Cédéao : définition, objectifs et rôle dans l’intégration régionale

Publié par la rédaction le 25 septembre 2023 25 septembre 2023, introduction.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une organisation régionale créée le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria. Composée de 15 États membres, la CEDEAO vise à promouvoir l’intégration régionale et le développement économique dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Dans cet article, nous allons définir la CEDEAO, examiner ses objectifs et son rôle dans l’intégration régionale.

Définition de la CEDEAO

La CEDEAO est une organisation intergouvernementale regroupant 15 pays d’Afrique de l’Ouest. Les États membres actuels de la CEDEAO sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. L’organisation a son siège à Abuja, au Nigeria.

La CEDEAO a pour objectif principal de promouvoir la coopération économique et l’intégration régionale entre ses États membres. Elle vise également à éliminer les barrières commerciales et à faciliter la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux au sein de la communauté.

Objectifs de la CEDEAO

La CEDEAO poursuit plusieurs objectifs clés pour atteindre son objectif d’intégration régionale. L’un des objectifs principaux est la création d’un marché commun dans la région de l’Afrique de l’Ouest, basé sur la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production. Cela permettrait de stimuler le commerce intra-régional et de renforcer les relations économiques entre les États membres.

Un autre objectif important de la CEDEAO est de promouvoir la coopération économique et le développement durable dans la région. L’organisation encourage la mise en place de politiques économiques communes, la coordination des politiques monétaires et la promotion d’investissements régionaux. Ces mesures visent à stimuler la croissance économique et à réduire la dépendance des États membres vis-à-vis des économies extérieures.

La CEDEAO s’engage également à promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité dans la région de l’Afrique de l’Ouest. L’organisation joue un rôle actif dans la résolution des conflits et la prévention des crises dans la région. Elle a mis en place des mécanismes de médiation et de prévention des conflits, tels que la création de la Force en attente de la CEDEAO (FAC) pour répondre rapidement aux situations d’urgence.

Rôle de la CEDEAO dans l’intégration régionale

La CEDEAO joue un rôle essentiel dans la promotion de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. L’organisation a mis en place plusieurs mécanismes pour atteindre cet objectif, tels que la création d’institutions régionales et la mise en œuvre de politiques communes.

Institutions régionales

La CEDEAO a créé plusieurs institutions régionales pour faciliter la coopération et la coordination entre les États membres. L’une de ces institutions est la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), qui vise à mobiliser des ressources pour financer des projets de développement régional. La BIDC offre des prêts et des garanties aux États membres pour soutenir des projets prioritaires dans des secteurs tels que l’agriculture, l’infrastructure et l’énergie.

Une autre institution clé de la CEDEAO est la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), qui fournit des financements et des prêts concessionnels pour soutenir le développement économique des États membres. La BOAD finance des projets d’infrastructures, d’énergie, d’agriculture et de santé, contribuant ainsi à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté dans la région.

Politiques communes

La CEDEAO a également mis en place des politiques communes pour promouvoir l’intégration régionale. L’une de ces politiques est la libre circulation des biens et des personnes. La CEDEAO a adopté le Protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens, qui permet aux ressortissants des États membres de voyager sans visa dans la région et de résider et de travailler dans d’autres États membres.

Par ailleurs, la CEDEAO œuvre à l’harmonisation des politiques commerciales au sein de la région. L’organisation a créé une union douanière, dans le cadre de laquelle les droits de douane et les autres barrières commerciales ont été réduits ou éliminés entre les États membres. Cela favorise le commerce intra-régional et encourage les investissements entre les pays de la CEDEAO.

La CEDEAO joue également un rôle important dans la promotion de l’intégration monétaire en Afrique de l’Ouest. L’organisation a lancé une initiative pour créer une monnaie unique, l’ECO, qui remplacera les monnaies nationales des États membres. L’ECO vise à faciliter les échanges commerciaux et à renforcer l’intégration économique de la région.

La CEDEAO joue un rôle essentiel dans la promotion de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. L’organisation vise à créer un marché commun, à promouvoir la coopération économique et à garantir la paix et la sécurité dans la région. Grâce à ses institutions régionales et à ses politiques communes, la CEDEAO encourage la libre circulation des biens, des services et des personnes, favorise le commerce intra-régional et stimule le développement économique. La CEDEAO continue de travailler à la réalisation de ses objectifs afin de renforcer l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest et de promouvoir le développement durable de la région.

Note : Cet article n'est pas mis à jour régulièrement et peut contenir des informations obsolètes ainsi que des erreurs.

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INTRODUCTION

A partir de 1960, de nombreux pays africains acquièrent leur indépendance mais restent largement fragiles au plan politique, économique et militaire. Les États ouest africains qui s’inscrivent en général dans cette dynamique vont vite percevoir la nécessité stratégique de se regrouper au sein d’une organisation sous-régionale. C’est donc dans cette optique que sera créée la CEDEAO le 28 mai 1975 à Lagos au Nigeria.

