. Toutefois, l'art modifie et renouvelle notre rapport à la réalité. En ...

  16. Annales gratuites bac 2008 Philosophie : Art et conscience

    Annales gratuites Bac S : Art et conscience. Le sujet 2008 - Bac S - Philosophie - Dissertation. Avis du professeur : Un sujet sur l'art c'est toujours une chance, on peut piocher dans ses connaissances pour développer ses idées. Sujet classique à condition de bien s'arrêter à tous les mots de l'énoncé.

  17. Fiche bac pour réviser le thème de l'art en philosophie

    L'art. Inviter à réfléchir sur l'art est une chose difficile. Plus que pour tout autre thème, des préjugés viennent faire obstacle à la réflexion : sur ce sujet beaucoup de personnes ont un avis très arrêté, très catégorique. Il suffit de contredire leurs certitudes pour les voir aller jusqu'à se mettre en colère, sûres de leur ...

  18. PDF Microsoft Word

    Tout ce que vous devez savoir sur l'art sans l'avoir jamais appris. Jean-Jacques ROSAT. Contribution au Colloque de l'ACIREPh "La dissertation de philosophie en terminale: Épreuve de réflexion, modèle à réfléchir " - Octobre 2000 -repris in Côté-Philo. Un programme de notions autorise à l'examen une diversité si ...

  19. L'art

    Sujet 2 (Annale du Bac ES 2011) « L'art est-il moins nécessaire que la science ? ... Réussir la dissertation de philosophie : L'analyse du sujet. Travailler les concepts et préparer des fiches.

  20. L'art, le travail et la technique : les sujets les plus ...

    185 sujets de dissertation du bac; L'art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac. Quelles épreuves pour le bac en séries technologiques ? Osons imaginer ! Le sujet texte des séries technologiques : difficile pour les élèves, mais aussi pour les enseignants ! Un peu de sérieux ! L'évaluation comme problème

  21. The State Institute for Art Studies

    The State Institute for Art Studies. The State Institute for Art Studies of the Ministry of Culture of the Russian Federation is the leading Russian centre of comprehensive research in the field of arts, both Russian and foreign. The Institute's four dissertation councils confer degrees in following specialized areas: theatre; music; visual ...

  22. Thesis and Dissertations-College of Graduate Studies-University of Idaho

    Thesis and Dissertation Resources. You will find all you need to know about starting and completing your thesis or dissertation right here using ETD (Electronic submission of Dissertations and Theses). Note: COGS at this time is unable to provide any troubleshooting support or tutorials on LaTeX. Please use only if you are knowledgeable and ...

  23. Dissertations / Theses: 'Moscow (Russia) in art'

    List of dissertations / theses on the topic 'Moscow (Russia) in art'. Scholarly publications with full text pdf download. Related research topic ideas.