I /  LA COMMUNAUTE

1 – Les États membres

La CEDEAO compte quinze États membres :

Huit États francophones :   Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

Cinq pays anglophones :   Gambie, Ghana, Liberia, Nigeria et Sierra Leone

Deux États lusophones :   Cap-Vert et Guinée-Bissau

Il faut rappeler que la Mauritanie , membre fondateur de cette Organisation s’en est retirée en décembre 2000. Le siège de la CEDEAO est situé à Abuja au Nigeria.

2 – Historique de la création CEDEAO

L’idée de la création d’une communauté de l’Afrique de l’ouest remonte à 1964. Elle est lancée par le Président du Liberia, William Tubman.  Un accord a été signé entre la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone en février 1965, mais celui-ci n’a pas abouti.  En avril 1972, le Général Gowon du Nigeria et le Général Eyadema du Togo ont relancé ce projet, préparé des propositions et rendu visite à 12 pays, demandant leurs contributions, de juillet à août 1973. Une réunion a été organisée à Lomé en vue d’étudier une proposition de traité.  Une réunion d’experts et de juristes s’est tenue à Accra en janvier 1974 ainsi qu’une réunion de Ministres à Monrovia en janvier 1975 ; ces deux conférences ont examiné soigneusement la proposition de traité.  Finalement 15 pays d’Afrique de l’ouest ont signé le Traité pour une Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest ( Traité de Lagos ) le 28 mai 1975.

II /  OBJECTIFS ET PRINCIPES DE LA CEDEAO

1 – Les objectifs de la Cedeao

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pour objectif de promouvoir la coopération et l’intégration dans le domaine économique, social et culturel, en vue d’aboutir à une union économique et monétaire par l’intégration totale des économies nationales des États membres. Cette intégration devrait permettre d’améliorer le niveau de vie des populations, d’assurer la croissance économique, de promouvoir les relations entre les Etats membres et contribuer au progrès et au développement global du continent africain.

Les objectifs économiques sont l’aboutissement à un marché commun et à une monnaie unique ; les objectifs politiques étant la mise en œuvre d’un parlement de l’Afrique de l’ouest, un conseil économique et social, et une Cour de Justice CEDEAO pour remplacer le tribunal existant et appliquer les décisions de la communauté.

2 – Les principes de la Cedeao

Les principes fondamentaux de la Cedeao sont entre autres les suivants :

-Égalité et interdépendance des États membres ;

-Solidarité et autonomie collective ;

-Coopération inter-États

-Harmonisation des politiques et intégration des programmes

-Non-agression entre les États membres ;

-Maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales

-Règlement pacifique des différends entre les États membres

-Respect, promotion et protection des droits de l’Homme et des peuples 

-Transparence, justice économique et sociale

III /  STRUCTURE DE GOUVERNANCE ET INSTITUTIONS DE LA CEDEAO

1 – Structure de gouvernance et principales institutions

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est composée de trois grandes instances : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.

a) L’exécutif   comprend les principales institutions suivantes :

— La Conférence des chefs d’État et de gouvernement . C’est l’organe suprême de décision de la CEDEAO qui donne les orientations générales à la bonne marche de l’organisation. Le Président de la Conférence est le Président en exercice désigné par les autres chefs d’État et de gouvernement pour gérer les affaires de l’organisation pour une période d’un an. L’actuel Président de la Conférence est SEM Nana Akufo-Addo (Président du Ghana)

— Le Conseil des Ministres . Il fait des recommandations sur la conduite de la conférence des chefs d’État et de gouvernement. Le ministre chargé des affaires de la CEDEAO dans le pays du Président de la Conférence devient automatiquement le Président du Conseil des ministres. Et ce pays préside toutes les autres réunions statutaires (ministérielles, experts, comme les comités techniques) de la CEDEAO pendant l’année en cours.

— La Commission de la CEDEAO . Elle assure l’administration quotidienne de l’organisation. Son président est nommé par la Conférence pour une période non renouvelable de quatre ans. Il est assisté d’un Vice-président et de 13 Commissaires. L’actuel Président de la Commission est l’ivoirien Jean-Claude Kassi BROU.

b) L’organe législatif   de la Communauté est  le Parlement , qui est dirigé par un Président. En attendant les élections au suffrage universel direct, les parlementaires sont détachés des Parlements nationaux au Parlement de la Communauté pour une période de quatre ans. Il est habilité à examiner entre autres, les questions relatives aux droits de l’homme et des libertés fondamentales des citoyens.

c) L’organe judiciaire   de la Communauté est  la Cour de Justice , qui est également dirigée par un Président. Les juges sont détachés des Cours suprêmes nationales pour occuper les postes réservés aux pays. La Cour veille à l’interprétation et à l’application des lois, des protocoles et des conventions de la Communauté.

NB : Consultez notre document complet sur la Cour de Justice de la Cedeao (création, mission, composition, accès, domaines de compétence etc.) en cliquant ICI

2 – Les institutions secondaires de la Cedeao

• Le Conseil Économique et Social

Il a un rôle consultatif et est composé des représentants des différentes catégories d’activités socioprofessionnelles des États membres.

• La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC)

La  BIDC  a pour objet entre autres d’accorder des prêts et garanties pour le financement des projets et programmes d’investissement dans les États membres, de mobiliser à l’intérieur et hors de la Communauté des ressources destinées au financement de ses projets et programmes d’investissement, de gérer tous les fonds spéciaux de la Communauté relatifs à son objet.  Son siège est à Lomé au Togo.

• L’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) :

Elle a pour objectif d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestation de soins de santé aux populations de la sous-région sur la base de l’harmonisation des politiques des États membres, de la mise en commun des ressources et de la coopération entre les États membres et les pays tiers, en vue de trouver collectivement et stratégiquement des solutions aux problèmes de santé de la sous-région.  Le siège est à Bobodioulasso (Burkina-Faso).

• Le Groupe inter-gouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Entre autres missions, il est chargé de protéger les économies nationales et les systèmes financiers et bancaires des États signataires contre les produits du crime / combattre le blanchiment des produits du crime et le financement du terrorisme.  Son siège est à Dakar au Sénégal.

3 – Les agences spécialisées de la Cedeao

— Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest ( AMAO ).  Le siège est à Freetown en Sierra Leone

— Institution Monétaire de l’Afrique de l’Ouest ( IMAO ).  Le siège est à Accra au Ghana

— Unité de Coordination des Ressources en Eau ( UCRE ).  Le siège est à Ouagadougou au Burkina-Faso

— Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation ( ARAA ).  Le siège est à Lomé au Togo

— Autorité de Régulation Régionale du secteur de l’Electricité de la CEDEAO ( ARREC ).  Le siège est à Accra au Ghana

— Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique de la Cedeao ( CEREEC ).  Le siège est à Praia au Cap-Vert

— Système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain ( EEEOA ).  Le siège est à Cotonou au Bénin

— Carte Brune de la CEDEAO.  Le siège est à Lomé au Togo

— Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre ( CCDG ).  Le siège est à Dakar au Sénégal

— Centre de développement de la Jeunesse et Sports de la CEDEAO ( CDJSC ).  Le siège est à Ouagadougou au Burkina-Faso

— L’Unité de Préparation et de Développement des Projets d’Infrastructure de la CEDEAO ( UPDPD ).  Le siège est à Lomé au Togo

V /  ATOUTS ET BILAN DE LA CEDEAO

1 – Les potentialités de l’espace CEDEAO

La Cedeao est une vaste région aux immenses potentialités naturelles. Le sous-sol est riche en ressources minières (phosphate, fer, bauxite, manganèse, or, diamant, nickel, uranium…) et en hydrocarbures (pétrole et gaz naturel). La diversité climatique favorise une grande variété de sols, propices à de nombreuses cultures agricoles (Cacao, café, coton, arachide, hévéa, riz, palmier à huile, féculents, céréales, cultures maraîchères et fruitières etc.).

La couverture forestière, estime à plus de 70 millions d’hectares est un véritable atout pour les activités sylvicoles. La Cedeao dispose aussi de vastes superficies propices aux activités pastorales surtout dans les pays sahéliens comme le Mali et le Niger. Les ressources en eaux continentales abondantes sont des atouts pour les activités de pêche, de transport, de production d’hydroélectricité, d’irrigation, de tourisme etc. La longue façade maritime sur l’océan Atlantique favorise aussi les activités portuaires, touristiques, halieutiques et d’exploitation d’hydrocarbures. La situation géographique de l’espace Cedeao offre de d’importantes surfaces pour la production d’énergie photovoltaïque.

Enfin, la population de cet espace, estimée à plus de 300 millions d’habitants est un vaste réservoir de main-d’œuvre mais aussi un grand marché de consommation. La diversité ethnique et culturelle est également un véritable atout touristique dont bénéficie l’espace.

2 – Les réalisations de la CEDEAO

• La possibilité de voyager sans visa dans la CEDEAO est acquise depuis 1986 pour les ressortissants de la communauté et le droit de résidence se pratique maintenant dans plusieurs pays.

• Médiations assez productives de la CEDEAO dans la résolution de plusieurs conflits dans la sous-région.

• Condamnation unanime et suspension de la CEDEAO des régimes anticonstitutionnels, ce qui permet de ramener la stabilité politique et l’ordre constitutionnel.

• Intervention militaire de la CEDEAO pour la stabilisation des pays en guerre ou en crise sociopolitique

• Des résultats positifs ont été enregistrés dans le domaine des interconnexions électriques et routières.

• Les barrières douanières sont progressivement levées sur certains produits pour faciliter les échanges commerciaux intra-communautaires.

• Application du Tarif Extérieur Commun (TEC) qui harmonise les politiques douanières de l’espace

• La création d’un chèque de voyage CEDEAO en juillet 1999 pour faciliter les opérations de commerce et de paiement dans l’espace.

3 – Les entraves à l’intégration

• Le processus d’intégration régionale est limité par le nationalisme des États membres.

• Les ressources financières dont dispose la CEDEAO sont très insuffisantes car plusieurs États sont en retard de leurs cotisations.

• La diversité des monnaies entrave non seulement les échanges intra-communautaires, mais aussi le processus d’intégration sous-régionale.

• Les infrastructures de communication et de télécommunication dans la sous-région sont insuffisantes, vétustes et inadaptées.

• Faible niveau d’échanges intracommunautaires (12 – 15 %).

• Les troubles sociopolitiques liés aux coups d’état, aux élections et modifications constitutionnelles anti-démocratiques affaiblissent les efforts d’intégration de la CEDEAO.

• Les tensions inter-étatiques perturbent les programmes d’intégration régionale.

• La montée des mouvements terroristes (Boko Haram – Aqmi) et la criminalité transfrontalière compromettent les efforts d’intégration politique et économique de la CEDEAO.

La Cedeao dispose d’impressionnantes potentialités naturelles et humaines. Pour accélérer le processus d’intégration, il est nécessaire de mettre en place des mécanismes destinés à promouvoir les vertus de l’intégration régionale et à encourager les gouvernants à harmoniser leurs politiques de développement national avec les objectifs assignés à la Cedeao.

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14 réflexions au sujet de «  La Communauté  »

La Cedeao doit être effondrée

Bonjour comment allez-vous j’ai tour aimé

Mais où est passé l’idée de création de la monnaie unique entre états membres ?

Ça ne m’aide pas beaucoup pour mon exercice

Quelles sont les impacts du retrait de Burkina Faso,du Mali et du Niger de la communauté ?

La non-agression entre les États membres est l’un des principes de la CEDEAO, cependant on a vu récemment en Août 2024, certains pays déclarés publiquement; soit disant ils vont envoyer des troupes contre d’autres pays membres.

J’aurais aimé avoir une réponse sur la question de certains pays qui viennent de quitter la CEDEAO ! Que vont-ils devenir ? C’est une question que pose un anonyme et moi je viens de m’intéresser à la question de ces états ex-membres en regardant les infos sur FRANCE INFO !

Le retrait de certains pays qui ont quitté la CEDEAO tout récemment m’intéresse !

tres interessant

Bonjour, S’il vous plaît, quelles sont les procédures de prise de décisions de la CEDEAO ?

Quelles sont les étapes exactes de la création de la cedeao ?

Félicitations pour votre travail. Formidable !

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Ce document analyse et met en lumière les intérêts et les jeux et enjeux autour de deux organisations régionales qui se chevauchent en Afrique de l'Ouest : La CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), qui compte quinze membres, et l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), dont les huit membres sont également membres de la CEDEAO. Nous explorons l'interaction des mandats formels et des structures de coopération des deux organisations, en examinant leur histoire, leur légitimité et les intérêts des États membres. Nous nous concentrant particulièrement sur le commerce régional. Si le chevauchement des adhésions UEMOA-CEDEAO a une histoire et une logique, il crée des difficultés pratiques, notamment dans le cas de la promotion du commerce régional. La plus grande intégration apparente de l'UEMOA et sa longévité par rapport à la CEDEAO expliquent en partie pourquoi les flux commerciaux enregistrés semblent plus concentrés entre les États membres de l'UEMOA. En même temps, la CEDEAO tire sa légitimité de sa plus grande portée d'adhésion, son rôle en matière de paix et de sécurité, et du fait qu'elle est l'une des huit communautés économiques régionales reconnues par l'Union africaine, entre autres. Bien que les deux organisations servent un objectif différent, les incompatibilités proviennent essentiellement d'une mise en oeuvre incorrecte des politiques convenues par la CEDEAO. Même si les efforts se poursuivent pour harmoniser les procédures commerciales entre la CEDEAO et l'UEMOA, les deux organisations semblent destinées à coexister. Si les États membres et leurs entreprises utilisent sélectivement les règles de l'UEMOA ou de la CEDEAO à des fins différentes, les décideurs politiques et leurs partenaires extérieurs doivent considérer cela comme un point de départ dans leur soutien-et pas seulement comme une anomalie.

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Institut de l'Afrique de l'Ouest (IAO)

Djénéba Traoré

L’Institut de l’Afrique de l’Ouest (IAO), en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), a organisé un séminaire de formation sur le thème: “ Les Enjeux de l’Intégration Régionale en Afrique de l’Ouest et dans le Monde” à l’attention des cadres et acteurs en charge des structures de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest du 24 au 28 Juin 2013 à Lomé, Togo. L’évènement était placé sous le haut patronage du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération de la République Togolaise. L’objectif majeur de la formation visait la consolidation des connaissances sur le processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest des administrateurs, des décideurs, des entrepreneurs et des organisations de la société civile en renforçant leurs capacités sur les défis actuels, la gouvernance et les stratégies pour promouvoir l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

"En cohérence avec le pari de la Coopération Espagnole de mettre la priorité sur cette région, et qui se retrouve dans plusieurs programmes de ces dernières années, l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) exprime le besoin d’approfondir les connaissances sur les processus d’intégration économique et politique de la CEDEAO; en particulier dans les secteurs fortement soutenus par la AECID, comme le sont ceux de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, des énergies renouvelables et de la connectivité énergétique, et des infrastructures. De plus, en ce qui concerne ces secteurs, figurent dans les annexes de la version complète du rapport, les principaux aspects relatifs à l’appropriation et l’alignement des stratégies régionales des pays partenaires prioritaires de la Coopération Espagnole (Sénégal, Mali et Niger) et ceux considérés comme particulièrement importants au niveau régional pour l’Espagne (Nigeria, Ghana, Cap-Vert et Burkina Faso). Dans la dernière partie de l’étude, les avancées et les obstacles des différents aspects de l’intégration régionale sont analysés, en portant une attention particulière aux trois secteurs mentionnés, et en exposant les principaux aspects des politiques de l’Union européenne (UE) et leur impact sur les processus d’intégration régionale de la CEDEAO, dans le domaine commercial, financier et du développement. Les données pour réaliser cette étude proviennent du recueil de différentes sources primaires et secondaires et d’entretiens réalisés à des acteurs et informateurs clés durant la phase de travail de terrain réalisé à Abuja et à Bruxelles."

Dirk Kohnert

ABSTRACT & RÉSUMÉ & ZUSAMMENFASSUNG: Economic integration among West African member states was the original mandate of ECOWAS. Threats to development, peace and security led the community to expand its mandate to include conflict management. ECOWAS has established a commendable record in peacekeeping. Its intervention in Liberia ended the conflict. In Sierra Leone, it provided the necessary support to the legitimate government, but in Guinea Bissau, it failed to stop the violence. In 2004, ECOMOG was replaced by the ECOWAS Standby Force (ESF), made up of military, police and civilian personnel. As part of its missions, ECOWAS has implemented conflict prevention and resolution mechanisms outlined in its Conflict Prevention Framework (ECPF). However, the organisation relies on its member states to achieve its objectives. Unfortunately, the latter is mostly characterised by a lack of political and financial commitment. In recent years, ECOWAS has focused on counter-terrorism strategies. However, these too have been hampered by capacity constraints, the persistence of a socioeconomic environment increasingly conducive to religious fundamentalism and extremism, and varying levels of political will and commitment. The ECOWAS institution's conflict prevention tools are currently stronger than its conflict management tools. At present, the ESF lacks the logistical and financial capacity for military deployment. Nigeria, the main troop and financial contributor, was supposed to provide more than half of the pledged ESF troops. But it has internal security challenges of its own. It is therefore doubtful that it could spare its pledged troops for an ESF mission. All this suggests that ECOWAS, once a force to be reckoned with in West Africa, has been reduced to a paper tiger. It's warning to intervene, by military force if necessary, in the current conflict in Niger, where a coup has overthrown the legitimate government, was reckoned as an empty threat. Especially since the coup leaders in Mali, Niger and Guinea have been backed by Russia. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- RÉSUMÉ: [La CEDEAO, autrefois puissance affirmée en Afrique de l'Ouest, réduite à un tigre de papier ?] – L'intégration économique entre les États membres de l'Afrique de l'Ouest était le mandat initial de la CEDEAO. Les menaces au développement, à la paix et à la sécurité ont conduit la communauté à élargir son mandat pour inclure la gestion des conflits. La CEDEAO a établi un bilan louable en matière de maintien de la paix. Son intervention au Liberia a mis fin au conflit. En Sierra Leone, il a fourni le soutien nécessaire au gouvernement légitime, seul en Guinée Bissau, il n'a pas réussi à arrêter la violence. En 2004, l'ECOMOG a été remplacé par la Force en attente de la CEDEAO (ESF), composée de militaires, de policiers et de civils. Dans le cadre de ses missions, la CEDEAO a mis en place des mécanismes de prévention et de résolution des conflits décrits dans son Cadre de Prévention des Conflits (ECPF). Cependant, l'organisation compte sur ses États membres pour atteindre ses objectifs. Malheureusement, ce dernier se caractérise surtout par un manque d'engagement politique et financier. Ces dernières années, la CEDEAO s'est concentrée sur les stratégies de lutte contre le terrorisme. Cependant, ceux-ci ont également été entravés par des contraintes de capacité, la persistance d'un environnement socio-économique de plus en plus propice au fondamentalisme et à l'extrémisme religieux, et des niveaux variables de volonté et d'engagement politique. Les outils de prévention des conflits de l'institution de la CEDEAO sont actuellement plus solides que ses outils de gestion des conflits. À l'heure actuelle, les ESF n'ont pas la capacité logistique et financière pour un déploiement militaire. Le Nigeria, principal contributeur de troupes et financier, était censé fournir plus de la moitié des troupes promises par le FSE. Mais il a ses propres problèmes de sécurité intérieure. Il est donc douteux qu'il puisse épargner ses troupes promises pour une mission ESF. Tout cela suggère que la CEDEAO, autrefois une force avec laquelle il faut compter en Afrique de l'Ouest, a été réduite à un tigre de papier. C'est un avertissement d'intervenir, par la force militaire si nécessaire, dans le conflit actuel au Niger, où un coup d'État a renversé le gouvernement légitime, a été considéré comme une menace vide. D'autant plus que les putschistes au Mali, au Niger et en Guinée ont été soutenus par la Russie. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ ZUSAMMENFASSUNG: [ECOWAS, einst eine durchsetzungsfähige Macht in Westafrika, reduziert auf einen Papiertiger?] – Die wirtschaftliche Integration der westafrikanischen Mitgliedsstaaten war das ursprüngliche Mandat der ECOWAS. Bedrohungen für Entwicklung, Frieden und Sicherheit führten dazu, dass die Gemeinschaft ihr Mandat auf die Konfliktbewältigung ausweitete. ECOWAS hat eine lobenswerte Bilanz bei der Friedenssicherung vorzuweisen. Sein Eingreifen in Liberia beendete den Konflikt. In Sierra Leone leistete sie der legitimen Regierung die nötige Unterstützung, nur in Guinea-Bissau gelang es ihr nicht, die Gewalt zu stoppen. Im Jahr 2004 wurde ECOMOG durch die ECOWAS Standby Force (ESF) ersetzt, die aus Militär, Polizei und Zivilpersonal besteht. Im Rahmen ihrer Missionen hat die ECOWAS Mechanismen zur Konfliktverhütung und -lösung implementiert, die in ihrem Conflict Prevention Framework (ECPF) festgelegt sind. Um ihre Ziele zu erreichen, ist die Organisation jedoch auf ihre Mitgliedsstaaten angewiesen. Letztere sind leider meist durch mangelndes politisches und finanzielles Engagement gekennzeichnet. In den letzten Jahren hat sich die ECOWAS auf Strategien zur Terrorismusbekämpfung konzentriert. Allerdings wurden auch diese durch Kapazitätsengpässe, das Fortbestehen eines sozioökonomischen Umfelds, das zunehmend religiösen Fundamentalismus und Extremismus begünstigt, und ein unterschiedliches Maß an politischem Willen und Engagement behindert. Die Konfliktpräventionsinstrumente der ECOWAS-Institution sind derzeit stärker als ihre Konfliktmanagementinstrumente. Dem ESF fehlen derzeit die logistischen und finanziellen Kapazitäten für einen Militäreinsatz. Nigeria, der Haupttruppensteller und Finanzgeber, sollte mehr als die Hälfte der zugesagten ESF-Truppen stellen. Aber das Land hat erst einmal seine eigenen internen Sicherheitsherausforderungen zu bewältigen. Es ist daher fraglich, ob es seine zugesagten Truppen für einen ESF-Einsatz entbehren könnte. All dies deutet darauf hin, dass die ECOWAS, einst eine ernst zu nehmende Kraft in Westafrika, auf einen Papiertiger reduziert wurde. Die Warnung, notfalls mit militärischer Gewalt in den aktuellen Konflikt in Niger einzugreifen, wo ein Putsch die rechtmäßige Regierung gestürzt hat, gilt als leere Drohung. Zumal die Putschisten in Mali, Niger und Guinea von Russland

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L'intégration régionale en Afrique de l'Est

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Cette recherche se concentre sur les défis et les réalisations des initiatives d'intégration régionale en examinant la CAE. La communauté nouvellement fondée en 1999 après l'abolition de l'ancienne en 1977. La communauté a partiellement réalisé l'initiative du marché commun et l'union douanière, mais reste très contestée. Les facteurs fondamentaux affectant l'EAC sont économiques et infrastructurels, notamment le manque d'assez du capital au commerce et au réseau de transport, les membres régionaux étant tous des pays en développement ont des difficultés à financer leurs projets. La pauvreté a empêché les secteurs privés régionaux de se développer et ne sont donc pas en mesure d'atteindre rapidement leur objectif d'intégration. Ce mémoire suggère qu'il est nécessaire d'adopter davantage de mécanismes qui incitent les États membres à honorer leurs engagements en matière d'intégration régionale. D'autres facteurs tels que les facteurs institutionnels et fondamentaux suggèrent le renforcement des capacités, l'implication de la population civile dans les initiatives, l'approche du dialogue dans les problèmes régionaux et réformes du leadership afin de consolider la stabilité dans la région.

Center for European Integration Studies

Il y a 20 ans, en Juillet 1993, le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest eut un nouveau cadre contractuel avec le « traité révisé de la CEDEAO ». La conférence à mi-temps du projet IAO-ZEI, qui s'est déroulée en octobre 2013 à Praia, a été l’occasion pour faire un bilan, dans le contexte de l’anniversaire de cette étape historique. Le recueil ici présenté résume les résultats de la conférence et de la première phase du projet dans les trois langues officielles de la CEDEAO, l’anglais, le français et le portugais. Les articles analysent le processus d’intégration ouest-africaine en termes de succès, obstacles et défis pour l’avenir. Dans son approche interdisciplinaire, ce recueil clarifie le développement institutionnel, ainsi que les domaines de l’économie, du droit, de la sécurité et de l’énergie. Un autre article étudie la nature multidimensionnelle des relations entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe au niveau national et supranational. Tous les auteurs sont des WAI-Fellows et ils mettent en exergue les réalisations institutionnelles et politiques, ainsi que l’engagement manifesté dans les deux dernières décennies en faveur d’une approche à la politique régionale en Afrique de l’Ouest. Néanmoins, les critiques parlent d’un côté d’un manque de ressource de la part des institutions et des structures régionales, ce qui ne permet pas de réaliser ces projets à l’échelle de l’aspiration stratégique. De l’autre côté, les États membres se montrent plus sceptiques à un transfert plus important de pouvoirs au niveau régional. C’est aussi pour cette raison qu’existe un décalage entre les projets politiques et leur mise en pratique, décalage auquel il faudra remédier. Egalement dans sa deuxième phase, la coopération IAO-ZEI devra par conséquent continuer à se consacrer, d’un point de vue académique, à l’élaboration de solutions à ces problématiques.

GAMMADIGBE Vigninou

Quelles sont les dimensions de l’intégration régionale qui supportent significativement les échanges de produits agricoles en Afrique de l’Ouest ? Dans quelle mesure l’intégration régionale contribue-t-elle à l’indépendance et la sécurité alimentaire des pays de l’Afrique de l’Ouest ? Quels sont les déterminants du commerce intra-communautaire de produits agricoles en Afrique de l’Ouest ? Dans ce papier, nous abordons ces questions en usant premièrement d’un modèle de gravité augmenté. Nous mobilisons ensuite les techniques méta-analytiques pour synthétiser nos estimations des effets isolés de deux dimensions de l’intégration régionale à savoir l’intégration commerciale et l'intégration économique et monétaire. Les résultats suggèrent que les deux dimensions exercent chacune des effets significativement positifs sur le commerce intra-zone des produits agricoles. L'impact de l'intégration économique et monétaire semble plus élevé. Cependant, il est probable que ces effets positifs soient réduits par des détournements à l'exportation de produits agricoles. Les résultats donnent lieu à des recommandations de politique économique.

Djamel Eddine Guechi

Regionalism in Africa has undergone various changes. First, it was marked by the fervor of the independence period, accompanied by a Pan-Africanist discourse and the creation of the Organization of African Unity (OAU). The downturn in the 1970s, caused by multiple crises and divergent approaches among African leaders, was followed by a new regionalist impulse in the 1990s. Within the African regional integration context, Central Africa occupies a special position. The region provides the physical link between the African integration spaces and is endowed with major resource deposits, containing therefore a high economic development potential. The WAI-ZEI Paper at hand sheds light on the dynamics of regional integration in Central Africa, by portraying the two communities that co-exist in the region: the Economic Community of Central African States (ECCAS) and the Central African Economic and Monetary Community (CEMAC). Against this background, challenges for a deepened and successful integration process are discussed.

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La CEDEAO, un bastion de l’intégration régionale en Afrique de l'ouest aujourd'hui fortement contesté

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Traductions

introduction de dissertation sur la cedeao

Carte de la CEDEAO, capture d'écran de la chaine YouTube de France 24

En Afrique de l'ouest, une institution intergouvernementale joue depuis 1975 un rôle majeur dans l’intégration de la région: la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, appellée ECOWAS en anglais). Mais après près d'un demi-siècle d'existence, elle fait face à une vive contestation de certains de ses membres.

Au départ, deux présidents Yakubu Gowon (président du Nigeria entre 1966-1975) et Gnassingbé Eyadéma (président du Togo entre 1967-2005) évoquent en 1972 l'idée d'une zone d'intégration économique régionale.

Puis, le 28 mai 1975, l'institution est créée à Lagos lors de la signature du Traité de la CEDEAO par quinze pays fondateurs qui incluent le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo qui représentent plus de 300 millions d'habitants. Le Cap Vert rejoint l'institution régionale en 1977; et en décembre 2000, la Mauritanie se retire de l'organisation  avant de revenir en 2017 en tant que membre associé.

L'organisation a son siège à Abuja , capitale du Nigeria et dispose de trois langues officielles comme langues de travail: le français, l'anglais et le portugais.

Une organisation purement économique à la base

Dès sa création, l'ambition de l'organisation est de mettre en place une union capable de favoriser les échanges économiques des États membres pour améliorer le niveau de vie des populations dans une région où le taux de pauvreté reste significatif . Comme l'indique le site officiel de l'institution, l'objectif principal est de :

Promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une union économique de l’Afrique de l’Ouest, en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroitre la stabilité économique, de renforcer les relations entre les États membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain.

Pour atteindre ce but, la CEDEAO intervient dans de nombreux domaines d'activités :  l’agriculture et les ressources naturelles, l’industrie, les transports et les communications , l’énergie , le commerce , la finance et la fiscalité, les réformes économiques, l’éducation , la culture, la science et la technologie, la santé , le tourisme , la paix et la sécurité , le changement climatique .

Dans ce sens, elle initie et coordonne plusieurs politiques, programmes et activités qui reçoivent le soutien et l'adhésion des autorités gouvernementales de chaque État membre.

Cette vidéo donne un aperçu de la mission de la CEDEAO et de ses membres, de sa structure et de son économie : 

Une multiplication des défis politiques et militaires

Mais de multiples défis sécuritaires et politiques obligent la CEDEAO à revoir ses priorités. Ainsi, en juillet 1993, le traité initial de l'organisation est révisé et signé par tous les États membres.

De fait dès le début des années 1990, l'institution met en place un groupe capable d'intervenir et d'assurer la sécurité dans la région. Une brigade de surveillance du cessez-le-feu dénommé l’ Economic Community of West African States Cease-fire Monitoring Group (Ecomog) est ainsi créée. Grâce à cet instrument, la CEDEAO mène des interventions militaires de maintien de la paix durant la seconde guerre civile au Liberia (1999-2003), la guerre civile de la Sierra Leone (1991-2002), la guerre civile de Guinée-Bissau (1998-1999), et lors des troubles politiques au lendemain des élections où Yahya Jammeh , ancien président  (1994-2017) fait volt face et refuse de reconnaitre sa défaite face à Adama Barrow (l'actuel président) en janvier 2017 en Gambie.

Mais si la CEDEAO compte des succès dans ces opérations, elle s'attire de nombreuses critiques qui conduisent aujourd'hui à une véritable crise de légitimité.

En effet, de nombreux coups de force politiques marquent ces deux dernières décennies dans la région alors que l'institution n'est pas capable d'apporter des solutions crédibles pour endiguer ces crises. La CEDEAO affiche ainsi ses limites et faiblesses face à une série de coups de forces politiques comme celui du Togo en 2005 qui conduit Faure Gnassingbé au pouvoir ; de la Guinée avec le troisième mandat d'Alpha Condé ; de Blaise Compaoré au Burkina-Faso ou celui d'Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire.

Dans une publication, l'Institute for security studies (ISS) évoque plus de vingt tentatives de coups d’État institutionnels entre 2002 et 2023:

L'analyse des révisions constitutionnelles en Afrique entre 2002 et 2023 met en évidence 24 tentatives de modification constitutionnelles à des fins de prolongation du pouvoir politique. Parmi ces tentatives, 19 ont été couronnées de succès. Ce qui représente une tentative par an au cours des deux dernières décennies d’existence de l’Union africaine (UA), avec un taux de réussite d’environ 78 %.

Sur les sept pays de la région, trois voient ainsi les coups d'État constitutionnels triompher: le Togo en 2002, en 2015 et en 2019; la Guinée en 2020; et la Côte d'Ivoire en 2020. De plus, cette tendance donne du crédit aux coups d’État militaires qui se multiplient en Guinée en septembre 2021, au Burkina-Faso en septembre 2022, au Mali en mai 2021, et au Niger en juillet 2023.

Crise de légitimité pour la CEDEAO?

Cette démarche de la CEDEAO qui consiste à imposer des sanctions aux régimes issus des coups d’États militaires mais à ne pas intervenir dans les cas coups d’État constitutionnels conduit aujourd'hui à sa fragilisation. Le 28 janvier 2024, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger, tous  sous sanctions de la CEDEAO annoncent leur retrait sans délai de l'organisation régionale. Selon le communiqué, les présidents des trois pays soulignent que :

Après 49 ans d'existence, les vaillants peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d'amertume et une grande déception que leur organisation s'est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme.

Selon eux, la CEDEAO est sous influence des puissances étrangères et représente une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est pourtant censée assurer la sécurité et la prospérité.

Faisant référence à la crise sécuritaire dont ils font face depuis 2013, les trois pays réunis désormais au sein de l’ Alliance des États du Sahel (AES) soulignent que la CEDEAO n'apporte aucune assistance dans leur lutte contre le terrorisme.

Lire notre cahier spécial: Sahel: la plus grande crise terroriste au monde

Pour Nathaniel Olympio , homme politique et p résident du Cercle d’Études Stratégiques sur l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO risque d'être confrontée à d'autres départs de pays membres si les responsables ne tiennent pas compte des problèmes inhérents à l'organisation. Sur son compte X (ex-Twitter), il écrit:

On ne peut pas limiter l’analyse de la sortie du #Burkina , du #Mali et du #Niger de la @ecowas_cedeao aux coups d’Etat intervenus dans ces pays depuis 2020. En effet, si l’on veut comprendre ce qui a progressivement conduit à cette situation extrême, et surtout si l’on a la… — Nathaniel Olympio (@nathanielolymp) January 29, 2024

Avec toutes les faiblesses qu'elle présente, l'avenir de la CEDEAO s'écrit désormais en pointillé. Reste à savoir si les dirigeants vont se réinventer pour sauver l'image de l'institution qui s'effrite d'année en année.

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